Byebye la fast déco, vive la slow déco ! 5 idées reçues de la déco responsable
As-tu déjà pensé que l’écologie était synonyme de dépenses supplémentaires ? Peut-être que comme beaucoup, tu as l’impression que manger bio ou opter pour une électricité verte creuse un trou dans ton budget. Mais Cécile, l’âme passionnée derrière le blog BoEthic, est là pour te prouver le contraire. Elle incarne la révolution de la décoration responsable. Son mantra ? Arrêter le déni, affronter la réalité et agir avec éthique.
À travers ses conseils et ses exemples concrets, elle démonte les idées reçues du slow design et de la décoration durable.
Découvre pourquoi avoir une décoration écolo ne nécessite pas forcément de se couper un bras.
“La déco responsable ? C’est trop cher !”
“Je n’ai pas le temps, je préfère aller chez Ikea”
“Je ne vais pas changer les choses tout seul ; mon voisin s’en fiche lui”
“La déco durable, c’est toujours moche. C’est surtout une mode de bobo écolo”
“Maintenant, tout le monde fait de la déco éco-responsable”
“Vite Fred, je n’ai pas le temps de tout lire”
Voici les points à retenir :
1. La décoration éco-responsable est forcément chère !
Non, la seconde main est une alternative économique pour se meubler de manière écologique.
2. La déco éthique prend du temps !
Oui et non. Cela peut prendre du temps de trouver ce que l’on souhaite, surtout si l’on s’équipe en seconde main. Mais, cela peut aussi aller très vite si tu achètes directement dans des enseignes éco-responsables comme BoEthic ou Camif.
3. Toutes les enseignes font de la déco écologique !
Attention au Greenwashing, ce procédé marketing marketing utilisé par les enseignes pour se donner une image trompeuse de responsabilité écologique.
“La déco responsable ? C’est trop cher !”
On rentre directement dans le tas avec le principal argument que l’on entend à tout va : le prix.
L’avis de Cécile : “Oui d’une manière générale, cela coûte plus cher de mieux consommer. C’est vrai dans n’importe quel domaine : alimentation, habillement, ameublement… Ce que je réponds à ce faux prétexte, c’est la seconde main. C’est une alternative saine et moins chère.”
Reprenons depuis le début : le meilleur objet pour la planète est celui qui n’est pas produit. En partant de ce principe, pour commencer en déco responsable, on se tourne donc vers la seconde main. Les meubles de mémé ou bien ces étagères que ton cousin ne veut plus lors de son déménagement. C’est gratuit et ça évite de produire des déchets.
Après, toutes les plateformes de mise en relation comme Le Bon Coin ou Geev, sont une bonne manière de continuer à décorer de manière responsable et économe. Il existe aussi les brocantes pour chiner. Bref, on dit oui à la seconde main et au réemploi pour meubler son bercail.
D’ailleurs, différents articles comme Aménager son premier appartement à petit prix, Comment se meubler quand on est étudiant ou Une chambre éco-responsable pour la famille nous démontre que l’argument prix n’est pas valable. En comparaison, cela coûte moins cher de se meubler en mixant des produits chinés chez Emmaüs et des produits éco-responsables que chez Ikea, le temple de la fast déco par excellence.
L’avis de Cécile : “Sans parler de la durabilité des produits ! Si tu arrives à démonter et remonter un meuble Ikea deux fois et que ça tient, tu auras de la chance. Alors qu’un sommier en bois, tu devras juste acheter le matelas et prendre éventuellement une demi-journée pour le repeindre à ton goût.”
Ensuite, si tu ne trouves pas ton bonheur et que tu veux absolument acheter neuf; alors oui, les matériaux respectueux de l’environnement et de la santé sont souvent plus chers que les produits qui ne le sont pas. MAIS, (il faut bien un “mais” parce que tu l’auras compris ici on démonte les préjugés) ces meubles éco-responsables sont durables. Ils dureront plus longtemps qu’un meuble premier prix de mauvaise qualité que tu devras changer dans peu de temps.
“Je n’ai pas le temps, je préfère aller chez Ikea”
C’est plus simple d’aller chez Ikea. Je suis d’accord. C’est tout aussi simple de te rendre chez Emmaüs ou à la brocante de chez toi 😉.
Mais, je comprends l’argument du temps. Cela peut être fastidieux et prendre du temps de trouver ce que tu veux ; peut-être que tu n’aimes tout simplement pas faire de la déco.
L’avis de Cécile : “On ne va pas se mentir, si tu n’as pas le temps, oui en une après-midi chez Ikea (But ou Conforama, parce que c’est la même chose), tu vas régler le problème. Ce n’est pas le cas quand tu vas sur Le Bon Coin, Emmaüs ou que de fait 2 ou 3 recycleries… mais, tu vas gagner en argent et en singularité.
Le conseil de Cécile : “Tu n’as vraiment pas le temps parce que tu as la réponse de ta fac et tu dois emménager dans une semaine ? Ok. Prends alors les basiques : un lit, une chaise, une table, et tu aménageras le reste de ton intérieur petit à petit. Surtout que ces basiques, tu peux quand même facilement les trouver en seconde main.”
Alors, oui, on est tous débordés. On a tous un quotidien et on a souvent la tête dans le guidon. Par contre, on est tous égaux sur une chose. On a TOUS 24h dans une journée et tout dépend comment tu alloues ton temps. Tu n’aimes pas la déco, mais tu veux la même atmosphère chaleureuse que tu vois dans les magazines ? Rapproche-toi d’un pro pour qu’il te fasse la déco de tes rêves, de manière éco-responsable, sans t’en occuper personnellement.
Bref, sur l’argument temps, je rejoins Cécile. Si tu n’as pas le temps, soit tu le prends, soit tu te diriges vers l’achat neuf de déco éco-responsable, soit tu te fais accompagner.
“Je ne vais pas changer les choses tout seul ; mon voisin s’en fiche lui”
Ce faux argument fonctionne aussi avec “ma famille, mon collègue, mon ami…” Bref, ce n’est pas moi, c’est l’autre”. D’ailleurs, pourquoi plus compter sur son voisin que sur soi-même ?
La réponse à ce prétexte est la théorie du colibri où chacun est responsable et contribue à son échelle.
Connais-tu l’expression, les petits ruisseaux deviennent fleuves ou petit à petit, l’oiseau fait son nid ? Tu l’auras compris, l’idée est d’avancer par petites étapes avec de la patience et de la persévérance pour atteindre ton but. Pour ta maison et la déco responsable, c’est pareil.
L’avis de Cécile : “Comme pour le sport ou un rééquilibrage alimentaire, l’erreur c’est de vouloir tout faire en une fois, d’être parfait. Faire 1h de course à pied, alors que cela fait 10 ans que tu n’as pas couru, tu vas juste te tuer et te dégoûter. Commence par 15 minutes de footing et augmente progressivement la durée.”
Le conseil de Cécile : “Mets-toi des micro-challenges. Au départ, tu vas dans une recyclerie et c’est déjà bien de faire cette démarche. Puis, tu chines à la brocante de ta ville et tu installes tes habitudes petit à petit. Avec ces petites actions accumulées, au bout d’un an, tu as modifié ton alimentation, tes séances sportives et ta façon de consommer ton bercail.”
Si changer nos petites habitudes peut paraître dérisoire, c’est grâce à la somme de tous nos petits actes que les choses changent. C’est bien mieux que de compter sur le voisin 😉
“La déco durable, c’est toujours moche. C’est surtout une mode de bobo écolo”
Oui et non.
L’avis de Cécile : “C’est vrai qu’on peut avoir des à priori comme celui-ci et moi la première. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai lancé BoEthic. J’avais cette frustration de passer du temps dans des commerces équitables qui proposaient des produits ni à mon goût ni actuels. Lorsque les produits étaient sympas, c’était trop cher ou pas écologique.”
Par contre, dire que c’est « une mode de bobo », c’est prétendre que l’écologie est une tendance passagère qui concerne uniquement une certaine catégorie de personnes. Non. L’écologie concerne tout le monde (donc toute la société et ses classes sociales). On en revient donc à la responsabilité de chacun (qu’on ne rejette pas sur son voisin, hein?!). Mais oui, selon Sciences et Avenir, le réchauffement climatique touchera d’abord les plus pauvres.
Avec BoEthic, Cécile propose des produits éco-responsables, accessibles et singuliers avec une traçabilité que tu ne trouves pas chez les géants de la fast déco.
L’avis de Cécile : “Se meubler 100% éco-responsable du jour au lendemain peut se révéler être un parcours du combattant. C’est pour cela que je prône beaucoup la seconde main, notamment grâce aux brocantes en ligne. Camif est aussi une enseigne inspirante et exemplaire. Mon atout est de mixer ! On récupère de grosses pièces comme un buffet et une table en seconde main pour les rénover et les mettre à son goût, puis on achète des coussins et de petits luminaires de créateurs éco-responsables. C’est écologique et cela permet de réduire la facture.”
“Maintenant, tout le monde fait de la déco éco-responsable”
Alors oui, mais non. Ce n’est pas parce qu’il existe de belles avancées en termes d’écologie que toutes les enseignes le font bien. C’est tout le problème du Greenwashing. Aujourd’hui, tout le monde est responsable, mais c’est purement marketing… toujours dans le but de vendre, toujours plus.
L’avis de Cécile : “Pour déceler le greenwashing, on commence par vérifier 3 éléments : le lieu de fabrication du produit, les matières utilisées et la finition du produit (laque, vernis…). Si les informations sont inexistantes ou vagues, passe ton chemin.”
Avec la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC), la France vise à réduire le gaspillage, promouvoir l’économie circulaire, et contrer l’obsolescence programmée. Depuis 2023, les enseignes d’ameublement ont l’obligation d’afficher les Qualités et Caractéristiques Environnementales (QCE) de leurs produits pour informer les consommateurs.
À l’horizon 2025, l’éco-score, un affichage environnemental pour les meubles, sera même obligatoire à l’instar des vêtements. Des organismes indépendants comme comme Eco-Impact existent pour auditer les produits d’ameublement.
💡 Bon à savoir
Coralie Vasseur, architecte engagée est passée au micro de Caroline. Ensemble, elles échangent sur les différents labels.
Pour conclure
Les obstacles à une décoration éco-responsable sont souvent plus mentaux que pratiques, ancrés par le poids des habitudes. Mais en faisant ce premier pas, même minuscule, vers une consommation plus réfléchie, c’est l’assurance d’un gain financier, d’une déco singulière qui te ressemble et surtout, d’un bercail plus durable.
Tu l’auras compris, la seconde main est une excellente base pour débuter une déco éthique. Avec chaque choix, on pose les fondations d’un mode de vie plus responsable et plus respectueux de l’environnement.