auto-construire et auto-rénover

Auto-construction et auto-rénovation durable, vers qui se tourner ?


Retour au blog

Auto-construction et auto-rénovation durable, vers qui se tourner ?

Entre le désir de liberté, l'aspiration à l'autonomie et la quête d'un foyer en harmonie avec la nature, l'auto-construction et l'auto-rénovation sont bien plus qu'une tendance. Elles incarnent un véritable mouvement de réappropriation de nos espaces de vie.

Alors que 5% des nouvelles constructions en France portent déjà la marque de ces aventures personnelles, ces projets peuvent être source de stress, de questions et de blocages. Surtout pour des novices en BTP.

Plongeons ensemble à la découverte des acteurs qui t’aident à éco-bâtir ou éco-rénover ton bercail !

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

Le principe d’auto-construction et d’auto-rénovation
Les motivations à auto-construire et auto-rénover
3 acteurs qui t’aident à gérer une auto-construction ou auto-rénovation durable

Le principe d’auto-construction et d’auto-rénovation

L’auto-construction désigne le fait de bâtir soi-même une partie ou la totalité de son futur habitat. Ce sont donc des particuliers, comme toi et moi, qui mettent la main à la pâte pour construire leur bercail.

L’auto-rénovation fonctionne sur le même principe. Ce sont les habitants du logement qui réalisent eux-mêmes, totalement ou en partie, leurs travaux de rénovation.

Un couple auto-construit leur maison
Des partiucliers qui réalisent eux-même les travaux de leur maison.

Tu l’auras compris, l'auto-construction et l’auto-rénovation sont des pratiques assez larges. Elles englobent à la fois la construction/rénovation d’une maison de A à Z par des particuliers, comme une participation à certains ouvrages uniquement (finitions, cloisons, enduits, peintures…).

Que ce soit pour l’autoconstruction ou l’auto-rénovation, tu peux te faire accompagner par un artisan qui te conseille et te guide avant, pendant et après le chantier. Ce qui est une excellente idée lorsque tu n’as pas de compétences particulières dans le domaine du BTP.

Les motivations à auto-construire et auto-rénover

La première raison de bâtir ou rénover soi-même un bercail est clairement l’aspect économique. Cette tendance ne concerne pas seulement les Français, mais bien les Européens qui trouvent dans l’auto-construction une alternative pour devenir propriétaires.

La crise du COVID-19 a fortement participé à généraliser ce principe d’auto-construction ou d’auto-rénovation.

Mais au-delà de cet impératif financier, les Français se tournent vers l’auto-construction pour des raisons écologiques. L’enjeu est de réduire notre empreinte environnementale, en repensant notre manière d’habiter.

Des Tiny House, ces petites maisons sont très souvent auto-construites par des particuliers.

Cela passe par une adéquation entre le bâti, nos besoins en tant qu’habitant et la réalité d’implantation de notre bercail. On veille donc à la pertinence des matériaux à utiliser et des équipements à installer. L’enjeu est de réduire notre bilan carbone et notre consommation d’énergie, tout en maximisant notre confort.

L’auto-construction est très présente pour les habitats dits alternatifs, comme les tiny house, les maisons en ossature bois ou en paille.

3 acteurs qui t’aident à gérer une auto-construction ou auto-rénovation durable

Association Oïkos : idéal pour se former

logo de l'association Oïkos

L’association Oïkos développe la construction et la rénovation écologique, notamment par l’information, la formation et la sensibilisation.

Grâce à cette organisation, tu peux facilement trouver des animations, des ateliers, des conférences et des visites de sites.

Les membres organisent aussi régulièrement des formations à l’éco-construction / éco-rénovation pour les professionnels et pour les particuliers. Elles peuvent être courtes, entre 3 et 5 jours, sur différentes thématiques comme “auto-construction ossature bois et isolation biosourcée” ou “réaliser son projet photovoltaïques en autoconsommation”.

Oïkos dispense également une formation diplômante (Bac+2) pour être coordinateur en Rénovation Énergétique Biosourcée.

Association Les Castors : un accompagnement de A à Z

Association les castors - Bâtir et rénover soi-même

Les Castors est une association qui soutient les projets d’auto-construction ou d’auto-rénovation en encourageant une démarche écologique.

Ils t’accompagnent de la phase de réflexion jusqu’à ton emménagement grâce à des outils et à un bon réseau d’entraide. C’est d’ailleurs la force du collectif qui fait la renommée de cette association, notamment pour échanger du matériel, des matériaux, de bons plans et réaliser des économies d’échelle.

Grâce à cette communauté :

  • tu as accès à des visites de chantiers, des vide-chantiers et des exemples de réalisation,
  • tu participes à des stages et des réunions techniques dispensés par des professionnels qui répondent à tes problématiques,
  • tu trouves facilement des pros qualifiés pour ton projet,
  • tu profites d’achats groupés, de prêt ou de location d’outillage entre membres.

Coopérative Twiza : un réseau de chantiers participatifs

Coopérative et réseau Twiza

Twiza est un réseau d’entraide qui promeut l’habitat écologique grâce aux chantiers participatifs.

En tant que bénévole, le principe est de participer à la construction ou rénovation d’un éco-habitat. Pour le porteur de projet, c’est l’occasion d’être soutenu et accompagné dans son auto-construction.

En participant à des chantiers participatifs ou en les organisant :

  • tu découvres l’éco-construction,
  • tu apprends directement de nouvelles techniques et méthodes vertueuses,
  • tu trouves des professionnels prêts à t’accompagner dans ton projet,
  • tu rencontres d’autres particuliers avec les mêmes valeurs et la même vision,
  • tu construis/rénoves de manière éco-responsable.

Sur leur site, tu peux trouver facilement des chantiers proches de chez toi ou en proposer directement un.

Pour conclure

De la quête d'indépendance à la recherche de solutions durables, l'auto-construction et l'auto-rénovation offrent bien plus que la simple construction d'un foyer. Elles reflètent un mode de vie en harmonie avec la nature et les aspirations individuelles. Grâce aux acteurs tels que l'association Oïkos, Les Castors et la coopérative Twiza, tu trouves facilement le soutien nécessaire pour réaliser tes projets.

Tu as aussi un projet d’auto-construction / rénovation ? Partage ton expérience en commentaire.

Sources


La fresque de la construction

Fresque de la Construction : en avant vers la construction durable


Retour au blog

Fresque de la Construction : en avant vers la construction durable

Et si tu participais à la Fresque de la Construction ? Que tu débutes dans ton projet de maison écologique ou que tu sois plus avancé, que tu sois un bricoleur novice ou aguerri, la Fresque de la Construction est un atelier qui permet de comprendre l'impact de la Construction et de l'Aménagement sur le Climat et l'Environnement.

Cette fresque va plus loin que la sensibilisation au changement climatique. Elle te donne des pistes de réflexions collectives et collaboratives pour réduire notre impact et de l'adaptation au changement climatique.

Curieux ? Je te raconte mon expérience et pourquoi tu devrais y participer également.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

Une Fresque pour sensibiliser à la construction durable
Et si tu te faisais Fresquer ?
Comment se déroule la Fresque de la Construction ?
C’est Fresque ça !

"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"

en-quete-bercail-idéal

Voici les points à retenir :

1. Qu’est-ce que la Fresque de la Construction ?
C’est un atelier ludique et collaboratif sur le thème de la construction pour répondre aux enjeux du changement climatique

2. Comment se déroule l’atelier ?
En 3h, avec une dizaine de participants, tu co-construis une fresque selon des thématiques précises comme les énergies, l’urbanisme, la rénovation…

3. Pourquoi participer à la Fresque de la Construction ?
Pour comprendre les enjeux liés à nos habitations, rencontrer d’autres personnes, confronter tes idées et réflexion, trouver des solutions communes… les bénéfices sont multiples !

Une Fresque pour sensibiliser à la construction durable

Logo de la fresque de la construction

C'est un atelier ludique et coopératif, inspiré de la Fresque du Climat, qui a pour but de sensibiliser les participants aux enjeux environnementaux par rapport au secteur de la construction en France.

Elle s’adresse aussi bien à l’ensemble des professionnels de la construction / rénovation, qu’aux particuliers. In fine, tout le monde est concerné.

 

Fondés sur l’intelligence collective, les participants créent une fresque grâce à des cartes qui représentent différentes composantes du secteur de la construction. Questions, réflexions, débats… Les participants sont acteurs de leur Fresque en se concertant pour retrouver les liens de cause à effet par thème.

Plus que de la sensibilisation, l’enjeu est de transformer nos habitudes vers l’éco-construction, et répondre ainsi aux objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).

Et si tu te faisais Fresquer ?

Mais qu’est ce que tu racontes Fred ? Se faire “fresquer”, c’est participer à la Fresque de la Construction.

Pourquoi y participer alors que tu es déjà sensibilisé à l’écologie, notamment dans le secteur de la construction/aménagement ?

Tout simplement parce que l’on continue d’apprendre, de découvrir de nouvelles initiatives et de trouver des solutions collectivement.

Oui, on sait tous qu'il est urgent d’agir, surtout lorsque l’on est conscient qu’1/3 des gaz à effet de serre nationaux sont dus à la construction.

Mais, quels sont nos leviers d’action ? Les connais-tu ?

J’ai un petit jeu pour toi.

“Vaut-il mieux utiliser un béton local ou bien un bois provenant de Norvège ?”

C’est une bonne question, non ? Quelle est ta réponse ?

C’est l’intervenante, Delphine, qui m’a posé cette première question (lorsque l’on attendait son collègue pour ouvrir les portes du coworking😅).

“D'instinct, ni l’un ni l’autre. Mais à choisir, je crois que je prendrai le béton local, car l’impact du bois provenant de Norvège doit être plus important.” On en est resté là.

Réflexion autour de la fresque de la construction
Les participants placent les cartes et se munissent de crayons pour commencer la partie artistique.

Et bien, c’est notamment pour ce genre de réflexions qu’il est intéressant de participer à la Fresque de la Construction.

Tu t’informes. Tu poses tes questions. Tu confrontes tes idées.

Bref, se faire fresquer, c’est bien parce que :

  • On déconstruit nos préjugés ;
  • On constate que nos décisions et nos choix ont un réel impact ;
  • On réfléchit, on débat et on partage nos opinions ;
  • On sort du triangle de l’inaction (élu, entreprise et citoyen qui se renvoient la faute pour ne pas initier le changement nécessaire) ;
  • On distingue nos besoins réels ;
  • On rencontre d’autres acteurs (on se sent moins seul et ça fait du bien 🤗) ;
  • On s’entraide en trouvant des solutions communes et collectives ;

La Fresque permet de prendre conscience de la situation et des enjeux, afin d’agir efficacement.

Comment se déroule la Fresque de la Construction ?

Le “Fresqueur” (l’intervenant qui anime la Fresque) rassemble les participants autour d’une table.

En 3 heures, cet atelier se déroule en 4 parties :

  • 1e partie : les cartes à placer

Le jeu commence avec 6 cartes à assembler sur les besoins.

“C’est intéressant de voir l’évolution de nos besoins. Il y a clairement un avant et un après.”

Différents lots de cartes arrivent au fur et à mesure. La fresque se co-construit autour de plusieurs thématiques : urbanisme, conception, construction/rénovation, énergie du bâtiment, production de matériaux…

“J’ai notamment été surprise d’apprendre que la fabrication des matériaux est le principal facteur d’émission de gaz à effet de serre dans le processus de construction ; là où je pensais que ce serait le transport.”

première étape de la fresque de la construction
Le début du jeu et de la fresque.
  • 2e partie : place à la créativité

Tu te munis de crayons pour illustrer la Fresque, et c’est parti pour la rendre la plus attrayante et compréhensible possible. Ça passe par des illustrations, des dessins et des messages. Les participants terminent la Fresque en lui donnant un titre.

“Ici, c’est clairement le moment où tu digères toutes les infos reçues et que tu décompresses.”

Dessin autour de la fresque de la construction
Les participants placent les cartes et se munissent de crayons pour commencer la partie artistique.
  • 3e partie : Action !

L’ensemble des participants imaginent des solutions et débattent des pistes d’action.

L’intervenante a fait cette phase par un jeu de rôle. Chacun d'entre nous énonçait une solution et deux autres personnes rebondissaient dessus en proposant un axe d’amélioration, d'entraide ou un autre point de vue. C’est bête, mais on se sent soutenu et on trouve des alliés dans nos projets.”

  • 4e partie : Conclusion

Le Fresqueur synthétise ce qui a été appris, il nous permet d’avoir une vue d’ensemble sur les apprentissages et les solutions.

C’est Fresque ça !

C’est le petit nom qu’on a donné à notre Fresque.

Au fait, qu’as-tu répondu à mon petit jeu au début de l’article ?

Après avoir participé à la Fresque de la Construction, tu comprends qu’en termes d’impact, il est préférable d’importer du bois de Norvège. Ce n'est pas forcément la solution idéale, mais elle est mieux que le béton local. En effet, la fabrication de matériaux représente le principal facteur d'émission de gaz à effet de serre, soit 80% des émissions. Le transport représente “seulement” 8% des émissions à gaz à effer de serre. D’autant plus que le béton est plus polluant que le bois.

Il est intéressant de participer à cet atelier pour comprendre :

  • l’impact du secteur de la construction sur le changement climatique,
  • comment nous y participons tous à notre échelle,
  • les solutions existantes pour limiter notre empreinte sur la planète;

Bref, la Fresque de la Construction est une invitation à passer à une construction consciente et durable.

Je t’invite à te faire ton propre avis sur la Fresque de la Construction en participant à l’un des ateliers.

Sources

Fresque de la Construction : https://www.fresquedelaconstruction.org/


Influenceurs engagés

Top 5 des influenceurs engagés à suivre dans le BTP, brico, jardin


Retour au blog

Top 5 des influenceurs engagés
à suivre dans le BTP, brico, jardin

Tutos travaux, vlogs de chantier, projet d'auto-construction et d'éco-rénovation... De nombreux artisans ou particuliers partagent leurs initiatives, leurs maisons écologiques ou leur mode de vie sur les réseaux pour préserver notre belle planète.

On pourrait qualifier ces personnes d'éco-influenceurs puisqu'ils nous sensibilisent à l'écologie, en faisant preuve de résilience, et nous poussent à agir et/ou consommer différemment.

Tour d'horizon de 5 éco-influenceurs à suivre sans modération pour améliorer notre bercail durablement.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

Aline et Nils : Beignet de Consoude
Claude Lefrançois – Papy Claude
Pierre Berghof – Pierre le cultivateur
Alice Renaux – Alice La penduline
Sylvie Pereira – SyPer

Aline et Nils : Beignet de Consoude 

Résilience, low tech, auto-suffisance... ce sont les termes qu'explorent Aline et Nils, alias Beignet de Consoude, sur leurs réseaux Instagram et Tik Tok. Le déclic est survenu au début du confinement en 2020 avec la pénurie alimentaire. Ils se rendent compte qu'ils dépendent de la société. Plusieurs réflexions s'en suivent : comment construire un habitat ? Comment faire pousser des légumes pour s'alimenter sans passer par un supermarché ?...

Beignet de consoude - Résilience, low tech, auto-suffisance...

Ils veulent alors changer leur mode de vie, pour être en accord avec la planète. Ils partagent leurs apprentissages et leur projet. On y découvre la recherche de leur terrain, le parcours (combat?) administratif pour construire un habitat alternatif et la construction de leur yourte. On y retrouve toutes les thématiques liées à l'autosuffisance que ce soit avec l'habitat (construction, électricité, eau...) ou avec l'alimentaire (plante, herboristerie...).

Leur compte Instagram : @beignetdeconsoude
Leur compte Tik Tok : @beignetdeconsoude_

Claude Lefrançois - Papy Claude

Après 30 ans de carrière dans le bâtiment, Claude Lefrançois, alias Papy Claude, n'a qu'une obsession : améliorer nos habitats grâce à des rénovations pertinentes. Avec sa chaine YouTube, il partage son savoir et son expérience au plus grand nombre. Ses vidéos traitent du confort, du respect de l'habitat, de l'habitant et de l'environnement…et bien évidemment de la performance énergétique.

Papy Claude, Soigner l'habitat

Cet ancien charpentier est aussi l'auteur des livres Maison écologique, construire ou rénover ? et Les clés du confort thermique écologique ; ainsi que de nombreux articles sur des sujets techniques et la dénonciation de Greenwashing.

Sa chaine YouTube : @PapyClaude
Son compte Instagram : @soigner.lhabitat
Son site web : www.papyclaude.fr

Pierre Berghof - Pierre le cultivateur

Direction le jardin avec Pierre le cultivateur. Ce passionné de Nature s'est installé en Normandie avec sa famille pour profiter d'un terrain de jeu énorme : 120 m2 de potager, 100 m2 de haies fruitières et 2000 m2 de forêt comestibles. Rien que ça !

Au travers de courtes vidéos avec un ton joyeux, Pierre partage des conseils simples et concrets sur le jardinage et le potager. On apprend facilement à planter des semis, à créer notre premier potager et à exploiter au mieux les ressources, toujours dans le respect de la nature et de notre environnement.

Pierre Berghof - Pierre le cultivateur

Pierre donne des astuces naturelles, montre des DIY et des tutos pour répondre à toutes les questions que l'on se pose : que faire en décembre au jardin potager ? Comment se débarrasser naturellement des parasites ? Quand récolter les courges ? Comment et pourquoi tailler les poireaux ? Comment réaliser une fraiseraie ?

Son compte Instagram : @pierre.lecultivateur
Son compte Tik Tok : @le.cultivateur
Son profil Facebook : @Pierre le cultivateur
Sa chaine YouTube : @le.cultivateur
Son site web : www.lecultivateur.fr/

Alice Renaux - Alice La penduline

Après une reconversion professionnelle en 2007, elle quitte la fonction publique et devient artisane spécialisée en rénovation du patrimoine et habitat écologique. À travers son compte Instagram, elle partage son quotidien dans la rénovation d'un bâti ancien, ses erreurs et ses conseils pour réussir son chantier écologique.

Alice Renaux - Alice La penduline

Adepte de woofing, de chantiers participatifs et de formations dans la construction éco-responsable, elle met au profit ses connaissances et conseille sur les isolants biosourcés et les matériaux (paille, terre, chanvre et chaux).

Son but ? T'aider à améliorer le confort et la qualité de ton bercail sans (trop) nuire à la planète. Elle décortique plusieurs solutions comme les toilettes sèches, le poêle de masse, la chaux... On y découvre des tutos sur la fabrication de briques en terre crue ou encore les alternatives existantes pour des cloisons sans placo.

Son compte Instagram : @la_penduline

Sylvie Pereira - SyPer

Elle voulait changer de vie, elle l'a fait ! Sylvie Pereira, alias SyPer, a quitté son CDI et vendu sa maison pour construire une Tiny house en Normandie. Sur sa chaine YouTube, on découvre ses travaux de rénovation et de bricolage depuis 2016. En 2021, elle a commencé le projet de rénovation d'une grange.

De la restauration d'outils rouillés, à l'isolation d'un plancher en passant par la réparation d'une fuite de toit, elle donne ses conseils, ses astuces et des tutos. C'est une mine d'informations lorsque l'on est sur un chantier.

Change de vie, construis-la - Sylvie Pereira - SyPer

Cette passionnée de bricolage partage aussi sa passion pour les créations en métal, en bois ou en pierre.  On y découvre notamment la fabrication d'un bureau en bois et métal recyclés.

Sa chaine YouTube : @SylviePereiraSyPer

Pour conclure

Cette sélection est loin d’être exhaustive. De nouveaux artisans, pro du BTP ou particuliers créateurs apparaissent régulièrement sur les réseaux sociaux.

S’ils proposent tous un contenu différent, ils se rejoignent sur un point : celui de contribuer à mettre en avant des solutions durables pour nos maisons. Merci à eux !

Tu as d’autres influenceurs engagés à me faire découvrir ? Partage-les-moi en commentaire 🙏


rafraichir sa maison - peinture réflective

Rafraîchir sa maison sans réchauffer la planète !


Retour au blog

Rafraîchir sa maison sans réchauffer la planète !

Nos maisons surchauffent, on étouffe et la climatisation est allumée en permanence. Chaque année, on atteint malheureusement de nouveaux records de chaleur, et vu la situation actuelle, ce n’est pas près de terminer.

Alors, quand j'apprends que des solutions existent pour rafraîchir notre maison sans climatisation en été et réduire notre consommation d’énergie, je suis tout ouïe !

L'une des solutions durables aujourd'hui est de peindre en blanc son toit avec une peinture réflective. C'est Maxime Claval, co-fondateur d'Enercool qui nous explique tout.

Bonjour Maxime, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Oui, je suis Maxime Claval, j'ai 36 ans et je suis papa de 2 enfants. J'habite à Nantes depuis 15 ans, mais je suis originaire de Metz ! 

Je suis également ingénieur-thermicien et entrepreneur en créant Enercool, une société qui propose des peintures réflectives. Notre mission est de rafraîchir les bâtiments sans réchauffer la planète.

Maxime-Claval-CEO-Enercool

En voilà une belle promesse, comment en es-tu arrivé à créer Enercool ?

Je travaille sur des sujets écologiques depuis 15 ans. J'ai été consultant bas carbone chez Alterea, une société spécialisée en étude et ingénierie énergétique, auprès des collectivités, je réalisais également des audits énergétiques de bâtiments tertiaires et de bâtiments résidentiels collectifs. Puis, j'ai travaillé dans des entreprises très engagées pour le climat comme Qivivo, un thermostat connecté et Enercoop, une coopérative d'électricité verte, locale et citoyenne.

Je m'intéresse donc depuis longtemps à ces sujets et en particulier aux enjeux liés au bâtiment. Le principe de peindre les toits en blanc permet à la fois de réduire la température intérieure et de diminuer les consommations d'électricité des bâtiments (liée à la climatisation).

Je voulais créer une entreprise avec des valeurs écologiques fortes, sur des sujets de sobriété et d'adaptation au changement climatique. Les peintures réflectives cochaient toutes les cases !

Concrètement, comment les peintures fonctionnent-t-elles ? Quels sont les effets ?

Nos peintures renvoient les infrarouges, responsables de la chaleur, pour éviter que les matériaux de la toiture ne chauffent et que la chaleur ne soit transmise à l'intérieur de la maison.

En renvoyant les infrarouges, nos peintures anti-chaleur ont la capacité de réduire la température globale d'un logement entre 3 à 6° en moyenne en intérieur l’été. On est dans une véritable démarche de réduction de l’empreinte carbone. 

En été, c'est une super nouvelle, mais que se passe-t-il en hiver ?

En hiver, l'effet de la peinture réflective est négligeable. En effet, le soleil est plus bas, plus près de l'horizon. Il chauffera surtout les murs et les fenêtres, et beaucoup moins ta toiture.

🎙️Maxime est aussi passé au micro de Caroline pour nous expliquer la technologie low-tech des peintures réflectives.

#12 - Quelles solutions low tech pour rafraîchir nos bercails sans réchauffer la planète ? - Maxime Claval

J'écoute l'épisode

Si je veux utiliser la peinture réflective chez moi, quelles sont les questions que je dois me poser et les démarches à entreprendre avant de me lancer ?

Tout dépend si tu changes ou non la couleur de ta toiture. Si c'est le cas, tu dois faire une déclaration préalable de travaux en mairie. Si la couleur reste identique, tu n'as aucune démarche à effectuer.

L'administratif une fois terminé, vérifie les conditions météo (soleil et taux d'humidité). En règle générale, la saison d'application de la peinture s'étale de la mi-mars à la mi-octobre. 

Dernière chose, mais pas des moindres, tu dois te demander si tu préfères peindre toi-même ta toiture ou bien passer par un professionnel, appelé applicateur.

Sache qu'il est tout à fait possible de le faire soi-même. Pense bien à te sécuriser avant de grimper sur le toit. Puis, arme-toi de ton meilleur rouleau, de scotch, de bâches, d'une perche, d'une grille de peintre et de ton pot de peinture.

Voici les 4 étapes pour repeindre ton toit avec une peinture réfléchissante : 

  1. Commence par nettoyer ta toiture ;
  2. Protège avec des bâches les éléments sur le toit (comme la ventilation) et aux alentours (comme ta voiture garée juste à côté à cause d’éventuelles projections de peinture ;
  3. Applique la sous-couche Primaire Enercool ;
  4. Peins ton toit en blanc avec la peinture réflective Sun Protect ou en couleur (ardoise, zinc, tuile) avec la gamme Colors. Laisse sécher avant d'appliquer une deuxième et dernière couche.

Pour des questions de sécurité et/ou de confort, tu préfères passer par un professionnel ? Tu peux aussi trouver un applicateur facilement pour ton projet grâce à un réseau de peintres professionnels avec qui nous travaillons. 

La peinture réflective est à la fois un super concept et un super produit qui permet de lutter contre le réchauffement climatique. Enercool mène-t-elle d’autres actions ou projets pour impacter
positivement le monde ?

Oui, nous sommes membres de l'association 1% pour la planète. À ce titre, nous reversons 1% de notre chiffre d'affaires à des associations environnementales. Au quotidien, nous faisons en sorte d'utiliser le moins possible la voiture. 

Pour ce qui est de nos peintures, elles sont françaises ! Elles sont produites en Bretagne. Pour limiter notre impact environnemental, nous avons exclu tout dérivé fluoré de nos compositions. C'est pour cela que tu ne retrouves aucun pictogramme de nocivité sur nos pots de peinture (comme la tête de mort ou le poisson mort).

 

Merci Maxime, et bravo pour cet engagement qui contribue à améliorer durablement nos bercails. On ne peut que te souhaiter, à toi et ton équipe, une bonne continuation dans cette aventure. On a hâte de voir la suite.

Et toi, déjà prêt à repeindre ton toit avec une peinture réfléchissante ?

👀 Plus d'infos :

Tu peux découvrir la marque Enercool directement sur leur site : https://www.enercool.fr/ et retrouver toutes les infos sur les peintures réflectives sur leur blog : https://www.enercool.fr/blogs/news.


participer à un chantier collaboratif

Chantier participatif en 2024 : c'est quoi ? Comment s'inscrire ?


Retour au blog

Chantier participatif en 2024 : c'est quoi ? Comment s'inscrire ?

Le monde de l'éco-construction, l'éco-rénovation ou l'auto-construction t'attire. Tu as un projet de maison écologique et tu cherches à te former ?

Le chantier participatif est une solution idéale pour te perfectionner facilement, en mettant la main à la pâte.

Entouré d'autres volontaires passionnés, tu apprends de nouvelles techniques, tu anticipes les difficultés et tu évites les erreurs lors de tes propres travaux.

Comment fonctionne le chantier solidaire ? Est-ce fait pour toi ? Où peux-tu trouver des chantiers participatifs ? Prends un café et installe-toi, je te dis tout dans ce nouvel article.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

Qu’est-ce qu’un chantier participatif ?
Comment fonctionne un chantier participatif ?
Qui peut participer à un chantier solidaire ?
Pourquoi y participer ? Les bénéfices du chantier participatif
Où trouver un chantier participatif ?

"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"

en-quete-bercail-idéal

Voici les points à retenir :

1. Qu’est-ce qu’un chantier participatif ?
Des bénévoles prêtent main forte à un porteur de projet d’un éco-habitat, que ce soit pour sa construction ou sa rénovation.

2. Comment trouver des chantiers participatifs ?
Grâce à des plateformes spécialisées, des sites de volontariat ou les réseaux sociaux.

3. Quel est l’intérêt d’un chantier participatif ?
C’est une rencontre avec des personnes qui partagent des valeurs communes. En tant que volontaire, tu apprends ou perfectionnes des techniques d’éco-construction/rénovation. Pour l’organisateur, c’est d’avoir de l’aide grâce une main d’œuvre supplémentaire.

Qu'est-ce qu'un chantier participatif ?

Un chantier participatif est un lieu où se rassemblent plusieurs particuliers pour travailler ensemble, de manière bénévole, sur des travaux de construction ou de rénovation.

Appelé aussi chantier solidaire, partagé ou collaboratif, ce sont de petits ou gros chantiers pour aménager la maison et/ou le jardin.

Ce principe d'entraide s'est développé notamment pour des projets d'auto-construction, d'éco-construction ou d'éco-rénovation.

À l'origine, il s'agit d'un évènement organisé dans un cadre privé sans but lucratif, bien que ce concept tend à se professionnaliser.

Chantier participatif construction chalet
Construction d’un chalet en bois grâce à un chantier participatif.

Comment fonctionne un chantier participatif ?

L'organisateur du chantier participatif fait appel à des bénévoles qui viennent lui prêter main-forte sur son projet.

Ces volontaires donnent de leur temps et de leur énergie pour la mise en place d'un aménagement particulier. Cela peut concerner le gros œuvre, le second œuvre, les finitions ou bien les aménagements extérieurs.

Quelques exemples de chantiers participatifs :

  • Construire une tiny house
  • Appliquer un enduit chaux-chanvre
  • Poser des fenêtres
  • Réaliser un jardin en permaculture
  • Ect.
chantier participatif aménagement extérieur
Chantier participatif pour l’aménagement de l’espace extérieur.

En échange, les volontaires rencontrent des personnes qui partagent les mêmes aspirations et apprennent une nouvelle compétence. Ils se perfectionnent dans les différentes méthodes de construction.

Bon à savoir

Parfois, un accompagnateur professionnel est présent sur le chantier pour l'organiser de manière efficace (gestion des volontaires et de l'administratif, planification du budget et de la logistique...).

Qui peut participer à un chantier solidaire ?

Absolument tout le monde. Ce qui est merveilleux avec les chantiers participatifs, c'est que les volontaires proviennent de tous milieux.

Professionnels ou amateurs, retraités ou étudiants, passionnés de construction écologique ou juste curieux, il n'y a pas de profil type.

Tu te demandes si le chantier participatif est fait pour toi ? Je t'en dis plus dans le prochain paragraphe.

participer à un chantier solidaire
Tout le monde met la main à la pâte sur un chantier participatif

Pourquoi y participer ? Les bénéfices du chantier participatif

Rencontrer et partager un projet autour de valeurs communes

Un chantier participatif permet de rencontrer diverses personnes qui partagent les mêmes valeurs autour de l'habitat éthique et de ses enjeux environnementaux, sociaux et économiques.

Participer à un chantier solidaire, c'est travailler en groupe. Cela favorise la cohésion sociale et la découverte de nouvelles techniques, de matériaux et de matériel pour l'éco-rénovation ou l'éco-construction.

Rencontres sur chantier participatif
Les chantiers participatifs permettent d’apprendre et d’échanger sur l’éco-habitat.

Acquérir des connaissances et se former aux différentes méthodes de construction

Tu peux facilement te former à l'éco-rénovation ou l'éco-construction grâce aux chantiers participatifs. Tu acquiers à la fois un savoir théorique et de nouvelles compétences grâce à la mise en pratique.

Que ce soit pour créer un projet personnel, améliorer ta créativité ou utiliser tes deux mains, tu apprends de nouvelles méthodes de construction.

Tester de nouvelles solutions durables pour son bercail

Un chantier participatif est aussi l'endroit idéal pour tester les idées que tu veux appliquer chez toi.

Attention, il n'est pas question de faire n'importe quoi chez ton hôte ! Mais de mettre en œuvre et de perfectionner une technique, comme concocter un enduit ou construire un mur.

Par exemple, tu rêves d'un earthship comme bercail idéal. En te renseignant sur ce type d'habitat, tu as découvert le mur en brique de verre, et tu adores ! L'idée est donc de trouver un chantier solidaire qui propose la construction de ce type de mur.

Comme l'explique Diane Folletet au micro de Caroline dans l'épisode Construire notre havre écologique en famille : L' aventure Earthship en autoconstruction, il est intéressant de faire cette expérience pour te rendre compte du boulot que cela demande, et si tu te sens capable d'appliquer cette pratique à ton bercail.

#28 - Construire notre havre écologique en famille : L' aventure Earthship en autoconstruction. Avec Diane Folletet

J’écoute l’épisode

Où trouver un chantier participatif ?

Les plateformes spécialisées

Il en existe 2 principales en France :

Tu trouveras sur ce réseau des centaines de chantiers participatifs écologiques en France et en Belgique.

Cet organisme a pour but de permettre au plus grand nombre de se réunir et d’interagir autour de la thématique de l'habitat sain et respectueux.

Elle a pour vocation de promouvoir et développer la construction et la rénovation écologiques. Tu peux visualiser les différents chantiers participatifs grâce à la carte interactive et t'inscrire facilement à celui que tu veux.

Les sites de volontariat

En France ou à l'étranger, tu peux trouver facilement des particuliers qui recherchent des volontaires pour les aider dans leurs travaux grâce aux sites :

Les réseaux sociaux

Notamment sur Facebook, il existe plusieurs groupes dédiés à l'auto-construction ou l'éco-rénovation. Des annonces sont régulièrement publiées pour trouver des bénévoles à participer à des chantiers participatifs.

Pour conclure

Le chantier participatif est une merveilleuse expérience humaine qui sensibilise aux éco-habitats et démocratise la construction écologique.

C'est à la fois un terrain d'observation et de pratique qui te permet d'échanger et d'apprendre sur la maison durable.

En tant que bénévole, participer à un chantier solidaire, favoriser l'acquisition de connaissances et des compétences sur différentes techniques de construction.

As-tu d'autres questions sur les chantiers participatifs ? Un point que tu souhaites éclaircir ou aborder ? Écris-le en commentaire, je serai ravie de te répondre :)


maison passive

Maison passive : avantages et inconvénients


Retour au blog

Maison passive : avantages et inconvénients

La maison passive est souvent présentée comme une solution novatrice et durable pour un bercail éco-énergétique.

Avec le dérèglement climatique et la crise de l'énergie, grâce à son efficacité énergétique, elle apparait donc comme le type de construction idéale. 

Elle offre, certes, de nombreux avantages quant au confort thermique, à la réduction de la consommation énergétique et au respect de l'environnement. Cependant, les inconvénients de ce type de construction sont aussi à prendre en compte avant de jeter son dévolu dessus.

Quels sont les avantages et les inconvénients d'une maison passive ? Passons au décryptage.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

Quel est le but d’une maison passive ?
Les avantages de la maison passive
Maison passive : les inconvénients
Maison passive : comment faire ?

"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"

en-quete-bercail-idéal

Voici les points à retenir :

1. Quels sont les principaux avantages d’une maison passive ?
La maison passive offre un excellent confort thermique et acoustique, ainsi que de belles économies d’énergie. 

2. Quels sont les inconvénients de la maison passive ? 
Le choix du terrain, les contraintes architecturales, la durée de la phase de conception et le prix de construction sont les principaux freins. 

3. Quel est le prix d'une maison passive ?
Attention, beaucoup d’incohérences existent sur le web parce que les critères pris en compte ne sont pas cités (terrain, architecture, équipements…). Selon Passiv'Act, le coût d’une maison passive varie entre 200 000€ et 350 000€ TTC.

 

Quel est le but d'une maison passive ?

La maison passive, ou BePas (bâtiment à énergie passive), est un logement qui ne dépense que très peu d'énergie pour demeurer confortable.

Elle est conçue pour atteindre un niveau exceptionnel d'efficacité énergétique, reposant sur l'isolation, l'étanchéité à l'air et un système de ventilation mécanique contrôlé (VMC).

L'objectif de la maison passive est de garantir un confort thermique optimal toute l'année, tout en réduisant drastiquement la facture énergétique (chauffage / climatisation).

L'éco-conception de cet habitat et les économies d'énergie réalisées font de la maison passive un logement écologique qui préserve l'environnement.

Les avantages de la maison passive

Un habitat confortable

Grâce à une excellente isolation, la maison passive offre un confort thermique toute l'année à ses habitants. En effet, les fuites d'air sont supprimées, les déperditions de chaleur sont évitées et les variations de température sont minimisées.

Résultat ? La température du logement reste stable et confortable, été comme hiver.

Intérieur de maison confortable
Un bercail confortable grâce à l’optimisation de l’isolation, de l’étanchéité à l’air et de la ventilation.

Le logement contribue aussi au confort acoustique. Équipé de fenêtres doubles ou triples vitrages, il diminue les bruits extérieurs.

Pour faire circuler et renouveler l'air à l'intérieur du bercail, une VMC double flux est installée dans la maison passive. En plus d'être efficace pour éliminer l'humidité, les allergènes et les odeurs, elle garantit une meilleure qualité de l'air.

Petit + : en cas d'absence des habitants, par son excellente isolation et étanchéité, l'énergie du soleil et le fonctionnement de la VMC double flux sont suffisants pour maintenir une maison passive hors gel.

Un habitat économe

La maison passive est éco-énergétique. Cet habitat bioclimatique repose sur l'énergie solaire, les habitants et les équipements du bercail pour produire de la chaleur.

Les économies d'énergie de chauffage sont de 80% pour une maison passive, en comparaison du neuf construit selon la RT 2012.

Son efficacité énergétique permet d'être plus autonome et de réduire sa dépendance aux réseaux de distribution classiques et aux sources d'énergie traditionnelles (gaz, électricité, bois).

La conséquence directe ? Une baisse considérable des factures d'énergie.

Un habitat écologique

Grâce à son éco-conception, l'usage des énergies naturelles et récupérées, la maison passive permet de réduire sa consommation d'énergie :

  • Cet habitat bio-climatique optimise la consommation énergétique du logement en étudiant son emplacement et son orientation, en choisissant les bons matériaux et en prêtant attention aux ouvertures.
  • Le rayonnement du soleil permet de chauffer ton bercail et de produire de l'électricité grâce à des panneaux solaires.
  • L'utilisation d'un puits canadien ou d'un puits provençal permet de rafraichir ta maison naturellement avec la géothermie.
  • La récupération de la chaleur sortante par une VMC double flux est non polluée et gratuite.

La maison passive contribue à la réduction de l'empreinte carbone et à la protection de l'environnement, notamment en réduisant la consommation d'énergie.

Maison passive : les inconvénients

Climat, orientation et emplacement

Pour maximiser son efficacité énergétique, la maison passive doit être adaptée au climat local.

Ses avantages sont évidents dans les climats plutôt froids où le chauffage est une source de préoccupation. Dans les régions ayant un climat plus doux, son efficacité peut être moins visible, voire remise en cause du fait des risques de surchauffe.

Tableau selon climat et orientation

La maison passive est chauffée notamment grâce au rayonnement du soleil. Son orientation et son emplacement sont primordiaux. Le choix du terrain avec un ensoleillement sud sans ombrage est essentiel. En effet, la maison doit être suffisamment ensoleillée l'hiver, tout en s'en protégeant l'été.

L'ensemble de ces conditions environnementales complexifient la recherche du lieu idéal pour bâtir ton bercail de manière passive.

Une conception spécialisée qui demande plus de temps

La phase de conception d'une maison passive peut prendre plus de temps qu'un logement classique. En effet, une expertise très pointue est nécessaire en matière de calculs thermiques et de plans de détails selon le mode de construction.

Cette première étape est garante du confort des habitants et l'efficacité énergétique de la maison passive.

La qualité de la construction et les compétences des artisans

L’un des freins à la construction d'une maison passive est certainement le manque d'expérience de compétences et/ou de formations des artisans.

Face à la complexité de la conception et l'exigence des critères d'une maison passive, la mise en œuvre n'est pas simple. En effet, la construction d'un bercail qui minimise sa consommation d'énergie, sans système de chauffage, demande une expérience aiguisée.

La qualité de la construction est essentielle pour assurer une excellente isolation thermique, une étanchéité à l'air performante et un système de ventilation efficace.

Tu peux retrouver l'ensemble des professionnels expérimentés grâce à l'annuaire de pros de La Maison Passive.

Le prix d'une maison passive

Ouvrier spécialisé dans la construction de maison passive
Un artisan qualifié travaillant sur un chantier. Aujourd’hui, il existe 350 professionnels spécialisés dans la construction de maison passive.

Le coût de construction est considéré comme l'un des principaux inconvénients de la maison passive.

Pour assurer les performances énergétiques de la maison passive, 3 domaines indispensables entrainent des coûts plus élevés par rapport aux maisons classiques :

  1. La conception ultra-spécialisée ;
  2. Peu de professionnels expérimentés et compétents ;
  3. Des matériaux de haute qualité (vitrage, VMC...).

Mais quel est le prix d'une maison passive ? Eh bien, c'est difficile à déterminer, tant il y a de paramètre qui rentrent en compte : localisation, terrain, architecture, qualité des équipements et surface de la maison...

J'ai trouvé un article très intéressant sur le prix des maisons passives. Il explique en détail les incohérences et la différence des prix trouvés sur Internet.

Pour citer l'article de Passiv'Act et te donner un élément de réponse, "la fourchette des prix tout compris hors terrain d'une maison passive de 100m2 varie de 200 000€ TTC pour les plus simples à plus de 350 000€ TTC pour les plus sophistiquées."

Et côté rentabilité ? Grâce aux économies d'énergie mensuelles, la rentabilité d'une maison passive se fait sur quelques années. En prenant en compte les augmentations incessantes des prix de l'énergie, la maison passive sera de plus en plus rentable.

Maison passive : comment faire ?

Pour construire une maison passive, et obtenir la certification Passivhaus, 4 critères doivent être respectés :

  • Les besoins en chauffages doivent être inférieurs à 15 kWh/m²/an.
  • Les besoins en énergie primaire totale doivent être inférieurs à 60 kWh/m²/an d’énergie renouvelable.
  • L'étanchéité à l'air du bâtiment doit être de n50 < 0,6 /h.
  • La limitation de la surchauffe doit se limiter à 10% des jours de l'année dépassant le pic de température de 25 °C.

Grâce à une conception bioclimatique, une consommation énergétique maitrisée, ainsi qu'à l'optimisation de l'isolation, l'étanchéité et la ventilation, ton bercail peut être une maison passive.

Le concept de la maison passive t'intéresse ? Lis l'article Maison passive : fonctionnement, principes et label.

Pour conclure

J'espère que l'article t'aura éclairé quant aux avantages et inconvénients de la maison passive.

Son éco-conception garantit un habitat économe en énergie pour le chauffage, tout en offrant un confort thermique optimal à l'année. La maison passive maintient une température intérieure constante et assure une bonne qualité d'air intérieur.

Elle a tout pour plaire, mais comme n'importe quel habitat, elle comporte aussi des inconvénients ; notamment le choix du terrain, une phase de conception plus longue qu'une maison traditionnelle et les coûts de construction.

Le plus important est de prendre en compte tes objectifs et les spécificités de ta situation avant de choisir ce type de construction.

maison passive en bois
Une jolie maison passive en bois crée en Autriche - Crédit photo : Loxone.fr

Sources


Maison passive

Maison passive : fonctionnement, principes et label


Retour au blog

Maison passive : fonctionnement, principes et label

Imagine-toi dans ta maison, au chaud l'hiver sans utiliser de chauffage, et au frais l'été sans utiliser de climatisation ; avec une consommation énergétique extrêmement basse.

Ce n'est pas un rêve, mais bien une réalité possible avec la maison passive.

Mais qu’est-ce qu’un bâtiment passif ? Comment ça fonctionne ? La maison est-elle vraiment passive ?

Embarque avec moi dans le monde de la conception bioclimatique, du logement ultra-performant et économe en énergie.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

C’est quoi une maison passive ?
Maison bioclimatique, autonome, BBC, bâtiment positif… est-ce la même chose ?
La maison passive est-elle vraiment passive ?
Comment fonctionne une maison passive ?
Les 4 critères d’une maison passive
Le label Bâtiment Passif (Passivhaus)

"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"

en-quete-bercail-idéal

Voici les points à retenir :

1. Qu’est-ce qu’un maison passive ?
C’est un logement qui couvre seul 70% de ses besoins en chauffage, tout en offrant une confort thermique été comme hiver à ses habitants.

2. Quel est le principe de la maison passive ?
La maison passive repose sur le concept de la construction très basse consommation, ainsi que sur la production de chaleur dégagée à l’intérieur de l’habitat et sur les rayons du soleil pour se chauffer.

3. Existe-t-il un label de la maison passive ?
Oui, il s’agit de Passivhaus, l’unique label Bâtiment Passif délivré en France par l’organisme La Maison Passive

 

C'est quoi une maison passive ?

Une maison passive est un habitat qui offre un maximum de confort thermique, en toute saison, tout en réduisant le besoin d'énergie pour le chauffage.

Concrètement, une maison passive couvre à elle seule minimum 70% de ses besoins en chauffage. On se passe donc de chauffage dans ce type de bercail.

Aussi appelée BePas (bâtiment à énergie passive), ce type de construction repose sur 3 sources directes pour produire de la chaleur interne au bercail :

  • Le rayonnement du soleil ;
  • Les habitants du logement ;
  • Les équipements de la maison.
Maison passive
Maison avec une pergola comme protection solaire

Maison bioclimatique, autonome, BBC, bâtiment positif... est-ce la même chose ?

  • Maison bioclimatique

Une maison bioclimatique est un habitat conçu pour limiter la consommation d'énergie, en profitant au maximum du rayonnement solaire (chaleur et lumière) et de la circulation naturelle de l'air. L'orientation du logement tient compte du climat où il se trouve.

Oui, l'habitat passif a une conception bioclimatique. Je t'en reparle un peu plus loin dans l'article.

  • Bâtiment Basse Consommation (BBC)

Si ta maison est BBC, cela signifie qu'elle consomme très peu d'énergie et rejette le moins possible de gaz à effet de serre.

Mais, la maison passive va bien plus loin qu'un bâtiment basse consommation.

Concrètement, un logement BBC respecte les critères de la RT 2012 et limite sa consommation énergétique à 50 kWh/m², tandis que la maison passive impose un standard plus élevé à 15 kWh/m².

🤔 Bon à savoir

C'est quoi kWh/m²/an ?
C'est l'unité de mesure de la consommation d'énergie d'un logement, par unité de surface et par an. Elle sert à mesurer sa performance énergétique.

  • Maison positive & BePos

BePos (bâtiment à énergie positive) ou maison positive est un habitat qui produit plus d'énergie qu'il n'en consomme. C'est toute la différence avec la maison passive, qui, elle, ne produit généralement pas d'énergie.

  • Maison autonome

La maison autonome est autosuffisante, c'est-à-dire qu'elle est capable de fonctionner de manière totalement indépendante des réseaux énergétiques. Elle n'est reliée à aucun réseau énergétique de distribution (eau potable, électricité, gaz).

La maison autonome produit elle-même l'électricité, l'eau chaude sanitaire et une source de chaleur pour se chauffer en hiver.

La maison passive est-elle vraiment passive ?

Cette dénomination vient du fait que la maison passive repose sur l'utilisation de l'apport de chaleur "passive" du soleil, en plus d'une isolation et étanchéité à l'air performantes.

Aussi appelée "maison sans chauffage", la maison passive s'appuie sur 2 concepts :

  • Une construction très basse consommation,
  • La chaleur dégagée à l’intérieur de la maison par les habitants et les appareils électriques, ainsi que la chaleur du soleil sont suffisants pour se chauffer.

 

D'ailleurs, Caroline a interviewé Pascal Lenormand sur l'amélioration de son confort thermique, grâce au Design énergétique et son impact sur la relation entre l'usage et le bâtiment.

Design énergétique - épisode 16 - Pascal Lenormand

J’écoute l’épisode

Comment fonctionne une maison passive ?

Une conception bioclimatique

Le but d'une maison passive est d'atteindre une très haute performance énergétique. Elle repose  en partie sur les 3 principes d'une construction bioclimatique :

  • Capter et réguler la chaleur en bénéficiant le plus possible de l’ensoleillement naturel ;
  • Stocker la chaleur grâce à des matériaux à forte inertie thermique ;
  • Restituer la chaleur : lors des baisses de température, la chaleur emmagasinée par les matériaux est restituée lentement.

Pour optimiser efficacement la consommation énergétique de la maison, il est essentiel d'étudier :

  • L'orientation de la maison afin de capter au maximum les apports solaires en hiver (grandes surfaces vitrées face Sud) dans les pièces de vie et à s’en prémunir en été (protection solaire) ;
  • Le choix des matériaux à forte inertie, qui captent la chaleur et la stockent le jour, ce qui régule la température ambiante ; puis restituent la chaleur accumulée dans la journée la nuit ;
  • Les ouvertures : des fenêtres double ou triple vitrage sont indispensables pour éviter les pertes énergétiques (isolation) et les fuites d'air (étanchéité).
Intérieur d'une maison passive
Un bercail lumineux avec de nombreuses portes-fenêtres. Le double ou triple vitrage est primordial, en plus d’une protection solaire adaptée.

Une isolation, étanchéité et ventilation performantes

L'isolation est un enjeu majeur. Les fondations, les murs et la toiture sont totalement isolés pour éviter toutes déperditions de chaleur. Afin de limiter la surchauffe du bercail, des protections solaires sont installées sur chaque ouvrant.

Côté étanchéité à l'air, toutes les fuites d'air sont supprimées, notamment au niveau des ouvrants. Dans une maison passive, on a donc besoin d'une ventilation contrôlée pour faire circuler l'air et la renouveler, puisque tous les ponts thermiques ont disparu.

L’air circule ainsi dans un circuit double flux filtré, ce qui offre une excellente qualité de l'air intérieur aux habitants.

ventilation d'une maison passive

Une consommation énergétique maitrisée

Une maison passive est équipée d'appareils électroménagers économes en énergie, avec une classe énergétique de catégorie A.

Concernant le système de ventilation, il récupère plus de 75% de la chaleur sortante, en aspirant les calories de l'air sortant pour réchauffer l'air entrant. C'est possible grâce à une VMC double flux. Il est aussi possible d'utiliser la géothermie, comme un puits canadien, pour tempérer l'air entrant dans la maison.

Sur le même principe, tu peux aussi récupérer la chaleur des eaux grises sortantes (comme le lave-vaisselle, le lave-linge ou la douche) pour réchauffer l'air entrant ou l'eau entrante provenant du réseau.

L'eau chaude sanitaire est généralement produite par un chauffe-eau thermodynamique ou des panneaux solaires.

Panneaux solaires sur maison passive
Des panneaux solaires ont été installés sur le toit de la maison pour la consommation d’électricité du foyer.

Et pour le chauffage alors ? Comme les besoins sont très faibles, 2 solutions sont envisagées : - La pose d'une résistance électrique placée au niveau du système de ventilation ; - L'ajout d'un petit poêle (bois ou granulés).

Les 4 critères d'une maison passive

En France, une maison passive est à la fois un mode de construction et un label. Pour obtenir la certification du "Bâtiment passif", l'habitat doit garantir :

1. Les besoins en chauffage : ils doivent être inférieurs à 15 kWh/m²/an.

2. Les besoins en énergie primaire totale : cela correspond à la consommation de tous les usages (chauffage et électricité). Ils doivent être inférieurs à 60 kWh/m²/an d’énergie renouvelable.

3. L'étanchéité à l'air du bâtiment : les ponts thermiques et passages de l'air doivent disparaitre. Le critère chiffré est n50 < 0,6 /h. Autrement dit, la perméabilité à l'air doit être inférieure à 0,6 par heure sous 50 pascals de différence de pression.

4. La limitation de la surchauffe : ce critère de confort signifie que la température intérieure de la maison doit pouvoir être limitée. Seuls 10% des jours de l'année peuvent dépasser le pic de température  de 25 °C.

Le label Bâtiment Passif (Passivhaus)

label Allemand de maison passive

PassivHaus est un label allemand fondé en 1996, qui s'est rependu progressivement en France.

Il vérifie que ta maison respecte les critères de la construction passive, à savoir les différents objectifs de performance du bâtiment (isolation, fenêtres, ventilation, ponts thermiques et étanchéité à l’air).

Cette labellisation européenne du Bâtiment Passif se divise en 4 catégories selon la performance de l'habitat :

  • « Bâtiment Passif Classique » : cette catégorie correspond aux maisons qui respectent les 4 critères précédemment cités.
  • « Bâtiment Passif Plus » : pour obtenir cette certification, le logement doit générer minimum 60 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à son emprise au sol.
  • « Bâtiment Passif Premium » : la maison passive doit générer au moins 120 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à son emprise au sol.
  • « BaSE » (« Bâtiment Sobre en Energie») : cette catégorie englobe des bâtiments n’atteignant pas le standard Classique, peu importe la raison.

À ce jour, le seul organisme à délivrer ce label international en France est La Maison Passive.

Pour conclure

J'espère que cet article t'a plu.

C'est bien l'orientation, sa structure, son isolation thermique et son étanchéité qui permettent de réduire les besoins en chauffage d'une maison passive. Capables de se passer d'un mode de chauffage traditionnel, les économies d'énergie réalisées font réduire significativement la facture d'électricité.

L'efficacité des critères du label Passivhaus a fait ses preuves. Après la première livraison du bâtiment passif en Allemagne en 1991, ses performances énergétiques sont restées stables puis 25 ans !

Tu veux te lancer dans une construction d'une maison passive ? Il te reste des questions ? Partage-les en commentaire.

Sources


Isolation au chanvre de son habitat

Isolation Chanvre : avantages, inconvénients, prix


Retour au blog

Isolation Chanvre : avantages, inconvénients, prix

Lors de la construction et de la rénovation de ton bercail, l'isolation est une étape essentielle. Elle joue un rôle sur ton confort thermique et permet des économies d'énergie. Si les laines de verre et de roche sont connues pour leurs fibres allergènes et leur toxicité, les matériaux d'isolation issus de végétaux comme le chanvre sont sains pour notre santé... et notre planète.

À première vue le chanvre est le matériau idéal : écologique, excellent isolant, résistant aux nuisibles et à l'humidité... mais qu'en est-il vraiment ?

Je mène l'enquête sur le chanvre, cet isolant biosourcé.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

Qu’est-ce que le chanvre ?

Est-ce que le chanvre est un bon isolant ?

Les autres avantages du chanvre

Quels sont les inconvénients de la laine de chanvre ?

Isolation à la laine de Chanvre : prix et aides financières

"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"

en-quete-bercail-idéal

Voici les points à retenir :

1. Qu'est-ce que le chanvre ?
C'est un isolant biosourcé issu d'une plante cultivée en France.

2. Quelles sont ses principaux avantages ?
Le chanvre offre une excellente isolation thermique et une bonne isolation acoustique.

3. Quelle partie de ma maison puis-je isoler avec le chanvre ?
Il peut être utilisé pour les murs intérieurs et extérieurs, les sols et les combles.

Qu'est-ce que le chanvre ?

Le chanvre est une plante. Elle fait partie des cannabinacées à feuilles palmées. Pourquoi tu sors ta science Fred ?

Parce que :

  1. Tu peux briller en société avec ce terme.
  2. Le chanvre est souvent confondu avec le cannabis, puisqu'ils sont tous les deux issus de la même plante. Beaucoup se demande alors si le chanvre est légal en France puisque c'est une variété de cannabis.

Réponse : oui, le chanvre est légal dans l'hexagone.

Le chanvre, aussi appelé cannabis sativa, n'a aucune propriété stupéfiante (contrairement au cannabis récréatif ou médicinal). Tu l'auras compris, ils ne sont pas cultivés de la même manière.

Feuille de Chanvre
La laine de chanvre est issue d’une plante : le chanvre.

On retrouve le chanvre dans de nombreux domaines pour différents usages comme des compléments alimentaires, des produits cosmétiques, des vêtements, des sacs, des cordes, du papier, de l'énergie, du biocarburant... et évidement, dans le secteur du bâtiment.

Est-ce que le chanvre est un bon isolant ?

Isolation thermique

Oui, le chanvre est un bon isolant thermique. Son pouvoir isolant compris entre 0.039 à 0.06 W/m.K.

Il répond évidemment aux exigences thermiques en vigueur, notamment celle de la RE2020.

Bon à savoir :

Pour évaluer la performance thermique d'un isolant, regarde ces 3 critères :

  • L'épaisseur : elle est exprimée en cm. Vérifie que les isolants sont d'épaisseur égale avant de comparer leurs performances ;)
  • La conductivité thermique : exprimée en W/m.K, c'est la capacité d'un matériaux à conduire la chaleur. Plus cette valeur est faible, plus le matériaux isolant est performant.
  • La résistance thermique : exprimée en m².K/W, elle représente la capacité d'un matériau à ne pas laisser passer la chaleur ou le froid. Plus cette valeur est élevée, plus le matériaux isolant est efficace.

Pour l'isolation des murs intérieur, il est recommandé de viser une résistance thermique de de 3.75 m2.K/W. Cela correspond à une laine de chanvre épaisse d'environ 15 cm.

Pour les murs en contact avec l'extérieur, vise au moins 3,7 m2.K/W. Avec des blocs ou des briques de chanvre d'une épaisseur de 30 cm, tu obtiens 4,5 m2.K/W.

La laine de chanvre - Crédit photo : association Qualitel

Isolation phonique

Le chanvre est aussi un isolant acoustique grâce à sa composition fibreuse. Son coefficient d'absorption acoustique est de 0,60 aw.

Bon à savoir :

Pour déterminer l'efficacité acoustique d'un matériaux, regarde ces 3 facteurs :

  • L'indice d'affaiblissement acoustique : exprimé en dB, c'est la capacité du matériaux à atténuer les bruits qui sont transmis par l'air. Plus cette valeur est grande, plus le matériaux isolant est efficace.
  • Le coefficient d'absorption acoustique : exprimé en aw, il et compris entre 0 et 1. Plus cette valeur est se rapproche de 1, plus le matériau absorbe le bruit.
  • L'indice d'efficacité aux bruits de choc : exprimé en dB, il représente la capacité du matériaux à réduire les bruits liés à des chutes d'objets, déplacement de meubles... Plus cette valeur est élevée, plus l'isolant est performant.

Le chanvre sous toutes ses formes

Le chanvre est un isolant en fibre ou en laine végétale au même titre que le bois, le lin et le coton.

On retrouve le chanvre sous différentes forme :

  • Des rouleaux et des panneaux de laine de chanvre, plus utilisés pour une isolation intérieure, notamment des murs, des toits et des combles perdues.
  • Des blocs ou des briques de chanvre, surtout utilisés pour l'isolation extérieure.
  • En feutre, pour isoler notamment le sol et les planchers.
  • En vrac, pour une isolation des combles et des planchers intermédiaires.
Chanvre sous forme de rouleau et sous forme de brique
À gauche, chanvre en rouleau, à droite brique de chanvre - Crédit photo : Technichanvre

Bon à savoir :

Mélangé à de la chaux, le chanvre devient un enduit isolant perméable. Toujours grâce à la chaux, tu peux aussi obtenir un béton isolant, appelé béton de chanvre qui servira pour de légères dalles et chapes isolantes. Pour les enduits et le béton de chanvre, c'est la chènevotte (extrait de la paille de chanvre) qui est utilisée.

Les autres avantages du chanvre​

Le chanvre, un isolant écologique

Le chanvre est naturel et sa culture est durable. En effet, la plante pousse facilement avec très peu d'eau et sans aucun usage de pesticides ou autres produits toxiques. Il n'abîme pas les sols et son cycle de culture est court : 120 jours ! Ce qui fait du chanvre l'un des matériaux les plus rapidement renouvelable.

Comme toutes les plantes, le chanvre capte le CO2 et, cerise sur le gâteau, le chanvre se cultive très bien dans l'hexagone. La France est d'ailleurs le plus grand producteur européen de chanvre avec plus de 70 % de la production. C'est l'assurance de trouver un produit écologique et local.

L'énergie grise du chanvre est de 50 kWh/m3, beaucoup plus faible que celui de la laine de roche (150 kWh/m3) et de la laine de verre (250 kWh/m3).

Le chanvre, un isolant sain

Contrairement à d'autres isolants, le chanvre est non toxique. Il ne dégage ni poussières, ni micro-fibres ou particules irritantes et allergènes.

Deuxième cerise sur le gâteau : le chanvre est imputrescible.

isolation du toit avec le chanvre
Isolation des rampants en chanvre

Le chanvre, un isolant polyvalent

Il offre un excellent confort thermique et une bonne isolation acoustique. Le chanvre sert aussi bien pour l'isolation du toit, que des murs ou du plancher. Et bien sur, on le trouve sous différentes formes aussi 😉


Isolation extérieur d'une maison
Un bercail des années 70 rénové et isolé avec une isolation naturelle par l’extérieur en panneaux de chanvre-lin-coton - Crédit photo : Batirama

Le chanvre, résistant aux variations de température

Un mur en chanvre et le béton de chanvre offrent une bonne résistance au feu, même après une attaque prolongée des flammes.

Troisième cerise sur le gâteau (jamais 2 sans 3 !) : le chanvre s'adapte aux changements de températures et à l'humidité. Elle régule naturellement l'hygrométrie, c'est-à-dire le degré d'humidité présent dans l'air ambiant.

Il offre un excellent confort d'été grâce à son déphasage thermique. C'est la capacité à retarder l'entrée de la chaleur et du froid venus de l'extérieur dans ton bercail.

Concrètement, plus la durée du déphasage est courte, plus vite tu allumeras ton chauffage s'il fait froid ou bien ta clim s'il fait chaud. Évidement, cela joue sur ta consommation d'énergie et sur ta facture.

En été, on considère que la durée idéale du déphasage est de 10h. Ce qui permet de conserver la fraicheur dans ton bercail jusqu'au coucher du soleil. Et devine ? Oui, c'est bien ce que t'offre l'isolation avec le chanvre.

Quels sont les inconvénients de la laine de chanvre ?

De ce côté, malgré des recherches approfondies, je ne trouve que peu de défauts comme isolant :

  • Le chanvre a une tendance à se tasser en vrac uniquement (ce n'est pas le cas des autres conditionnements). Prévois donc un surplus lors de la projection de la fibre de chanvre.
  • Bien que son prix soit abordable, la laine de chanvre n'est pas la moins chère comparée aux laines minérales (roche, verre).
Isolation en chanvre projeté

Attention ! En fonction des fabricants et des modèles, la composition de la laine de chanvre est différentes. Certaines sont mélangées à d'autres fibres végétales (coton, lin, ouate de cellulose...), d'autres incluent des additifs.

Isolation à la laine de Chanvre : prix et aides financières

En fonction du conditionnement (panneaux, rouleaux, vrac), le prix varie entre 12 et 30 euros le m², hors pose. Le prix varie selon l'épaisseur et la composition. Pour les briques de chanvre, le prix avoisine les 70€ le m².

Pour des prix avec la pose inclue, je te partage cet article détaillé.

Isoler ses combles ou ses murs dans le but de réduire la consommation énergétique de son bercail peut te permettre de bénéficier de l'éco-prêt à taux zéro. Les conditions d’éligibilité dépendent des revenus de ton foyer.

Renseigne-toi auprès de ta ville et de ton département, certaines aides à l'isolation sont attribuées localement ou régionalement.

Pour conclure

J'espère que tu y vois plus clair concernant l'isolation au chanvre de ton bercail.

Facile à faire pousser, un cycle court et local, une culture sans engrais et avec peu d'eau, le chanvre est une plante écologique et économique.

Transformé en laine de chanvre, le chanvre est un isolant biosourcé qui offre une bonne isolation thermique et phonique, avec un réel confort d'été. Il résiste au feu, il offre une forte perméabilité à la vapeur d’eau et il régule l’humidité.

Toutes ces qualités en font l’un des isolants naturels les plus performants du marché.

Il te reste des questions ? Pose-les en commentaire.

Sources

https://www.ecohabitation.com/guides/3376/du-chanvre-dans-la-maison/
https://www.batiactu.com/edito/beton-chanvre-demontre-sa-bonne-tenue-au-feu-47292.php#:~:text=En clair%2C le béton de,est%2C lui%2C pratiquement incombustible.
https://www.qualitel.org/particuliers/isolation/laine-de-chanvre/


éco habitat et permaculture

Quand la permaculture aide à façonner notre vision du monde

Partie 4

Quand la permaculture aide à façonner
notre vision du monde

Journal de bord : à la rencontre d'un adepte de la permaculture.

Julien termine une formation de 10 jours en permaculture à l'éco-lieu de Poul'Art à Rieumes (31).

Aux côtés des formateurs Jessie et Andrew Darlington, et d'un groupe de 10 autres apprentis, il s'immerge dans le design permacole. Son but ? Pouvoir créer son propre lieu de vie et appliquer les principes de la permaculture dans son travail.

Julien sera-t-il certifié en permaculture ?

Je t'embarque avec moi dans ce dernier journal de bord : à la rencontre d'un adepte de la permaculture.

Ce carnet est le dernier d'une série de 4 articles qui me permet d'appréhender la permaculture grâce aux réflexions et ressentis de Julien :

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

  1. Jour 10 : Éco-construction
  2. Jour 11 : Permaculture urbaine
  3. Jour 12 et 13 : Préparation du design et présentation

Jour 10 : Éco-construction

17 juillet 2023 : camping Poul'Art

Dring ! Nouveau message de Julien : 

"Aujourd'hui, on a vu l'éco-construction. On parle d'habitat. C'est un terrain qui peut être aménagé de différentes manières selon les solutions qu'on privilégie."

Le groupe d'apprentis en permaculture a vu de nombreux exemples d'aménagement et d'études de cas. Julien me mentionne différents éco-lieux en Australie (Crystal waters et Jarlanbah), au Danemark (Trundeslund) et aux États-Unis (Davis City à Sacramento).

"C'est intéressant d'avoir du recul sur ce qui s'est déjà fait, sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas."

Ils ont aussi abordé les matériaux écologiques, les plus locaux possible, voire sur le terrain même dans le but de "concevoir une maison passive solaire, entourée d'un paysage comestible. Ça serait l'idéal."

Julien me rappelle le principe nº1 en permaculture : Observer & Interagir. En effet, "la première chose à faire est de définir le positionnement et l'orientation de la maison sur le terrain par rapport aux différents éléments, tout en observant le soleil d'hiver et d'été."

À ces mots, je me dis que lorsqu’on achète un terrain, il serait intéressant de voir comment il évolue sur une année. Mais qui fait cela de nos jours ?

feuilles verte, jaune et rouge
Feuilles sur une année - Crédit photo Chris Lawton

Puis, ils ont vu l'aspect technique des systèmes avec de nombreux exemples. Julien me cite :

  • L'isolation du sol et du toit en interne avec un pare-vapeur et en externe avec un pare-pluie pour évacuer l'eau sous toutes ses formes ;
  • Le chauffage avec un poêle de masse et la clim ;
  • La cuisine avec une marmite norvégienne ou un four solaire par exemple. "Ce sont des solutions pour économiser l'énergie électrique et utiliser les éléments" ;
  • La cave qui permet d'être utilisé comme "réfrigérateur" comme conserver les aliments, les légumes, le vin.
  • Les entrées de la maison avec un sas, une zone tampon qui permet de garder la chaleur ou la fraicheur de la maison par rapport à l'extérieur.

Ce dernier exemple me fait directement penser aux earthships ou géonef en français). Ce type d’habitation se base sur la récupération et le recyclage de matériaux, et possède différents sas entre l’extérieur et l’intérieur de la maison.

“Avec cette journée sur l'éco-construction, je me dis que finalement, on est plus ou moins voué au collectif. C'est humain. Il suffit de trouver la mesure entre les habitants d'un lieu. Les exemples présentés sont intéressants, car ils permettent de revoir notre modèle individualiste. Le collectif ne devient plus une contrainte, mais un plaisir de renouer un lien" me commente Julien.

Jour 11 : Permaculture urbaine

18 juillet 2023 : camping Poul'Art

Cette journée est consacrée à la permaculture en milieu urbain. "On constate tous que de nombreuses ressources en ville ne sont pas exploitées. La consommation des ressources de la campagne demande aussi beaucoup d'énergie pour être acheminée à la ville" m’explique Julien.

Il poursuit sa réflexion :

"Je le savais déjà, mais les gens en ville dépendent de l'extérieur comme un supermarché, cela s'est surtout confirmé durant la crise sanitaire du COVID-19. La ville devrait utiliser ses propres ressources !"

Il me raconte que cela pourrait passer par :

  • L'apiculture avec les ruches qui sont déjà installées dans les jardins ou sur les toits ;
  • La récupération de l'eau de pluie sur les bâtiments et son utilisation ;
  • L'arborisation des places et des parcs pour concevoir des espaces verts.

"La ville a différents micro-climats en fonction des rues, des places, des bâtiments et du vent. Il faut en profiter ! Une fois de plus, je me rends compte que c'est le collectif qui fait bouger les lignes."

Il me donne 3 exemples :

  • Tricyclerie à Nantes qui collecte les biodéchets des professionnels et des particuliers en vélo-remorque pour les composts.
  • L'éco-pâturage avec des moutons pour tondre les parcs et les jardins.
Éco pâturage - Crédit photo Putra Mahirudin

Le Jardin des Cairns à Grenoble, un design permacole fait par Antoine Talin.


Plan du jardin des Cairns à Grenoble
Plan du Jardin des Cairns à Grenoble - Crédit photo https://lejardindescairns.fr/

Puis, les formateurs ont partagé avec le groupe plusieurs exemples de leurs propres clients. "Je me suis retrouvé dans "leur marque de fabrique", celle d'utiliser les gravats”, me précise Julien.

Lorsque j'étais ouvrier paysagiste, on avait l'habitude d'arriver après les maçons ; tout comme Jessie et Andrew avec leurs clients. Ils utilisent les gravats laissés par les maçons pour surélever les massifs. Cela donne accès à un jardin comestible pour les personnes âgées qui ont du mal à se baisser."

Jour 12 et 13 : Préparation du design et présentation

19 et 20 juillet 2023 : camping Poul'Art

La formation se termine dans 2 jours. Je sens Julien un peu plus fatigué dans ses audios.

Son message commence toujours de la même façon : "Jour 12 - formation permaculture, alors aujourd'hui..." Il m'explique que la matinée est consacrée à l'exemple de la ferme d'Andy et Jessie, les deux formateurs.

"On comprend concrètement ce qu'ils ont fait chez eux, pourquoi et comment ils l'ont fait. Cela nous montre aussi comment rendre un lieu résilient."

Julien poursuit : "Il y a tellement d'histoires et d'exemples... C'est bien d'avoir la théorie en permaculture, mais les connaissances se font surtout par l'expérience. C'est un point essentiel que je retiens sur le design de la permaculture."

Depuis 8 jours maintenant, les apprentis travaillent sur le design du camping Poul'Art tous les après-midi. Le design prend forme et les élèves se préparent à donner leur compte rendu le lendemain aux gérants et initiateurs de lieu.

C’est quoi un design en permaculture ?

Le design de permaculture est une méthodologie qui permet de mettre en place des solutions pour concevoir son lieu de vie.

20 juillet 2023, la journée commence comme à son habitude par un cercle des apprentis et des formateurs. Chacun y exprime ses réflexions et ses ressentis sur le travail à faire et la présentation à donner.

Julien me confie :

"C'est drôle. Avec ce genre de cercle, on parle toujours d'un idéal et des possibilités qui s'offrent à nous, des constats que l'on fait et des solutions qui peuvent être apportées."

cercle de parole avec Andrew et Jessie Darlington
Cercle de parole pendant la formation permaculture - Crédit photo Julien Pecot

C’est d’ailleurs ce qu’on cherche à faire avec le média Au Bercail, te faire découvrir les différentes possibilités existantes afin d’améliorer durablement ton chez toi.

Il me précise également la réflexion d'Andy, l'un des formateurs : "La permaculture est l'utilisation de "patterns" utilisés pour d'autres choses, dans la mesure où cela fonctionne. Cela peut être un modèle technique, une procédure, un modèle de communication ou de gouvernance... qui peuvent s'utiliser et s'adapter en fonction des situations. Il n'y a pas de "vérité vraie" qui fonctionne pour tous les lieux, mais un "pattern" qui s'adapte en fonction des habitants, de l'environnement, du contexte, du lieu... qui sont à chaque fois différents."

En entendant ces paroles, je ne peux m’empêcher de penser à Julien et à son souhait d'utiliser la permaculture, son éthique et ses principes dans son travail. C'est drôle, il ne me le mentionne même pas. Je suis curieuse de savoir ce qu'il va mettre en place à l'avenir.

Puis, les apprentis en permaculture exposent leur design à Sophie Rabhi-Bouquet, Laurent Bouquet et les habitants de l'écolieu de Poul'Art.

Ces derniers ont désormais une ligne de conduite avec des méthodes, techniques et stratégies pour optimiser les atouts du lieu et mettre en place des solutions, afin de tendre vers un « mode de vie durable ».

Quelques planches de la présentation :

Les différentes zones à Poul'Art
Structures invisibles - Design Poul'art
Design de permaculture à Poul'Art - Rieumes
La place qui relie, lieu de partage, d'échange et d'événement à Poul'art
Design de permaculture à Poul'Art au sud de Toulouse
La place qui relie, lieu de partage, d'échange et d'événement à Poul'art

Pour conclure

Julien est officiellement certifié en Conception en Permaculture (CCP).

"Sorti de la formation, j'avais besoin de la digérer et d'assimiler tout ce que je venais d'apprendre et d'expérimenter. J'avais besoin de prendre du recul."

Obtention du certificat en permaculture
Obtention du certificat de permaculture (CCP)

À tête reposée, Julien me confie lors de notre visio, que la formation a été très intéressante grâce à son contenu et à sa mise en pratique. “Ce n’est pas juste de la théorie, les formateurs vivent permaculture, c’est presque un mode de vie.”

Il me précise avec un sourire aux lèvres que la formation en présentiel lui a fait du bien. Il a adoré côtoyer d’autres personnes ayant des problématiques avec lesquelles échanger.

Aujourd’hui, son idéal est d’avoir un terrain pour pratiquer la permaculture, “mais je ne veux pas attendre pour l’appliquer”. Face à des contraintes de co-propriétés, je sens une part de frustration de sa part de ne pas pouvoir faire plus. Niveau perso, il fait attention aux ondes wifi et bluetooth, il pense aussi à l’installation d’un panneau solaire pour une partie de son électricité. Niveau pro, il a décidé de travailler avec des clients uniquement dans la transition écologique ou avec les mêmes valeurs. Il cherche toujours la manière la plus écologique pour parvenir à travailler de manière plus vertueuse.

⚠️ Important !

 Cette série d'articles n'est pas le résumé de la formation en permaculture donnée par Jessie et Andrew Darlington. Si tu veux plus d'informations sur cette certification, consulte le site : https://lepaysagecomestible.com/

Journal de bord : à la rencontre d'un adepte de la permaculture.


ancre un lieu avec permaculture

Permaculture, doit-on s’ancrer dans un lieu ?


Retour au blog

Partie 3

Permaculture, doit-on s’ancrer dans un lieu ?​

Journal de bord : à la rencontre d'un adepte de la permaculture.

Julien est parti en immersion pendant 10 jours au camping de Poul'Art en Haute-Garonne (31) pour suivre une formation en permaculture. Jour après jour, ce père de famille me raconte son expérience en messages WhatsApp.

J'adore appréhender les principes de la permaculture à travers son ressenti et ses réflexions, que je te retrace avec ce journal de bord.

Et on t'embarque avec nous pour ce troisième article.

D'ailleurs, tu peux lire le premier article "Construire son jardin d'Eden sur Terre grâce à la permaculture" et le deuxième article de la série "Tout s'influence en permaculture"

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

    1. Jour 7 : Sol et compost
    2. Jour 8 : Jardinage
    3. Jour 9 : Animaux

Jour 7 : Sol et compost

14 juillet 2023 : camping Poul'Art

Aujourd'hui, le groupe met l’accent sur le sol, sa composition et les influences qui peuvent s'y exercer.

En 30 secondes, Julien me récapitule que le sol est composé de matières organiques, de minéraux et de vie microbienne et animale. Il est formé par la roche, les minéraux, le climat, la faune et la flore, ainsi que par la topographie (relief) et la durée (changement climatique).

Il me donne un exemple "Le sol agricole d'un hectare, sur les 10-15 premiers centimètres, contient 60 tonnes de vers de terre, 125 tonnes de bactéries et 375 tonnes d'humus et matières organiques."

Nouveau mot pour moi "humus". Pas de jugement s'il te plait, je n'y connaissais rien jusqu'à présent, merci à Julien. Il m'explique que l’humus, cette terre provenant de la décomposition des végétaux, règle les carences et les extrêmes du sol, qu'il soit acide ou alcalin. Il est d'ailleurs plus intelligent de rajouter de l’humus que de l'acidité à un sol alcalin et vice-versa.

Julien me précise l'air de rien "si l'on augmente la matière organique dans le sol des terres cultivées du monde, on pourrait séquestrer tout le CO2 atmosphérique." WTF ! Ça me parait fou.


Humus
Humus - Gabriel Jimenez

Tout feu tout flamme, Julien me parle de toilettes sèches, d’humus et de compost.

Le compost, qu'est-ce que c'est ?

C'est un engrais formé par le mélange fermenté de débris organiques avec des matières minérales.

Julien me précise "La base du compost est que la matière doit être en contact avec le sol (terre) afin que des échanges se produisent avec les vers de terre et les bactéries."

Il me mentionne qu'en chauffant le compost, soit par une serre, soit par des excréments chauds d'animaux ou d’humains, il est possible de chauffer l'eau de la maison.

Ça me fait penser directement à l'initiative de la ville de Derval en Loire-Atlantique. Elle utilise les déjections animales pour chauffer ainsi qu'éclairer la piscine municipale et le lycée agricole.

Dessin des toilettes sèches chez Jessie et Andy Darlington - Crédit photo : Julien Pecot

En utilisant des toilettes sèches en contact avec le sol, et en laissant macérer, cela devient de l’humus tout noir, une poudre à récupérer, prête à l'emploi pour l'utiliser sur les terres.

"J'étais ouvert déjà au principe des toilettes sèches" ; je sens que Julien s'emporte : "car ça fait chier de pisser dans de l'eau potable, c'est une aberration. C'est une eau nettoyée et purifiée, donc ça n'a aucun intérêt. Surtout que les toilettes sèches créent un compost qui se réutilise pour tes plantes et ton lieu."

Julien s'ouvre un peu plus chaque jour sur son ressenti :

"Si tu as la théorie, la meilleure compréhension reste la pratique. Il y a tellement d'informations, c'est une fois de plus très dense. Wahou ça fait vraiment beaucoup, je ne me sentirai pas de me lancer dans ce genre de projet tout seul. J'aurais aimé rencontrer les formateurs lorsque j'étais ouvrier paysagiste. Bosser avec eux, c'est avoir une vision permaculture, c'est-à-dire de résilience, de facilité, de chose saine et logique même."

Il me partage également sa vision

"Tu te rends compte qu'il y a vraiment des possibilités. Le monde parait alarmiste aujourd'hui, mais des solutions existent depuis plus de 30/40 ans ! Ce n'est pas nouveau. C'est dommage qu'on ne prenne pas le temps d'écouter les bonnes personnes, que les États ne se tournent pas vers la permaculture. Je crois vraiment que ça pourrait être fait à grande échelle, je ne dis pas partout, mais suffisamment pour revenir à une terre en bonne santé, à un monde sain."

Jour 8 : Jardinage

15 juillet 2023 : camping Poul'Art

Le 8e jour est consacré au jardinage et au potager.

Julien m'explique que les permaculteurs considèrent que la permaculture est une révolution déguisée en jardinage. Il me précise "Il y a tout qui jardine dans un lieu : les animaux, le vent, les arbres, la lune, le soleil... Le jardinier n'est que le chef d'orchestre de tout ça."

Pour jardiner, on revient à la base des 12 principes de la permaculture : Observer & interagir. "Regarde ce qu'on appelle les mauvaises herbes, ce sont des plantes adventices. Elles permettent de comprendre le sol et sa composition pour comprendre comment intervenir en fonction de notre projet" me dit Julien.

Il faut aussi savoir ce qui est nuisible pour notre potager pour le protéger : le vent, les animaux sauvages, etc. ? Julien me précise que "ça nous permet de comprendre le système et de l'équilibrer."

Ce que je retiens pour le potager :

  • Le fumier permet d'enrichir le sol ;
  • Les graines sont à préserver pour faire les prochaines plantations. Il correspond à 2 autres principes de la permaculture : Collecter l'énergie et Utiliser les ressources et les services renouvelables.
Planter une plante
Plantation - Crédit photo de Green Force Staffign

"Je me rends compte que le jardinage est sans fin, on apprend sans cesse en fonction de l'endroit. Le jardinage amène à se nourrir. On prépare le sol et les semis, on arrose et l’on entretient jusqu'à récupérer le fruit ou le légume pour le préparer à le manger. C'est agréable et gratifiant de travailler la terre qui nous nourrit." C'est d'ailleurs un autre principe permacole, celui d'Obtenir une production.

Jour 9 & 10 : Animaux et repos

16 juillet 2023 : camping Poul'Art

Dring ! Nouveau message de Julien :

"Aujourd'hui, on a vu les animaux. Ce n'est pas un domaine qui m'intéresse plus que ça, mais au final je me dis que c'est évident d'avoir des animaux sur une terre. C'est même vital, car ça apporte du fumier, de la vie, des échanges, de la nourriture."

Julien me parle de l'importance d'avoir un pâturage tournant c'est-à-dire de déplacer les animaux d'enclos. Cela évite les parasites et permet à l'herbe de repousser.

Son groupe a passé en revue les différents animaux de la ferme et l'utilité qu'ils peuvent avoir (autre que l'évidence). Par exemple :

  • Les poules sont utilisées aussi pour manger les larves qui poussent dans les bouses de vaches. Ce qui permet d'avoir moins de nuisibles tout en nourrissant les volailles.
  • Le cochon fouille le sol avec son groin, ce qui permet de retourner la terre.
  • L'ail est un excellent antiparasite naturel pour les animaux.
  • Les lombrics et les insectes décompactent les sols, ce qui permet de faire respirer la terre.
  • Le coq réveille les Hommes le matin, le chien prévient d’un danger et défend son territoire.
Poules et coq
Coq et Poule - Verstappen

Avoir des animaux est une responsabilité, ils demandent du temps pour s'occuper d'eux. D'ailleurs, Julien me fait remarquer : "Je reste mitigé face aux animaux. Comme j'aime bouger, je me dis que je ne peux ni les gérer ni m'en occuper. Je ne veux pas m'accrocher. Peut-être que je dois aussi travailler sur moi-même, peut-être qu'avoir 4/5 moutons et un poulailler, c'est gérable.”

De son constat vient une nouvelle réflexion :

"C'est drôle parce que je sens que les animaux m'attachent et me contraignent alors que j'aspire à m'attacher à un lieu. Je crois que les animaux vont au-delà d'un sentiment d'attache, c'est un ancrage dans le lieu et le paysage."

Une phrase qu’il laisse en suspens… je reste avec mes questionnements. Demain est une journée off pour les apprentis en permaculure.

Pour conclure

Je tilte sur la dernière phrase de Julien, sur l’attache et l’ancrage. Je trouve cela curieux son raisonnement, et je me retrouve aussi dans ses propos. Pas sur celui des animaux, mais le fait même d’avoir un bercail, un lieu de vie qui m’attache et m’ancre à un endroit précis.

On se retrouve la semaine prochaine pour les 3 derniers jours de Julien au camping Poul’Art. Va-t-il décrocher son certificat en permaculture ?

⚠️ Attention !

Ce journal de bord n’est en aucun cas le résumé de la formation en permaculture donnée par Jessie et Andrew Darlington. Pour plus d'informations, rends-toi sur leur site dédié.

Lire l'article suivant : Partie 4 - Quand la permaculture aide à façonner notre vision du monde