Byebye la fast déco, vive la slow déco ! 5 idées reçues de la déco responsable
Byebye la fast déco, vive la slow déco ! 5 idées reçues de la déco responsable
As-tu déjà pensé que l’écologie était synonyme de dépenses supplémentaires ? Peut-être que comme beaucoup, tu as l’impression que manger bio ou opter pour une électricité verte creuse un trou dans ton budget. Mais Cécile, l'âme passionnée derrière le blog BoEthic, est là pour te prouver le contraire. Elle incarne la révolution de la décoration responsable. Son mantra ? Arrêter le déni, affronter la réalité et agir avec éthique.
À travers ses conseils et ses exemples concrets, elle démonte les idées reçues du slow design et de la décoration durable.
Découvre pourquoi avoir une décoration écolo ne nécessite pas forcément de se couper un bras.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
“La déco responsable ? C’est trop cher !”
“Je n’ai pas le temps, je préfère aller chez Ikea”
“Je ne vais pas changer les choses tout seul ; mon voisin s’en fiche lui”
“La déco durable, c’est toujours moche. C’est surtout une mode de bobo écolo”
“Maintenant, tout le monde fait de la déco éco-responsable”
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
1. La décoration éco-responsable est forcément chère !
Non, la seconde main est une alternative économique pour se meubler de manière écologique.
2. La déco éthique prend du temps !
Oui et non. Cela peut prendre du temps de trouver ce que l’on souhaite, surtout si l’on s’équipe en seconde main. Mais, cela peut aussi aller très vite si tu achètes directement dans des enseignes éco-responsables comme BoEthic ou Camif.
3. Toutes les enseignes font de la déco écologique !
Attention au Greenwashing, ce procédé marketing marketing utilisé par les enseignes pour se donner une image trompeuse de responsabilité écologique.
“La déco responsable ? C’est trop cher !”
On rentre directement dans le tas avec le principal argument que l’on entend à tout va : le prix.
L’avis de Cécile : “Oui d’une manière générale, cela coûte plus cher de mieux consommer. C’est vrai dans n’importe quel domaine : alimentation, habillement, ameublement… Ce que je réponds à ce faux prétexte, c’est la seconde main. C’est une alternative saine et moins chère.”
Reprenons depuis le début : le meilleur objet pour la planète est celui qui n’est pas produit. En partant de ce principe, pour commencer en déco responsable, on se tourne donc vers la seconde main. Les meubles de mémé ou bien ces étagères que ton cousin ne veut plus lors de son déménagement. C’est gratuit et ça évite de produire des déchets.
Après, toutes les plateformes de mise en relation comme Le Bon Coin ou Geev, sont une bonne manière de continuer à décorer de manière responsable et économe. Il existe aussi les brocantes pour chiner. Bref, on dit oui à la seconde main et au réemploi pour meubler son bercail.
D’ailleurs, différents articles comme Aménager son premier appartement à petit prix, Comment se meubler quand on est étudiant ou Une chambre éco-responsable pour la famille nous démontre que l’argument prix n’est pas valable. En comparaison, cela coûte moins cher de se meubler en mixant des produits chinés chez Emmaüs et des produits éco-responsables que chez Ikea, le temple de la fast déco par excellence.
L’avis de Cécile : “Sans parler de la durabilité des produits ! Si tu arrives à démonter et remonter un meuble Ikea deux fois et que ça tient, tu auras de la chance. Alors qu’un sommier en bois, tu devras juste acheter le matelas et prendre éventuellement une demi-journée pour le repeindre à ton goût.”
Ensuite, si tu ne trouves pas ton bonheur et que tu veux absolument acheter neuf; alors oui, les matériaux respectueux de l'environnement et de la santé sont souvent plus chers que les produits qui ne le sont pas. MAIS, (il faut bien un “mais” parce que tu l’auras compris ici on démonte les préjugés) ces meubles éco-responsables sont durables. Ils dureront plus longtemps qu’un meuble premier prix de mauvaise qualité que tu devras changer dans peu de temps.
“Je n’ai pas le temps, je préfère aller chez Ikea”
C’est plus simple d’aller chez Ikea. Je suis d’accord. C’est tout aussi simple de te rendre chez Emmaüs ou à la brocante de chez toi 😉.
Mais, je comprends l’argument du temps. Cela peut être fastidieux et prendre du temps de trouver ce que tu veux ; peut-être que tu n’aimes tout simplement pas faire de la déco.
L’avis de Cécile : “On ne va pas se mentir, si tu n’as pas le temps, oui en une après-midi chez Ikea (But ou Conforama, parce que c’est la même chose), tu vas régler le problème. Ce n’est pas le cas quand tu vas sur Le Bon Coin, Emmaüs ou que de fait 2 ou 3 recycleries… mais, tu vas gagner en argent et en singularité.
Le conseil de Cécile : “Tu n’as vraiment pas le temps parce que tu as la réponse de ta fac et tu dois emménager dans une semaine ? Ok. Prends alors les basiques : un lit, une chaise, une table, et tu aménageras le reste de ton intérieur petit à petit. Surtout que ces basiques, tu peux quand même facilement les trouver en seconde main.”
Alors, oui, on est tous débordés. On a tous un quotidien et on a souvent la tête dans le guidon. Par contre, on est tous égaux sur une chose. On a TOUS 24h dans une journée et tout dépend comment tu alloues ton temps. Tu n’aimes pas la déco, mais tu veux la même atmosphère chaleureuse que tu vois dans les magazines ? Rapproche-toi d’un pro pour qu’il te fasse la déco de tes rêves, de manière éco-responsable, sans t’en occuper personnellement.
Bref, sur l’argument temps, je rejoins Cécile. Si tu n’as pas le temps, soit tu le prends, soit tu te diriges vers l’achat neuf de déco éco-responsable, soit tu te fais accompagner.
“Je ne vais pas changer les choses tout seul ; mon voisin s’en fiche lui”
Ce faux argument fonctionne aussi avec “ma famille, mon collègue, mon ami…” Bref, ce n’est pas moi, c’est l’autre”. D’ailleurs, pourquoi plus compter sur son voisin que sur soi-même ?
La réponse à ce prétexte est la théorie du colibri où chacun est responsable et contribue à son échelle.
Connais-tu l’expression, les petits ruisseaux deviennent fleuves ou petit à petit, l'oiseau fait son nid ? Tu l’auras compris, l’idée est d’avancer par petites étapes avec de la patience et de la persévérance pour atteindre ton but. Pour ta maison et la déco responsable, c’est pareil.
L’avis de Cécile : “Comme pour le sport ou un rééquilibrage alimentaire, l’erreur c’est de vouloir tout faire en une fois, d’être parfait. Faire 1h de course à pied, alors que cela fait 10 ans que tu n’as pas couru, tu vas juste te tuer et te dégoûter. Commence par 15 minutes de footing et augmente progressivement la durée.”
Le conseil de Cécile : “Mets-toi des micro-challenges. Au départ, tu vas dans une recyclerie et c’est déjà bien de faire cette démarche. Puis, tu chines à la brocante de ta ville et tu installes tes habitudes petit à petit. Avec ces petites actions accumulées, au bout d’un an, tu as modifié ton alimentation, tes séances sportives et ta façon de consommer ton bercail.”
Si changer nos petites habitudes peut paraître dérisoire, c'est grâce à la somme de tous nos petits actes que les choses changent. C’est bien mieux que de compter sur le voisin 😉
“La déco durable, c’est toujours moche. C’est surtout une mode de bobo écolo”
Oui et non.
L’avis de Cécile : “C’est vrai qu’on peut avoir des à priori comme celui-ci et moi la première. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai lancé BoEthic. J’avais cette frustration de passer du temps dans des commerces équitables qui proposaient des produits ni à mon goût ni actuels. Lorsque les produits étaient sympas, c’était trop cher ou pas écologique.”
Par contre, dire que c’est « une mode de bobo », c’est prétendre que l’écologie est une tendance passagère qui concerne uniquement une certaine catégorie de personnes. Non. L’écologie concerne tout le monde (donc toute la société et ses classes sociales). On en revient donc à la responsabilité de chacun (qu’on ne rejette pas sur son voisin, hein?!). Mais oui, selon Sciences et Avenir, le réchauffement climatique touchera d’abord les plus pauvres.
Avec BoEthic, Cécile propose des produits éco-responsables, accessibles et singuliers avec une traçabilité que tu ne trouves pas chez les géants de la fast déco.
L’avis de Cécile : “Se meubler 100% éco-responsable du jour au lendemain peut se révéler être un parcours du combattant. C’est pour cela que je prône beaucoup la seconde main, notamment grâce aux brocantes en ligne. Camif est aussi une enseigne inspirante et exemplaire. Mon atout est de mixer ! On récupère de grosses pièces comme un buffet et une table en seconde main pour les rénover et les mettre à son goût, puis on achète des coussins et de petits luminaires de créateurs éco-responsables. C’est écologique et cela permet de réduire la facture.”
“Maintenant, tout le monde fait de la déco éco-responsable”
Alors oui, mais non. Ce n’est pas parce qu’il existe de belles avancées en termes d’écologie que toutes les enseignes le font bien. C’est tout le problème du Greenwashing. Aujourd’hui, tout le monde est responsable, mais c’est purement marketing… toujours dans le but de vendre, toujours plus.
L’avis de Cécile : “Pour déceler le greenwashing, on commence par vérifier 3 éléments : le lieu de fabrication du produit, les matières utilisées et la finition du produit (laque, vernis…). Si les informations sont inexistantes ou vagues, passe ton chemin.”
Avec la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC), la France vise à réduire le gaspillage, promouvoir l'économie circulaire, et contrer l'obsolescence programmée. Depuis 2023, les enseignes d’ameublement ont l’obligation d’afficher les Qualités et Caractéristiques Environnementales (QCE) de leurs produits pour informer les consommateurs.
À l’horizon 2025, l’éco-score, un affichage environnemental pour les meubles, sera même obligatoire à l’instar des vêtements. Des organismes indépendants comme comme Eco-Impact existent pour auditer les produits d’ameublement.
💡 Bon à savoir
Coralie Vasseur, architecte engagée est passée au micro de Caroline. Ensemble, elles échangent sur les différents labels.
Pour conclure
Les obstacles à une décoration éco-responsable sont souvent plus mentaux que pratiques, ancrés par le poids des habitudes. Mais en faisant ce premier pas, même minuscule, vers une consommation plus réfléchie, c’est l’assurance d’un gain financier, d'une déco singulière qui te ressemble et surtout, d'un bercail plus durable.
Tu l’auras compris, la seconde main est une excellente base pour débuter une déco éthique. Avec chaque choix, on pose les fondations d'un mode de vie plus responsable et plus respectueux de l'environnement.
Sources
https://www.boethic.com/ - https://shop.boethic.com/
https://www.repondreauxprejuges.com/lecologie-cest-un-truc-de-bobo
De la Tendance à l'Éco-Responsabilité : faire appel à un.e Architecte d'Intérieur pour une déco plus durable
De la Tendance à l'Éco-Responsabilité : faire appel à un.e Architecte d'Intérieur pour une déco plus durable
Aujourd’hui, on plonge dans l’univers de la décoration éco-responsable en compagnie de Coralie Vasseur, dotée d’une volonté sans faille pour verdir nos intérieurs. En tant que décoratrice et architecte d'intérieur, elle incarne la fusion parfaite entre passion et action, façonnant des espaces esthétiques et plus durables depuis une décennie.
Coralie ne se contente pas de pratiquer son métier avec excellence, elle le réinvente.
Fondatrice du blog La Déco Responsable et hôte du podcast inspirant My Greenterior, elle sensibilise ses pairs aux enjeux de la décoration éthique, en distillant conseils et bonnes pratiques pour créer des intérieurs écologiques. En créant le think tank des green designers de l'Union Francophone des Décorateurs et architectes d'Intérieur, elle s'est engagée pleinement à transformer son industrie.
J’ai la joie de lui poser mes questions pour mieux comprendre les rouages essentiels de son métier et les défis à relever pour une approche responsable de l'aménagement intérieur.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
Partie 1 : Les bases du métier d’architecte
Partie 2 : Se faire accompagner par un architecte d’intérieur éco-responsable
Partie 3 : Aider pour créer des intérieurs à la fois durables et désirables
Partie 1 : Les bases du métier d'architecte
Reprenons la base, qu’est-ce qu’un architecte et quel est son rôle ?
Alors, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'à la base, le métier d'architecte comprenait à la fois la création du bâtiment, des espaces intérieurs et de la décoration.
Aujourd'hui, ce métier est découpé en trois :
- L'architecte (Diplômé Par Le Gouvernement, Diplôme d’Etat, Habilitation à la Maîtrise d’Oeuvre en Nom Propre) s'occupe de dessiner des bâtiments ou des extensions, et de faire le chiffrage travaux et suivi de chantier la plupart du temps. On parle de chantiers de gros œuvre. Il touche à la structure, et peut aussi intervenir sur des chantiers plus petits comme lorsqu'on souhaite casser un mur porteur dans une maison : de par sa compétence, il donne son aval sur la faisabilité.
- L'architecte d'intérieur s'occupe de transformer des espaces existants. Il bouge des cloisons, redistribue les espaces et les fonctions d'un intérieur. Il aménage des salles de bains, des cuisines et autres pièces, ce sont des agencements sur mesure. Certains font également du suivi de chantier, on est plus sur des métiers de second œuvre dans ces cas-là.
- Et pour finir, le décorateur d'intérieur intervient en aval de ces deux premiers, pour sublimer des espaces définis. Il vient créer une ambiance par le choix des matériaux, les couleurs, le mobilier, l’éclairage et les accessoires pour mettre en valeur un espace existant sans en redéfinir les limites. Il n'est pas rare qu'un professionnel soit à la fois archi d'intérieur et décorateur. C'est mon cas 🙂.
Tu as déjà répondu à ma prochaine question, c’est super ! J’entends aussi souvent parler de maîtrise d’ouvrage, de maîtrise d'œuvre… tu peux m’éclairer ?
Oui, pour finir sur les notions de maîtrise d'œuvre et d'ouvrage, il faut bien distinguer les choses :
- le maître d'ouvrage est le client, le commanditaire ;
- le maître d'œuvre est celui qui va coordonner les travaux avec les différents corps de métiers.
C’est important de ne pas confondre ces termes.
Partie 2 : Se faire accompagner par un architecte d’intérieur éco-responsable
Est-ce que tout le monde peut faire appel à un architecte d’intérieur ? J’ai l’impression que c’est souvent une expertise dédiée aux entreprises ou aux projets d’envergure.
Oui tout le monde peut le faire ! Il faut bien sûr avoir un peu de budget à consacrer à son projet, mais c’est souvent un investissement, dans le sens où cela évite bien des déconvenues, à commencer par les erreurs de choix (chacun son métier, comme on dit).
Disons que les entreprises savent que leur valeur ajoutée est sur leur cœur de métier et ne s'encombrent généralement pas de missions où elles sont incompétentes, alors que le particulier qui a généralement moins de moyens (ou beaucoup d'égo, haha !) va plus facilement s'en passer.
C'est comme pour l'artisan. Jamais un directeur commercial ne repeindra la salle de réunion, alors que l'on a tous déjà fait de la peinture chez nous.
Dans quel cas, puis-je faire appel à un architecte d’intérieur (projet de construction / rénovation) ? A-t-il un rôle de conseiller, décisionnaire, les deux ?
Dans le cadre d'une construction,
- soit le client passe par un architecte, et alors il y a peu d'intérêt de faire appel tout de suite à un architecte d'intérieur ;
- soit il passe par un promoteur, et auquel cas ce n'est pas rare que le client veuille optimiser les plans prédéfinis pour son mode de vie.
J'ai souvent des clients qui m'appellent en me demandant mon avis, car ils coincent sur des détails : ces plans sont faits pour convenir à tout le monde et à personne à la fois, ce qui mérite régulièrement des petits ajustements avant que le chantier ne démarre.
On est alors sur un rôle de conseil, mais le client reste toujours décisionnaire final de son chantier.
Sur de la rénovation, c'est un peu différent, car le projet peut mériter beaucoup plus de modifications. Selon les profils de clients et d'architectes d'intérieur, le degré de décision accordé au professionnel peut varier.
C'est par exemple plus courant de "refiler le bébé" à un archi d'intérieur sur place lorsque l’on achète une résidence secondaire à l'étranger.
Quel est l’intérêt à se faire accompagner pour l’aménagement et la déco de son bercail ?
D'abord, pour éviter les erreurs ! Les particuliers se font inonder de tendances et ne savent généralement pas par quel bout prendre les choses. Ils pensent que la dernière mode va forcément aller chez eux s'ils la dupliquent comme dans le magasin ou le magazine... Bref, une fois chez eux, ils se rendent compte de l'incohérence et ils ne savent pas comment y remédier.
C'est donc aussi un gain financier, c'est ce que j'appelle le coût de l'erreur : “acheter puis refaire, car cela ne convient pas”. Les erreurs coûtent cher, tant pour le porte-monnaie que pour la planète !
Se faire accompagner dès le départ permet de cadrer son projet et de bien définir ses attentes, envies, goûts, mode de vie, etc. Les clients peuvent plus facilement se projeter, grâce aux livrables comme les plans et la 3D photoréaliste, et avant même de mettre le premier coup de peinture sur leur mur, ils savent déjà à quoi cela va ressembler.
C'est rassurant pour eux et le budget est également défini, tant sur la partie travaux que déco, car on n'est pas dans de l'achat impulsif, mais raisonné sur le long terme.
Autre avantage, le client accède, grâce au professionnel, à des produits, matériaux, innovations qu'il n'aurait pas trouvé par lui-même. Le métier est un travail de veille constante, qui permet de proposer des choses souvent inconnues du grand public. Les choix deviennent alors à l'image du client, et non pas des choix par élimination ou par dépit.
C’est très clair, merci ! Et quels conseils donnerais-tu pour bien choisir son architecte d’intérieur ? Pour être sûr qu’il comprend bien mon intention d’éco-responsabilité ?
On dit souvent que chaque architecte d'intérieur ou décorateur a "sa patte". Il existe autant de styles et de fonctionnements que de professionnels. C’est souvent par là que les premières recherches se font du côté du client : est-ce que le portfolio de ce professionnel me parle et me plaît ?
Ensuite, c'est le mode de fonctionnement : on arrive assez vite à comprendre le processus via le site ou un premier échange, pour savoir si l'on est prêt à entrer dans ce processus ou dans un autre selon les prestations proposées.
Et bien sûr, l'humain fait partie intégrante de la décision : si le feeling n'y est pas, rien ne sert de signer même si le portfolio est très beau. En tant qu'architecte d'intérieur, on entre dans l'intimité de nos clients en les questionnant énormément sur leur mode de vie. Si le courant ne passe pas, cela peut être vite désagréable et malaisant de confier les aspects de sa vie privée à quelqu'un qui ne nous met pas en confiance.
Parmi tous ces avantages, il faut savoir que l'éco-responsabilité est encore très jeune dans les pratiques du métier et que rares sont les professionnels à s'y intéresser de très près. Certains en ont fait leur mission, d'autres tâtonnent et d'autres encore ne veulent pas en parler. C'est donc important de tout de suite désamorcer le sujet en questionnant le professionnel pour comprendre quels sont son parti pris et sa sensibilité à ce propos.
Partie 3 : Aider pour créer des intérieurs à la fois durables et désirables
Si je souhaite rénover et/ou aménager mon bercail de manière durable…
Par quoi et par où commencer ?
Faire un état des lieux de tout ce qui peut être conservé, même modifié. C'est un peu l'équivalent du diagnostic des ressources des gros chantiers pro : une porte qui va arriver sur une nouvelle cloison, un buffet à repeindre, des WC à déposer puis reposer, un fauteuil à retapisser, etc.
C'est ce que l'on appelle le réemploi in situ : on réutilise ce qui existe déjà dans l'espace. Ainsi, on limite les déchets ET la liste de course : ça veut dire que notre budget global sera aussi moins divisé et qu'on pourra s'offrir des produits ou matériaux plus nobles, par exemple.
Quelles sont les questions essentielles à se poser avant de commencer un projet éco-responsable ?
La méthode BISOU peut être un bon point de départ 😉 L'idée est de se demander quels sont nos besoins réels. Cela permet de s'extirper de l'impact des tendances sur nos choix de consommation.
C'est important aussi de se questionner sur la vision du projet : est-ce pour les 5, 10, 30, 50 prochaines années ? Selon ses choix de vie, forcément, on ne mettra pas toujours le même budget dans ce qui va rester, à savoir les matériaux. Cela peut orienter sur nos critères budgétaires, s'il y a des concessions à faire.
On peut aussi se questionner sur son "pourquoi" : une rénovation éco-responsable dans quel but ? Pour ma santé et celle de ma famille ? Pour limiter les déchets ? Pour diminuer l'impact carbone ? ... Tout le monde n'a pas les mêmes objectifs dans cette quête du mieux-faire !
Et bien sûr, de quel temps disposons-nous pour nous consacrer à ce projet ? Sommes-nous prêts à chiner tous les week-ends jusqu'à trouver les meubles qui vont bien dans le projet ? Où sommes-nous pressés d'emménager au plus vite ?
Quelles sont les bases à comprendre en aménagement intérieur pour se lancer ? Comment réduire son empreinte carbone en déco d’intérieur ? A quoi doit-on faire attention ?
Il faut comprendre qu'on peut vite se faire avoir avec la poussée du "marketing vert" et qu'il est prudent de poser les bonnes questions et de prendre le temps de se renseigner.
Aujourd'hui, bon nombre de marques grand public inventent leurs propres labels pour donner une image verdoyante à leurs produits. Or, une table en bois fabriquée en Chine dont le bois provient d'Amérique latine est certes une table en bois, mais qui aura un impact carbone lamentable.
Aussi, comprendre que le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas est très important : il vaut mieux, quand c'est possible, sourcer en seconde main, plutôt que d'acheter forcément du neuf. Un peu comme le slow travel, c'est désormais le chemin qui compte et non la destination : on retrouve plaisir à prendre le temps de bien faire les choses, et les propriétaires qui s'investissent dans leur projet sont au final très fiers du résultat tout en ayant pris du plaisir pendant la rénovation.
Comment trouver des marques réellement engagées et durables pour notre décoration ?
Il existe aujourd'hui des plateformes comme Très Eco Design qui répertorie des produits éco-conçus. Ces derniers sont passés au crible par tout un process qui permet de calculer leur éco-impact, depuis l'extraction des matières premières jusqu'à l'emballage, en passant par le transport, les procédés de fabrication, etc. C'est ce que l'on appelle l'ACV (Analyse du Cycle de Vie).
Et j'ai bien dit produits ! Car même si certaines marques émergentes sont nées de la volonté de faire correctement les choses, il y a aussi beaucoup de marques plus installées qui commencent à se sentir obligées de prendre ce virage. La majeure partie de leurs collections ne rentre pas dans les bonnes notes de l'éco impact. Or, ils peuvent avoir quelques produits ou une gamme qui sort du lot. C'est donc d'abord un produit et non une marque dans son ensemble qu'il faut regarder.
En dehors de cela, c'est toujours intéressant de se tourner vers les artisans locaux, de voir comment ils travaillent et se sourcent en matières premières, ou encore une fois, vers la seconde main.
Dernière question, as-tu des outils que tu conseilles pour nous aider dans notre projet ?
La communication, sans aucun doute ! Rien de tel que de rentrer en contact avec les faiseurs pour questionner leurs process et comprendre leurs étiquettes 😉
Pour conclure
Tu l’auras compris, Coralie nous invite dans un premier temps à nous questionner et à adopter une approche réfléchie dans nos choix de décoration.
De mon côté, elle a levé les aprioris que je pouvais avoir sur le métier d’architecte et de décoratrice d’intérieur. Pour un projet d’éco-rénovation ou d’éco-construction, je peux faire appel à ce professionnel pour me guider, trouver des solutions adaptées à mes besoins de manière durable et surtout éviter le coût de l’erreur, à la fois fatal pour la planète et mon porte-monnaie.
Comme dans n’importe quelle relation, je retiens que la communication est reine. Il est important de questionner aussi l’archi ou le déco d’intérieur qui m’accompagnera pour réussir mon projet, tant dans ses engagements d’éco-responsabilité que sur sa façon de travailler.
Sources
Si tu veux suivre le travail de Coralie, tu peux la retrouver ici :
Site Internet : studiocoralievasseur.com
Podcast : My Greenterior
Blog : ladecoresponsable.fr
Instagram : @ladecoresponsable
Instagram (compte pro) : @studiocoralievasseur
Auto-construction et auto-rénovation durable, vers qui se tourner ?
Auto-construction et auto-rénovation durable, vers qui se tourner ?
Entre le désir de liberté, l'aspiration à l'autonomie et la quête d'un foyer en harmonie avec la nature, l'auto-construction et l'auto-rénovation sont bien plus qu'une tendance. Elles incarnent un véritable mouvement de réappropriation de nos espaces de vie.
Alors que 5% des nouvelles constructions en France portent déjà la marque de ces aventures personnelles, ces projets peuvent être source de stress, de questions et de blocages. Surtout pour des novices en BTP.
Plongeons ensemble à la découverte des acteurs qui t’aident à éco-bâtir ou éco-rénover ton bercail !
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Le principe d’auto-construction et d’auto-rénovation
Les motivations à auto-construire et auto-rénover
3 acteurs qui t’aident à gérer une auto-construction ou auto-rénovation durable
Le principe d’auto-construction et d’auto-rénovation
L’auto-construction désigne le fait de bâtir soi-même une partie ou la totalité de son futur habitat. Ce sont donc des particuliers, comme toi et moi, qui mettent la main à la pâte pour construire leur bercail.
L’auto-rénovation fonctionne sur le même principe. Ce sont les habitants du logement qui réalisent eux-mêmes, totalement ou en partie, leurs travaux de rénovation.
Tu l’auras compris, l'auto-construction et l’auto-rénovation sont des pratiques assez larges. Elles englobent à la fois la construction/rénovation d’une maison de A à Z par des particuliers, comme une participation à certains ouvrages uniquement (finitions, cloisons, enduits, peintures…).
Que ce soit pour l’autoconstruction ou l’auto-rénovation, tu peux te faire accompagner par un artisan qui te conseille et te guide avant, pendant et après le chantier. Ce qui est une excellente idée lorsque tu n’as pas de compétences particulières dans le domaine du BTP.
Les motivations à auto-construire et auto-rénover
La première raison de bâtir ou rénover soi-même un bercail est clairement l’aspect économique. Cette tendance ne concerne pas seulement les Français, mais bien les Européens qui trouvent dans l’auto-construction une alternative pour devenir propriétaires.
La crise du COVID-19 a fortement participé à généraliser ce principe d’auto-construction ou d’auto-rénovation.
Mais au-delà de cet impératif financier, les Français se tournent vers l’auto-construction pour des raisons écologiques. L’enjeu est de réduire notre empreinte environnementale, en repensant notre manière d’habiter.
Cela passe par une adéquation entre le bâti, nos besoins en tant qu’habitant et la réalité d’implantation de notre bercail. On veille donc à la pertinence des matériaux à utiliser et des équipements à installer. L’enjeu est de réduire notre bilan carbone et notre consommation d’énergie, tout en maximisant notre confort.
L’auto-construction est très présente pour les habitats dits alternatifs, comme les tiny house, les maisons en ossature bois ou en paille.
3 acteurs qui t’aident à gérer une auto-construction ou auto-rénovation durable
Association Oïkos : idéal pour se former
L’association Oïkos développe la construction et la rénovation écologique, notamment par l’information, la formation et la sensibilisation.
Grâce à cette organisation, tu peux facilement trouver des animations, des ateliers, des conférences et des visites de sites.
Les membres organisent aussi régulièrement des formations à l’éco-construction / éco-rénovation pour les professionnels et pour les particuliers. Elles peuvent être courtes, entre 3 et 5 jours, sur différentes thématiques comme “auto-construction ossature bois et isolation biosourcée” ou “réaliser son projet photovoltaïques en autoconsommation”.
Oïkos dispense également une formation diplômante (Bac+2) pour être coordinateur en Rénovation Énergétique Biosourcée.
Association Les Castors : un accompagnement de A à Z
Les Castors est une association qui soutient les projets d’auto-construction ou d’auto-rénovation en encourageant une démarche écologique.
Ils t’accompagnent de la phase de réflexion jusqu’à ton emménagement grâce à des outils et à un bon réseau d’entraide. C’est d’ailleurs la force du collectif qui fait la renommée de cette association, notamment pour échanger du matériel, des matériaux, de bons plans et réaliser des économies d’échelle.
Grâce à cette communauté :
- tu as accès à des visites de chantiers, des vide-chantiers et des exemples de réalisation,
- tu participes à des stages et des réunions techniques dispensés par des professionnels qui répondent à tes problématiques,
- tu trouves facilement des pros qualifiés pour ton projet,
- tu profites d’achats groupés, de prêt ou de location d’outillage entre membres.
Coopérative Twiza : un réseau de chantiers participatifs
Twiza est un réseau d’entraide qui promeut l’habitat écologique grâce aux chantiers participatifs.
En tant que bénévole, le principe est de participer à la construction ou rénovation d’un éco-habitat. Pour le porteur de projet, c’est l’occasion d’être soutenu et accompagné dans son auto-construction.
En participant à des chantiers participatifs ou en les organisant :
- tu découvres l’éco-construction,
- tu apprends directement de nouvelles techniques et méthodes vertueuses,
- tu trouves des professionnels prêts à t’accompagner dans ton projet,
- tu rencontres d’autres particuliers avec les mêmes valeurs et la même vision,
- tu construis/rénoves de manière éco-responsable.
Sur leur site, tu peux trouver facilement des chantiers proches de chez toi ou en proposer directement un.
Pour conclure
De la quête d'indépendance à la recherche de solutions durables, l'auto-construction et l'auto-rénovation offrent bien plus que la simple construction d'un foyer. Elles reflètent un mode de vie en harmonie avec la nature et les aspirations individuelles. Grâce aux acteurs tels que l'association Oïkos, Les Castors et la coopérative Twiza, tu trouves facilement le soutien nécessaire pour réaliser tes projets.
Tu as aussi un projet d’auto-construction / rénovation ? Partage ton expérience en commentaire.
Sources
- https://fr.euronews.com/2023/04/13/witness-construire-sa-maison-autrement
- Chiffre datant de 2015 de la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Fresque de la Construction : en avant vers la construction durable
Fresque de la Construction : en avant vers la construction durable
Et si tu participais à la Fresque de la Construction ? Que tu débutes dans ton projet de maison écologique ou que tu sois plus avancé, que tu sois un bricoleur novice ou aguerri, la Fresque de la Construction est un atelier qui permet de comprendre l'impact de la Construction et de l'Aménagement sur le Climat et l'Environnement.
Cette fresque va plus loin que la sensibilisation au changement climatique. Elle te donne des pistes de réflexions collectives et collaboratives pour réduire notre impact et de l'adaptation au changement climatique.
Curieux ? Je te raconte mon expérience et pourquoi tu devrais y participer également.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
Une Fresque pour sensibiliser à la construction durable
Et si tu te faisais Fresquer ?
Comment se déroule la Fresque de la Construction ?
C’est Fresque ça !
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
1. Qu’est-ce que la Fresque de la Construction ?
C’est un atelier ludique et collaboratif sur le thème de la construction pour répondre aux enjeux du changement climatique
2. Comment se déroule l’atelier ?
En 3h, avec une dizaine de participants, tu co-construis une fresque selon des thématiques précises comme les énergies, l’urbanisme, la rénovation…
3. Pourquoi participer à la Fresque de la Construction ?
Pour comprendre les enjeux liés à nos habitations, rencontrer d’autres personnes, confronter tes idées et réflexion, trouver des solutions communes… les bénéfices sont multiples !
Une Fresque pour sensibiliser à la construction durable
C'est un atelier ludique et coopératif, inspiré de la Fresque du Climat, qui a pour but de sensibiliser les participants aux enjeux environnementaux par rapport au secteur de la construction en France.
Elle s’adresse aussi bien à l’ensemble des professionnels de la construction / rénovation, qu’aux particuliers. In fine, tout le monde est concerné.
Fondés sur l’intelligence collective, les participants créent une fresque grâce à des cartes qui représentent différentes composantes du secteur de la construction. Questions, réflexions, débats… Les participants sont acteurs de leur Fresque en se concertant pour retrouver les liens de cause à effet par thème.
Plus que de la sensibilisation, l’enjeu est de transformer nos habitudes vers l’éco-construction, et répondre ainsi aux objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).
Et si tu te faisais Fresquer ?
Mais qu’est ce que tu racontes Fred ? Se faire “fresquer”, c’est participer à la Fresque de la Construction.
Pourquoi y participer alors que tu es déjà sensibilisé à l’écologie, notamment dans le secteur de la construction/aménagement ?
Tout simplement parce que l’on continue d’apprendre, de découvrir de nouvelles initiatives et de trouver des solutions collectivement.
Oui, on sait tous qu'il est urgent d’agir, surtout lorsque l’on est conscient qu’1/3 des gaz à effet de serre nationaux sont dus à la construction.
Mais, quels sont nos leviers d’action ? Les connais-tu ?
J’ai un petit jeu pour toi.
“Vaut-il mieux utiliser un béton local ou bien un bois provenant de Norvège ?”
C’est une bonne question, non ? Quelle est ta réponse ?
C’est l’intervenante, Delphine, qui m’a posé cette première question (lorsque l’on attendait son collègue pour ouvrir les portes du coworking😅).
“D'instinct, ni l’un ni l’autre. Mais à choisir, je crois que je prendrai le béton local, car l’impact du bois provenant de Norvège doit être plus important.” On en est resté là.
Et bien, c’est notamment pour ce genre de réflexions qu’il est intéressant de participer à la Fresque de la Construction.
Tu t’informes. Tu poses tes questions. Tu confrontes tes idées.
Bref, se faire fresquer, c’est bien parce que :
- On déconstruit nos préjugés ;
- On constate que nos décisions et nos choix ont un réel impact ;
- On réfléchit, on débat et on partage nos opinions ;
- On sort du triangle de l’inaction (élu, entreprise et citoyen qui se renvoient la faute pour ne pas initier le changement nécessaire) ;
- On distingue nos besoins réels ;
- On rencontre d’autres acteurs (on se sent moins seul et ça fait du bien 🤗) ;
- On s’entraide en trouvant des solutions communes et collectives ;
La Fresque permet de prendre conscience de la situation et des enjeux, afin d’agir efficacement.
Comment se déroule la Fresque de la Construction ?
Le “Fresqueur” (l’intervenant qui anime la Fresque) rassemble les participants autour d’une table.
En 3 heures, cet atelier se déroule en 4 parties :
- 1e partie : les cartes à placer
Le jeu commence avec 6 cartes à assembler sur les besoins.
“C’est intéressant de voir l’évolution de nos besoins. Il y a clairement un avant et un après.”
Différents lots de cartes arrivent au fur et à mesure. La fresque se co-construit autour de plusieurs thématiques : urbanisme, conception, construction/rénovation, énergie du bâtiment, production de matériaux…
“J’ai notamment été surprise d’apprendre que la fabrication des matériaux est le principal facteur d’émission de gaz à effet de serre dans le processus de construction ; là où je pensais que ce serait le transport.”
- 2e partie : place à la créativité
Tu te munis de crayons pour illustrer la Fresque, et c’est parti pour la rendre la plus attrayante et compréhensible possible. Ça passe par des illustrations, des dessins et des messages. Les participants terminent la Fresque en lui donnant un titre.
“Ici, c’est clairement le moment où tu digères toutes les infos reçues et que tu décompresses.”
- 3e partie : Action !
L’ensemble des participants imaginent des solutions et débattent des pistes d’action.
L’intervenante a fait cette phase par un jeu de rôle. Chacun d'entre nous énonçait une solution et deux autres personnes rebondissaient dessus en proposant un axe d’amélioration, d'entraide ou un autre point de vue. C’est bête, mais on se sent soutenu et on trouve des alliés dans nos projets.”
- 4e partie : Conclusion
Le Fresqueur synthétise ce qui a été appris, il nous permet d’avoir une vue d’ensemble sur les apprentissages et les solutions.
C’est Fresque ça !
C’est le petit nom qu’on a donné à notre Fresque.
Au fait, qu’as-tu répondu à mon petit jeu au début de l’article ?
Après avoir participé à la Fresque de la Construction, tu comprends qu’en termes d’impact, il est préférable d’importer du bois de Norvège. Ce n'est pas forcément la solution idéale, mais elle est mieux que le béton local. En effet, la fabrication de matériaux représente le principal facteur d'émission de gaz à effet de serre, soit 80% des émissions. Le transport représente “seulement” 8% des émissions à gaz à effer de serre. D’autant plus que le béton est plus polluant que le bois.
Il est intéressant de participer à cet atelier pour comprendre :
- l’impact du secteur de la construction sur le changement climatique,
- comment nous y participons tous à notre échelle,
- les solutions existantes pour limiter notre empreinte sur la planète;
Bref, la Fresque de la Construction est une invitation à passer à une construction consciente et durable.
Je t’invite à te faire ton propre avis sur la Fresque de la Construction en participant à l’un des ateliers.
Sources
Fresque de la Construction : https://www.fresquedelaconstruction.org/
Top 5 des influenceurs engagés à suivre dans le BTP, brico, jardin
Top 5 des influenceurs engagés
à suivre dans le BTP, brico, jardin
Tutos travaux, vlogs de chantier, projet d'auto-construction et d'éco-rénovation... De nombreux artisans ou particuliers partagent leurs initiatives, leurs maisons écologiques ou leur mode de vie sur les réseaux pour préserver notre belle planète.
On pourrait qualifier ces personnes d'éco-influenceurs puisqu'ils nous sensibilisent à l'écologie, en faisant preuve de résilience, et nous poussent à agir et/ou consommer différemment.
Tour d'horizon de 5 éco-influenceurs à suivre sans modération pour améliorer notre bercail durablement.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
Aline et Nils : Beignet de Consoude
Claude Lefrançois – Papy Claude
Pierre Berghof – Pierre le cultivateur
Alice Renaux – Alice La penduline
Sylvie Pereira – SyPer
Aline et Nils : Beignet de Consoude
Résilience, low tech, auto-suffisance... ce sont les termes qu'explorent Aline et Nils, alias Beignet de Consoude, sur leurs réseaux Instagram et Tik Tok. Le déclic est survenu au début du confinement en 2020 avec la pénurie alimentaire. Ils se rendent compte qu'ils dépendent de la société. Plusieurs réflexions s'en suivent : comment construire un habitat ? Comment faire pousser des légumes pour s'alimenter sans passer par un supermarché ?...
Ils veulent alors changer leur mode de vie, pour être en accord avec la planète. Ils partagent leurs apprentissages et leur projet. On y découvre la recherche de leur terrain, le parcours (combat?) administratif pour construire un habitat alternatif et la construction de leur yourte. On y retrouve toutes les thématiques liées à l'autosuffisance que ce soit avec l'habitat (construction, électricité, eau...) ou avec l'alimentaire (plante, herboristerie...).
Leur compte Instagram : @beignetdeconsoude
Leur compte Tik Tok : @beignetdeconsoude_
Claude Lefrançois - Papy Claude
Après 30 ans de carrière dans le bâtiment, Claude Lefrançois, alias Papy Claude, n'a qu'une obsession : améliorer nos habitats grâce à des rénovations pertinentes. Avec sa chaine YouTube, il partage son savoir et son expérience au plus grand nombre. Ses vidéos traitent du confort, du respect de l'habitat, de l'habitant et de l'environnement…et bien évidemment de la performance énergétique.
Cet ancien charpentier est aussi l'auteur des livres Maison écologique, construire ou rénover ? et Les clés du confort thermique écologique ; ainsi que de nombreux articles sur des sujets techniques et la dénonciation de Greenwashing.
Sa chaine YouTube : @PapyClaude
Son compte Instagram : @soigner.lhabitat
Son site web : www.papyclaude.fr
Pierre Berghof - Pierre le cultivateur
Direction le jardin avec Pierre le cultivateur. Ce passionné de Nature s'est installé en Normandie avec sa famille pour profiter d'un terrain de jeu énorme : 120 m2 de potager, 100 m2 de haies fruitières et 2000 m2 de forêt comestibles. Rien que ça !
Au travers de courtes vidéos avec un ton joyeux, Pierre partage des conseils simples et concrets sur le jardinage et le potager. On apprend facilement à planter des semis, à créer notre premier potager et à exploiter au mieux les ressources, toujours dans le respect de la nature et de notre environnement.
Pierre donne des astuces naturelles, montre des DIY et des tutos pour répondre à toutes les questions que l'on se pose : que faire en décembre au jardin potager ? Comment se débarrasser naturellement des parasites ? Quand récolter les courges ? Comment et pourquoi tailler les poireaux ? Comment réaliser une fraiseraie ?
Son compte Instagram : @pierre.lecultivateur
Son compte Tik Tok : @le.cultivateur
Son profil Facebook : @Pierre le cultivateur
Sa chaine YouTube : @le.cultivateur
Son site web : www.lecultivateur.fr/
Alice Renaux - Alice La penduline
Après une reconversion professionnelle en 2007, elle quitte la fonction publique et devient artisane spécialisée en rénovation du patrimoine et habitat écologique. À travers son compte Instagram, elle partage son quotidien dans la rénovation d'un bâti ancien, ses erreurs et ses conseils pour réussir son chantier écologique.
Adepte de woofing, de chantiers participatifs et de formations dans la construction éco-responsable, elle met au profit ses connaissances et conseille sur les isolants biosourcés et les matériaux (paille, terre, chanvre et chaux).
Son but ? T'aider à améliorer le confort et la qualité de ton bercail sans (trop) nuire à la planète. Elle décortique plusieurs solutions comme les toilettes sèches, le poêle de masse, la chaux... On y découvre des tutos sur la fabrication de briques en terre crue ou encore les alternatives existantes pour des cloisons sans placo.
Son compte Instagram : @la_penduline
Sylvie Pereira - SyPer
Elle voulait changer de vie, elle l'a fait ! Sylvie Pereira, alias SyPer, a quitté son CDI et vendu sa maison pour construire une Tiny house en Normandie. Sur sa chaine YouTube, on découvre ses travaux de rénovation et de bricolage depuis 2016. En 2021, elle a commencé le projet de rénovation d'une grange.
De la restauration d'outils rouillés, à l'isolation d'un plancher en passant par la réparation d'une fuite de toit, elle donne ses conseils, ses astuces et des tutos. C'est une mine d'informations lorsque l'on est sur un chantier.
Cette passionnée de bricolage partage aussi sa passion pour les créations en métal, en bois ou en pierre. On y découvre notamment la fabrication d'un bureau en bois et métal recyclés.
Sa chaine YouTube : @SylviePereiraSyPer
Pour conclure
Cette sélection est loin d’être exhaustive. De nouveaux artisans, pro du BTP ou particuliers créateurs apparaissent régulièrement sur les réseaux sociaux.
S’ils proposent tous un contenu différent, ils se rejoignent sur un point : celui de contribuer à mettre en avant des solutions durables pour nos maisons. Merci à eux !
Tu as d’autres influenceurs engagés à me faire découvrir ? Partage-les-moi en commentaire 🙏
Rafraîchir sa maison sans réchauffer la planète !
Rafraîchir sa maison sans réchauffer la planète !
Nos maisons surchauffent, on étouffe et la climatisation est allumée en permanence. Chaque année, on atteint malheureusement de nouveaux records de chaleur, et vu la situation actuelle, ce n’est pas près de terminer.
Alors, quand j'apprends que des solutions existent pour rafraîchir notre maison sans climatisation en été et réduire notre consommation d’énergie, je suis tout ouïe !
L'une des solutions durables aujourd'hui est de peindre en blanc son toit avec une peinture réflective. C'est Maxime Claval, co-fondateur d'Enercool qui nous explique tout.
Bonjour Maxime, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Oui, je suis Maxime Claval, j'ai 36 ans et je suis papa de 2 enfants. J'habite à Nantes depuis 15 ans, mais je suis originaire de Metz !
Je suis également ingénieur-thermicien et entrepreneur en créant Enercool, une société qui propose des peintures réflectives. Notre mission est de rafraîchir les bâtiments sans réchauffer la planète.
En voilà une belle promesse, comment en es-tu arrivé à créer Enercool ?
Je travaille sur des sujets écologiques depuis 15 ans. J'ai été consultant bas carbone chez Alterea, une société spécialisée en étude et ingénierie énergétique, auprès des collectivités, je réalisais également des audits énergétiques de bâtiments tertiaires et de bâtiments résidentiels collectifs. Puis, j'ai travaillé dans des entreprises très engagées pour le climat comme Qivivo, un thermostat connecté et Enercoop, une coopérative d'électricité verte, locale et citoyenne.
Je m'intéresse donc depuis longtemps à ces sujets et en particulier aux enjeux liés au bâtiment. Le principe de peindre les toits en blanc permet à la fois de réduire la température intérieure et de diminuer les consommations d'électricité des bâtiments (liée à la climatisation).
Je voulais créer une entreprise avec des valeurs écologiques fortes, sur des sujets de sobriété et d'adaptation au changement climatique. Les peintures réflectives cochaient toutes les cases !
Concrètement, comment les peintures fonctionnent-t-elles ? Quels sont les effets ?
Nos peintures renvoient les infrarouges, responsables de la chaleur, pour éviter que les matériaux de la toiture ne chauffent et que la chaleur ne soit transmise à l'intérieur de la maison.
En renvoyant les infrarouges, nos peintures anti-chaleur ont la capacité de réduire la température globale d'un logement entre 3 à 6° en moyenne en intérieur l’été. On est dans une véritable démarche de réduction de l’empreinte carbone.
En été, c'est une super nouvelle, mais que se passe-t-il en hiver ?
En hiver, l'effet de la peinture réflective est négligeable. En effet, le soleil est plus bas, plus près de l'horizon. Il chauffera surtout les murs et les fenêtres, et beaucoup moins ta toiture.
🎙️Maxime est aussi passé au micro de Caroline pour nous expliquer la technologie low-tech des peintures réflectives.
Si je veux utiliser la peinture réflective chez moi, quelles sont les questions que je dois me poser et les démarches à entreprendre avant de me lancer ?
Tout dépend si tu changes ou non la couleur de ta toiture. Si c'est le cas, tu dois faire une déclaration préalable de travaux en mairie. Si la couleur reste identique, tu n'as aucune démarche à effectuer.
L'administratif une fois terminé, vérifie les conditions météo (soleil et taux d'humidité). En règle générale, la saison d'application de la peinture s'étale de la mi-mars à la mi-octobre.
Dernière chose, mais pas des moindres, tu dois te demander si tu préfères peindre toi-même ta toiture ou bien passer par un professionnel, appelé applicateur.
Sache qu'il est tout à fait possible de le faire soi-même. Pense bien à te sécuriser avant de grimper sur le toit. Puis, arme-toi de ton meilleur rouleau, de scotch, de bâches, d'une perche, d'une grille de peintre et de ton pot de peinture.
Voici les 4 étapes pour repeindre ton toit avec une peinture réfléchissante :
- Commence par nettoyer ta toiture ;
- Protège avec des bâches les éléments sur le toit (comme la ventilation) et aux alentours (comme ta voiture garée juste à côté à cause d’éventuelles projections de peinture ;
- Applique la sous-couche Primaire Enercool ;
- Peins ton toit en blanc avec la peinture réflective Sun Protect ou en couleur (ardoise, zinc, tuile) avec la gamme Colors. Laisse sécher avant d'appliquer une deuxième et dernière couche.
Pour des questions de sécurité et/ou de confort, tu préfères passer par un professionnel ? Tu peux aussi trouver un applicateur facilement pour ton projet grâce à un réseau de peintres professionnels avec qui nous travaillons.
La peinture réflective est à la fois un super concept et un super produit qui permet de lutter contre le réchauffement climatique. Enercool mène-t-elle d’autres actions ou projets pour impacter
positivement le monde ?
Oui, nous sommes membres de l'association 1% pour la planète. À ce titre, nous reversons 1% de notre chiffre d'affaires à des associations environnementales. Au quotidien, nous faisons en sorte d'utiliser le moins possible la voiture.
Pour ce qui est de nos peintures, elles sont françaises ! Elles sont produites en Bretagne. Pour limiter notre impact environnemental, nous avons exclu tout dérivé fluoré de nos compositions. C'est pour cela que tu ne retrouves aucun pictogramme de nocivité sur nos pots de peinture (comme la tête de mort ou le poisson mort).
Merci Maxime, et bravo pour cet engagement qui contribue à améliorer durablement nos bercails. On ne peut que te souhaiter, à toi et ton équipe, une bonne continuation dans cette aventure. On a hâte de voir la suite.
Et toi, déjà prêt à repeindre ton toit avec une peinture réfléchissante ?
👀 Plus d'infos :
Tu peux découvrir la marque Enercool directement sur leur site : https://www.enercool.fr/ et retrouver toutes les infos sur les peintures réflectives sur leur blog : https://www.enercool.fr/blogs/news.
Chantier participatif en 2024 : c'est quoi ? Comment s'inscrire ?
Chantier participatif en 2024 : c'est quoi ? Comment s'inscrire ?
Le monde de l'éco-construction, l'éco-rénovation ou l'auto-construction t'attire. Tu as un projet de maison écologique et tu cherches à te former ?
Le chantier participatif est une solution idéale pour te perfectionner facilement, en mettant la main à la pâte.
Entouré d'autres volontaires passionnés, tu apprends de nouvelles techniques, tu anticipes les difficultés et tu évites les erreurs lors de tes propres travaux.
Comment fonctionne le chantier solidaire ? Est-ce fait pour toi ? Où peux-tu trouver des chantiers participatifs ? Prends un café et installe-toi, je te dis tout dans ce nouvel article.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
Qu’est-ce qu’un chantier participatif ?
Comment fonctionne un chantier participatif ?
Qui peut participer à un chantier solidaire ?
Pourquoi y participer ? Les bénéfices du chantier participatif
Où trouver un chantier participatif ?
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
1. Qu’est-ce qu’un chantier participatif ?
Des bénévoles prêtent main forte à un porteur de projet d’un éco-habitat, que ce soit pour sa construction ou sa rénovation.
2. Comment trouver des chantiers participatifs ?
Grâce à des plateformes spécialisées, des sites de volontariat ou les réseaux sociaux.
3. Quel est l’intérêt d’un chantier participatif ?
C’est une rencontre avec des personnes qui partagent des valeurs communes. En tant que volontaire, tu apprends ou perfectionnes des techniques d’éco-construction/rénovation. Pour l’organisateur, c’est d’avoir de l’aide grâce une main d’œuvre supplémentaire.
Qu'est-ce qu'un chantier participatif ?
Un chantier participatif est un lieu où se rassemblent plusieurs particuliers pour travailler ensemble, de manière bénévole, sur des travaux de construction ou de rénovation.
Appelé aussi chantier solidaire, partagé ou collaboratif, ce sont de petits ou gros chantiers pour aménager la maison et/ou le jardin.
Ce principe d'entraide s'est développé notamment pour des projets d'auto-construction, d'éco-construction ou d'éco-rénovation.
À l'origine, il s'agit d'un évènement organisé dans un cadre privé sans but lucratif, bien que ce concept tend à se professionnaliser.
Comment fonctionne un chantier participatif ?
L'organisateur du chantier participatif fait appel à des bénévoles qui viennent lui prêter main-forte sur son projet.
Ces volontaires donnent de leur temps et de leur énergie pour la mise en place d'un aménagement particulier. Cela peut concerner le gros œuvre, le second œuvre, les finitions ou bien les aménagements extérieurs.
Quelques exemples de chantiers participatifs :
- Construire une tiny house
- Appliquer un enduit chaux-chanvre
- Poser des fenêtres
- Réaliser un jardin en permaculture
- Ect.
En échange, les volontaires rencontrent des personnes qui partagent les mêmes aspirations et apprennent une nouvelle compétence. Ils se perfectionnent dans les différentes méthodes de construction.
Bon à savoir
Parfois, un accompagnateur professionnel est présent sur le chantier pour l'organiser de manière efficace (gestion des volontaires et de l'administratif, planification du budget et de la logistique...).
Qui peut participer à un chantier solidaire ?
Absolument tout le monde. Ce qui est merveilleux avec les chantiers participatifs, c'est que les volontaires proviennent de tous milieux.
Professionnels ou amateurs, retraités ou étudiants, passionnés de construction écologique ou juste curieux, il n'y a pas de profil type.
Tu te demandes si le chantier participatif est fait pour toi ? Je t'en dis plus dans le prochain paragraphe.
Pourquoi y participer ? Les bénéfices du chantier participatif
Rencontrer et partager un projet autour de valeurs communes
Un chantier participatif permet de rencontrer diverses personnes qui partagent les mêmes valeurs autour de l'habitat éthique et de ses enjeux environnementaux, sociaux et économiques.
Participer à un chantier solidaire, c'est travailler en groupe. Cela favorise la cohésion sociale et la découverte de nouvelles techniques, de matériaux et de matériel pour l'éco-rénovation ou l'éco-construction.
Acquérir des connaissances et se former aux différentes méthodes de construction
Tu peux facilement te former à l'éco-rénovation ou l'éco-construction grâce aux chantiers participatifs. Tu acquiers à la fois un savoir théorique et de nouvelles compétences grâce à la mise en pratique.
Que ce soit pour créer un projet personnel, améliorer ta créativité ou utiliser tes deux mains, tu apprends de nouvelles méthodes de construction.
Tester de nouvelles solutions durables pour son bercail
Un chantier participatif est aussi l'endroit idéal pour tester les idées que tu veux appliquer chez toi.
Attention, il n'est pas question de faire n'importe quoi chez ton hôte ! Mais de mettre en œuvre et de perfectionner une technique, comme concocter un enduit ou construire un mur.
Par exemple, tu rêves d'un earthship comme bercail idéal. En te renseignant sur ce type d'habitat, tu as découvert le mur en brique de verre, et tu adores ! L'idée est donc de trouver un chantier solidaire qui propose la construction de ce type de mur.
Comme l'explique Diane Folletet au micro de Caroline dans l'épisode Construire notre havre écologique en famille : L' aventure Earthship en autoconstruction, il est intéressant de faire cette expérience pour te rendre compte du boulot que cela demande, et si tu te sens capable d'appliquer cette pratique à ton bercail.
Où trouver un chantier participatif ?
Les plateformes spécialisées
Il en existe 2 principales en France :
- La coopérative Twiza
Tu trouveras sur ce réseau des centaines de chantiers participatifs écologiques en France et en Belgique.
Cet organisme a pour but de permettre au plus grand nombre de se réunir et d’interagir autour de la thématique de l'habitat sain et respectueux.
- L'association Oïkos
Elle a pour vocation de promouvoir et développer la construction et la rénovation écologiques. Tu peux visualiser les différents chantiers participatifs grâce à la carte interactive et t'inscrire facilement à celui que tu veux.
Les sites de volontariat
En France ou à l'étranger, tu peux trouver facilement des particuliers qui recherchent des volontaires pour les aider dans leurs travaux grâce aux sites :
- Workaway.info (français)
- Voluntouring.org (anglais)
- HelpX.net (anglais)
- WWOOF.net (anglais)
Les réseaux sociaux
Notamment sur Facebook, il existe plusieurs groupes dédiés à l'auto-construction ou l'éco-rénovation. Des annonces sont régulièrement publiées pour trouver des bénévoles à participer à des chantiers participatifs.
Pour conclure
Le chantier participatif est une merveilleuse expérience humaine qui sensibilise aux éco-habitats et démocratise la construction écologique.
C'est à la fois un terrain d'observation et de pratique qui te permet d'échanger et d'apprendre sur la maison durable.
En tant que bénévole, participer à un chantier solidaire, favoriser l'acquisition de connaissances et des compétences sur différentes techniques de construction.
As-tu d'autres questions sur les chantiers participatifs ? Un point que tu souhaites éclaircir ou aborder ? Écris-le en commentaire, je serai ravie de te répondre :)
Maison passive : avantages et inconvénients
Maison passive : avantages et inconvénients
La maison passive est souvent présentée comme une solution novatrice et durable pour un bercail éco-énergétique.
Avec le dérèglement climatique et la crise de l'énergie, grâce à son efficacité énergétique, elle apparait donc comme le type de construction idéale.
Elle offre, certes, de nombreux avantages quant au confort thermique, à la réduction de la consommation énergétique et au respect de l'environnement. Cependant, les inconvénients de ce type de construction sont aussi à prendre en compte avant de jeter son dévolu dessus.
Quels sont les avantages et les inconvénients d'une maison passive ? Passons au décryptage.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
Quel est le but d’une maison passive ?
Les avantages de la maison passive
Maison passive : les inconvénients
Maison passive : comment faire ?
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
1. Quels sont les principaux avantages d’une maison passive ?
La maison passive offre un excellent confort thermique et acoustique, ainsi que de belles économies d’énergie.
2. Quels sont les inconvénients de la maison passive ?
Le choix du terrain, les contraintes architecturales, la durée de la phase de conception et le prix de construction sont les principaux freins.
3. Quel est le prix d'une maison passive ?
Attention, beaucoup d’incohérences existent sur le web parce que les critères pris en compte ne sont pas cités (terrain, architecture, équipements…). Selon Passiv'Act, le coût d’une maison passive varie entre 200 000€ et 350 000€ TTC.
Quel est le but d'une maison passive ?
La maison passive, ou BePas (bâtiment à énergie passive), est un logement qui ne dépense que très peu d'énergie pour demeurer confortable.
Elle est conçue pour atteindre un niveau exceptionnel d'efficacité énergétique, reposant sur l'isolation, l'étanchéité à l'air et un système de ventilation mécanique contrôlé (VMC).
L'objectif de la maison passive est de garantir un confort thermique optimal toute l'année, tout en réduisant drastiquement la facture énergétique (chauffage / climatisation).
L'éco-conception de cet habitat et les économies d'énergie réalisées font de la maison passive un logement écologique qui préserve l'environnement.
Les avantages de la maison passive
Un habitat confortable
Grâce à une excellente isolation, la maison passive offre un confort thermique toute l'année à ses habitants. En effet, les fuites d'air sont supprimées, les déperditions de chaleur sont évitées et les variations de température sont minimisées.
Résultat ? La température du logement reste stable et confortable, été comme hiver.
Le logement contribue aussi au confort acoustique. Équipé de fenêtres doubles ou triples vitrages, il diminue les bruits extérieurs.
Pour faire circuler et renouveler l'air à l'intérieur du bercail, une VMC double flux est installée dans la maison passive. En plus d'être efficace pour éliminer l'humidité, les allergènes et les odeurs, elle garantit une meilleure qualité de l'air.
Petit + : en cas d'absence des habitants, par son excellente isolation et étanchéité, l'énergie du soleil et le fonctionnement de la VMC double flux sont suffisants pour maintenir une maison passive hors gel.
Un habitat économe
La maison passive est éco-énergétique. Cet habitat bioclimatique repose sur l'énergie solaire, les habitants et les équipements du bercail pour produire de la chaleur.
Les économies d'énergie de chauffage sont de 80% pour une maison passive, en comparaison du neuf construit selon la RT 2012.
Son efficacité énergétique permet d'être plus autonome et de réduire sa dépendance aux réseaux de distribution classiques et aux sources d'énergie traditionnelles (gaz, électricité, bois).
La conséquence directe ? Une baisse considérable des factures d'énergie.
Un habitat écologique
Grâce à son éco-conception, l'usage des énergies naturelles et récupérées, la maison passive permet de réduire sa consommation d'énergie :
- Cet habitat bio-climatique optimise la consommation énergétique du logement en étudiant son emplacement et son orientation, en choisissant les bons matériaux et en prêtant attention aux ouvertures.
- Le rayonnement du soleil permet de chauffer ton bercail et de produire de l'électricité grâce à des panneaux solaires.
- L'utilisation d'un puits canadien ou d'un puits provençal permet de rafraichir ta maison naturellement avec la géothermie.
- La récupération de la chaleur sortante par une VMC double flux est non polluée et gratuite.
La maison passive contribue à la réduction de l'empreinte carbone et à la protection de l'environnement, notamment en réduisant la consommation d'énergie.
Maison passive : les inconvénients
Climat, orientation et emplacement
Pour maximiser son efficacité énergétique, la maison passive doit être adaptée au climat local.
Ses avantages sont évidents dans les climats plutôt froids où le chauffage est une source de préoccupation. Dans les régions ayant un climat plus doux, son efficacité peut être moins visible, voire remise en cause du fait des risques de surchauffe.
La maison passive est chauffée notamment grâce au rayonnement du soleil. Son orientation et son emplacement sont primordiaux. Le choix du terrain avec un ensoleillement sud sans ombrage est essentiel. En effet, la maison doit être suffisamment ensoleillée l'hiver, tout en s'en protégeant l'été.
L'ensemble de ces conditions environnementales complexifient la recherche du lieu idéal pour bâtir ton bercail de manière passive.
Une conception spécialisée qui demande plus de temps
La phase de conception d'une maison passive peut prendre plus de temps qu'un logement classique. En effet, une expertise très pointue est nécessaire en matière de calculs thermiques et de plans de détails selon le mode de construction.
Cette première étape est garante du confort des habitants et l'efficacité énergétique de la maison passive.
La qualité de la construction et les compétences des artisans
L’un des freins à la construction d'une maison passive est certainement le manque d'expérience de compétences et/ou de formations des artisans.
Face à la complexité de la conception et l'exigence des critères d'une maison passive, la mise en œuvre n'est pas simple. En effet, la construction d'un bercail qui minimise sa consommation d'énergie, sans système de chauffage, demande une expérience aiguisée.
La qualité de la construction est essentielle pour assurer une excellente isolation thermique, une étanchéité à l'air performante et un système de ventilation efficace.
Tu peux retrouver l'ensemble des professionnels expérimentés grâce à l'annuaire de pros de La Maison Passive.
Le prix d'une maison passive
Le coût de construction est considéré comme l'un des principaux inconvénients de la maison passive.
Pour assurer les performances énergétiques de la maison passive, 3 domaines indispensables entrainent des coûts plus élevés par rapport aux maisons classiques :
- La conception ultra-spécialisée ;
- Peu de professionnels expérimentés et compétents ;
- Des matériaux de haute qualité (vitrage, VMC...).
Mais quel est le prix d'une maison passive ? Eh bien, c'est difficile à déterminer, tant il y a de paramètre qui rentrent en compte : localisation, terrain, architecture, qualité des équipements et surface de la maison...
J'ai trouvé un article très intéressant sur le prix des maisons passives. Il explique en détail les incohérences et la différence des prix trouvés sur Internet.
Pour citer l'article de Passiv'Act et te donner un élément de réponse, "la fourchette des prix tout compris hors terrain d'une maison passive de 100m2 varie de 200 000€ TTC pour les plus simples à plus de 350 000€ TTC pour les plus sophistiquées."
Et côté rentabilité ? Grâce aux économies d'énergie mensuelles, la rentabilité d'une maison passive se fait sur quelques années. En prenant en compte les augmentations incessantes des prix de l'énergie, la maison passive sera de plus en plus rentable.
Maison passive : comment faire ?
Pour construire une maison passive, et obtenir la certification Passivhaus, 4 critères doivent être respectés :
- Les besoins en chauffages doivent être inférieurs à 15 kWh/m²/an.
- Les besoins en énergie primaire totale doivent être inférieurs à 60 kWh/m²/an d’énergie renouvelable.
- L'étanchéité à l'air du bâtiment doit être de n50 < 0,6 /h.
- La limitation de la surchauffe doit se limiter à 10% des jours de l'année dépassant le pic de température de 25 °C.
Grâce à une conception bioclimatique, une consommation énergétique maitrisée, ainsi qu'à l'optimisation de l'isolation, l'étanchéité et la ventilation, ton bercail peut être une maison passive.
Le concept de la maison passive t'intéresse ? Lis l'article Maison passive : fonctionnement, principes et label.
Pour conclure
J'espère que l'article t'aura éclairé quant aux avantages et inconvénients de la maison passive.
Son éco-conception garantit un habitat économe en énergie pour le chauffage, tout en offrant un confort thermique optimal à l'année. La maison passive maintient une température intérieure constante et assure une bonne qualité d'air intérieur.
Elle a tout pour plaire, mais comme n'importe quel habitat, elle comporte aussi des inconvénients ; notamment le choix du terrain, une phase de conception plus longue qu'une maison traditionnelle et les coûts de construction.
Le plus important est de prendre en compte tes objectifs et les spécificités de ta situation avant de choisir ce type de construction.
Sources
- ttp://www.lamaisonpassive.fr/les-formations/le-mooc-la-maison-passive/
- https://passivact.fr/Concepts/files/PrixConstruction-Prix-Inestimable.html
Maison passive : fonctionnement, principes et label
Maison passive : fonctionnement, principes et label
Imagine-toi dans ta maison, au chaud l'hiver sans utiliser de chauffage, et au frais l'été sans utiliser de climatisation ; avec une consommation énergétique extrêmement basse.
Ce n'est pas un rêve, mais bien une réalité possible avec la maison passive.
Mais qu’est-ce qu’un bâtiment passif ? Comment ça fonctionne ? La maison est-elle vraiment passive ?
Embarque avec moi dans le monde de la conception bioclimatique, du logement ultra-performant et économe en énergie.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
C’est quoi une maison passive ?
Maison bioclimatique, autonome, BBC, bâtiment positif… est-ce la même chose ?
La maison passive est-elle vraiment passive ?
Comment fonctionne une maison passive ?
Les 4 critères d’une maison passive
Le label Bâtiment Passif (Passivhaus)
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
1. Qu’est-ce qu’un maison passive ?
C’est un logement qui couvre seul 70% de ses besoins en chauffage, tout en offrant une confort thermique été comme hiver à ses habitants.
2. Quel est le principe de la maison passive ?
La maison passive repose sur le concept de la construction très basse consommation, ainsi que sur la production de chaleur dégagée à l’intérieur de l’habitat et sur les rayons du soleil pour se chauffer.
3. Existe-t-il un label de la maison passive ?
Oui, il s’agit de Passivhaus, l’unique label Bâtiment Passif délivré en France par l’organisme La Maison Passive
C'est quoi une maison passive ?
Une maison passive est un habitat qui offre un maximum de confort thermique, en toute saison, tout en réduisant le besoin d'énergie pour le chauffage.
Concrètement, une maison passive couvre à elle seule minimum 70% de ses besoins en chauffage. On se passe donc de chauffage dans ce type de bercail.
Aussi appelée BePas (bâtiment à énergie passive), ce type de construction repose sur 3 sources directes pour produire de la chaleur interne au bercail :
- Le rayonnement du soleil ;
- Les habitants du logement ;
- Les équipements de la maison.
Maison bioclimatique, autonome, BBC, bâtiment positif... est-ce la même chose ?
- Maison bioclimatique
Une maison bioclimatique est un habitat conçu pour limiter la consommation d'énergie, en profitant au maximum du rayonnement solaire (chaleur et lumière) et de la circulation naturelle de l'air. L'orientation du logement tient compte du climat où il se trouve.
Oui, l'habitat passif a une conception bioclimatique. Je t'en reparle un peu plus loin dans l'article.
- Bâtiment Basse Consommation (BBC)
Si ta maison est BBC, cela signifie qu'elle consomme très peu d'énergie et rejette le moins possible de gaz à effet de serre.
Mais, la maison passive va bien plus loin qu'un bâtiment basse consommation.
Concrètement, un logement BBC respecte les critères de la RT 2012 et limite sa consommation énergétique à 50 kWh/m², tandis que la maison passive impose un standard plus élevé à 15 kWh/m².
Bon à savoir
C'est quoi kWh/m²/an ?
C'est l'unité de mesure de la consommation d'énergie d'un logement, par unité de surface et par an. Elle sert à mesurer sa performance énergétique.
- Maison positive & BePos
BePos (bâtiment à énergie positive) ou maison positive est un habitat qui produit plus d'énergie qu'il n'en consomme. C'est toute la différence avec la maison passive, qui, elle, ne produit généralement pas d'énergie.
- Maison autonome
La maison autonome est autosuffisante, c'est-à-dire qu'elle est capable de fonctionner de manière totalement indépendante des réseaux énergétiques. Elle n'est reliée à aucun réseau énergétique de distribution (eau potable, électricité, gaz).
La maison autonome produit elle-même l'électricité, l'eau chaude sanitaire et une source de chaleur pour se chauffer en hiver.
La maison passive est-elle vraiment passive ?
Cette dénomination vient du fait que la maison passive repose sur l'utilisation de l'apport de chaleur "passive" du soleil, en plus d'une isolation et étanchéité à l'air performantes.
Aussi appelée "maison sans chauffage", la maison passive s'appuie sur 2 concepts :
- Une construction très basse consommation,
- La chaleur dégagée à l’intérieur de la maison par les habitants et les appareils électriques, ainsi que la chaleur du soleil sont suffisants pour se chauffer.
D'ailleurs, Caroline a interviewé Pascal Lenormand sur l'amélioration de son confort thermique, grâce au Design énergétique et son impact sur la relation entre l'usage et le bâtiment.
Comment fonctionne une maison passive ?
Une conception bioclimatique
Le but d'une maison passive est d'atteindre une très haute performance énergétique. Elle repose en partie sur les 3 principes d'une construction bioclimatique :
- Capter et réguler la chaleur en bénéficiant le plus possible de l’ensoleillement naturel ;
- Stocker la chaleur grâce à des matériaux à forte inertie thermique ;
- Restituer la chaleur : lors des baisses de température, la chaleur emmagasinée par les matériaux est restituée lentement.
Pour optimiser efficacement la consommation énergétique de la maison, il est essentiel d'étudier :
- L'orientation de la maison afin de capter au maximum les apports solaires en hiver (grandes surfaces vitrées face Sud) dans les pièces de vie et à s’en prémunir en été (protection solaire) ;
- Le choix des matériaux à forte inertie, qui captent la chaleur et la stockent le jour, ce qui régule la température ambiante ; puis restituent la chaleur accumulée dans la journée la nuit ;
- Les ouvertures : des fenêtres double ou triple vitrage sont indispensables pour éviter les pertes énergétiques (isolation) et les fuites d'air (étanchéité).
Une isolation, étanchéité et ventilation performantes
L'isolation est un enjeu majeur. Les fondations, les murs et la toiture sont totalement isolés pour éviter toutes déperditions de chaleur. Afin de limiter la surchauffe du bercail, des protections solaires sont installées sur chaque ouvrant.
Côté étanchéité à l'air, toutes les fuites d'air sont supprimées, notamment au niveau des ouvrants. Dans une maison passive, on a donc besoin d'une ventilation contrôlée pour faire circuler l'air et la renouveler, puisque tous les ponts thermiques ont disparu.
L’air circule ainsi dans un circuit double flux filtré, ce qui offre une excellente qualité de l'air intérieur aux habitants.
Une consommation énergétique maitrisée
Une maison passive est équipée d'appareils électroménagers économes en énergie, avec une classe énergétique de catégorie A.
Concernant le système de ventilation, il récupère plus de 75% de la chaleur sortante, en aspirant les calories de l'air sortant pour réchauffer l'air entrant. C'est possible grâce à une VMC double flux. Il est aussi possible d'utiliser la géothermie, comme un puits canadien, pour tempérer l'air entrant dans la maison.
Sur le même principe, tu peux aussi récupérer la chaleur des eaux grises sortantes (comme le lave-vaisselle, le lave-linge ou la douche) pour réchauffer l'air entrant ou l'eau entrante provenant du réseau.
L'eau chaude sanitaire est généralement produite par un chauffe-eau thermodynamique ou des panneaux solaires.
Et pour le chauffage alors ? Comme les besoins sont très faibles, 2 solutions sont envisagées : - La pose d'une résistance électrique placée au niveau du système de ventilation ; - L'ajout d'un petit poêle (bois ou granulés).
Les 4 critères d'une maison passive
En France, une maison passive est à la fois un mode de construction et un label. Pour obtenir la certification du "Bâtiment passif", l'habitat doit garantir :
1. Les besoins en chauffage : ils doivent être inférieurs à 15 kWh/m²/an.
2. Les besoins en énergie primaire totale : cela correspond à la consommation de tous les usages (chauffage et électricité). Ils doivent être inférieurs à 60 kWh/m²/an d’énergie renouvelable.
3. L'étanchéité à l'air du bâtiment : les ponts thermiques et passages de l'air doivent disparaitre. Le critère chiffré est n50 < 0,6 /h. Autrement dit, la perméabilité à l'air doit être inférieure à 0,6 par heure sous 50 pascals de différence de pression.
4. La limitation de la surchauffe : ce critère de confort signifie que la température intérieure de la maison doit pouvoir être limitée. Seuls 10% des jours de l'année peuvent dépasser le pic de température de 25 °C.
Le label Bâtiment Passif (Passivhaus)
PassivHaus est un label allemand fondé en 1996, qui s'est rependu progressivement en France.
Il vérifie que ta maison respecte les critères de la construction passive, à savoir les différents objectifs de performance du bâtiment (isolation, fenêtres, ventilation, ponts thermiques et étanchéité à l’air).
Cette labellisation européenne du Bâtiment Passif se divise en 4 catégories selon la performance de l'habitat :
- « Bâtiment Passif Classique » : cette catégorie correspond aux maisons qui respectent les 4 critères précédemment cités.
- « Bâtiment Passif Plus » : pour obtenir cette certification, le logement doit générer minimum 60 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à son emprise au sol.
- « Bâtiment Passif Premium » : la maison passive doit générer au moins 120 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à son emprise au sol.
- « BaSE » (« Bâtiment Sobre en Energie») : cette catégorie englobe des bâtiments n’atteignant pas le standard Classique, peu importe la raison.
À ce jour, le seul organisme à délivrer ce label international en France est La Maison Passive.
Pour conclure
J'espère que cet article t'a plu.
C'est bien l'orientation, sa structure, son isolation thermique et son étanchéité qui permettent de réduire les besoins en chauffage d'une maison passive. Capables de se passer d'un mode de chauffage traditionnel, les économies d'énergie réalisées font réduire significativement la facture d'électricité.
L'efficacité des critères du label Passivhaus a fait ses preuves. Après la première livraison du bâtiment passif en Allemagne en 1991, ses performances énergétiques sont restées stables puis 25 ans !
Tu veux te lancer dans une construction d'une maison passive ? Il te reste des questions ? Partage-les en commentaire.
Sources
- https://www.lamaisonpassive.fr/la-construction-passive/quest-ce-que-la-construction-passive/#:~:text=Un bâtiment passif peut être,souvent le cas en tertiaire.
- https://conseils-thermiques.org/contenu/maison_passive.php#4
Isolation Chanvre : avantages, inconvénients, prix
Isolation Chanvre : avantages, inconvénients, prix
Lors de la construction et de la rénovation de ton bercail, l'isolation est une étape essentielle. Elle joue un rôle sur ton confort thermique et permet des économies d'énergie. Si les laines de verre et de roche sont connues pour leurs fibres allergènes et leur toxicité, les matériaux d'isolation issus de végétaux comme le chanvre sont sains pour notre santé... et notre planète.
À première vue le chanvre est le matériau idéal : écologique, excellent isolant, résistant aux nuisibles et à l'humidité... mais qu'en est-il vraiment ?
Je mène l'enquête sur le chanvre, cet isolant biosourcé.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
Est-ce que le chanvre est un bon isolant ?
Les autres avantages du chanvre
Quels sont les inconvénients de la laine de chanvre ?
Isolation à la laine de Chanvre : prix et aides financières
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
1. Qu'est-ce que le chanvre ?
C'est un isolant biosourcé issu d'une plante cultivée en France.
2. Quelles sont ses principaux avantages ?
Le chanvre offre une excellente isolation thermique et une bonne isolation acoustique.
3. Quelle partie de ma maison puis-je isoler avec le chanvre ?
Il peut être utilisé pour les murs intérieurs et extérieurs, les sols et les combles.
Qu'est-ce que le chanvre ?
Le chanvre est une plante. Elle fait partie des cannabinacées à feuilles palmées. Pourquoi tu sors ta science Fred ?
Parce que :
- Tu peux briller en société avec ce terme.
- Le chanvre est souvent confondu avec le cannabis, puisqu'ils sont tous les deux issus de la même plante. Beaucoup se demande alors si le chanvre est légal en France puisque c'est une variété de cannabis.
Réponse : oui, le chanvre est légal dans l'hexagone.
Le chanvre, aussi appelé cannabis sativa, n'a aucune propriété stupéfiante (contrairement au cannabis récréatif ou médicinal). Tu l'auras compris, ils ne sont pas cultivés de la même manière.
On retrouve le chanvre dans de nombreux domaines pour différents usages comme des compléments alimentaires, des produits cosmétiques, des vêtements, des sacs, des cordes, du papier, de l'énergie, du biocarburant... et évidement, dans le secteur du bâtiment.
Est-ce que le chanvre est un bon isolant ?
Isolation thermique
Oui, le chanvre est un bon isolant thermique. Son pouvoir isolant compris entre 0.039 à 0.06 W/m.K.
Il répond évidemment aux exigences thermiques en vigueur, notamment celle de la RE2020.
Bon à savoir :
Pour évaluer la performance thermique d'un isolant, regarde ces 3 critères :
- L'épaisseur : elle est exprimée en cm. Vérifie que les isolants sont d'épaisseur égale avant de comparer leurs performances ;)
- La conductivité thermique : exprimée en W/m.K, c'est la capacité d'un matériaux à conduire la chaleur. Plus cette valeur est faible, plus le matériaux isolant est performant.
- La résistance thermique : exprimée en m².K/W, elle représente la capacité d'un matériau à ne pas laisser passer la chaleur ou le froid. Plus cette valeur est élevée, plus le matériaux isolant est efficace.
Pour l'isolation des murs intérieur, il est recommandé de viser une résistance thermique de de 3.75 m2.K/W. Cela correspond à une laine de chanvre épaisse d'environ 15 cm.
Pour les murs en contact avec l'extérieur, vise au moins 3,7 m2.K/W. Avec des blocs ou des briques de chanvre d'une épaisseur de 30 cm, tu obtiens 4,5 m2.K/W.
Isolation phonique
Le chanvre est aussi un isolant acoustique grâce à sa composition fibreuse. Son coefficient d'absorption acoustique est de 0,60 aw.
Bon à savoir :
Pour déterminer l'efficacité acoustique d'un matériaux, regarde ces 3 facteurs :
- L'indice d'affaiblissement acoustique : exprimé en dB, c'est la capacité du matériaux à atténuer les bruits qui sont transmis par l'air. Plus cette valeur est grande, plus le matériaux isolant est efficace.
- Le coefficient d'absorption acoustique : exprimé en aw, il et compris entre 0 et 1. Plus cette valeur est se rapproche de 1, plus le matériau absorbe le bruit.
- L'indice d'efficacité aux bruits de choc : exprimé en dB, il représente la capacité du matériaux à réduire les bruits liés à des chutes d'objets, déplacement de meubles... Plus cette valeur est élevée, plus l'isolant est performant.
Le chanvre sous toutes ses formes
Le chanvre est un isolant en fibre ou en laine végétale au même titre que le bois, le lin et le coton.
On retrouve le chanvre sous différentes forme :
- Des rouleaux et des panneaux de laine de chanvre, plus utilisés pour une isolation intérieure, notamment des murs, des toits et des combles perdues.
- Des blocs ou des briques de chanvre, surtout utilisés pour l'isolation extérieure.
- En feutre, pour isoler notamment le sol et les planchers.
- En vrac, pour une isolation des combles et des planchers intermédiaires.
Bon à savoir :
Mélangé à de la chaux, le chanvre devient un enduit isolant perméable. Toujours grâce à la chaux, tu peux aussi obtenir un béton isolant, appelé béton de chanvre qui servira pour de légères dalles et chapes isolantes. Pour les enduits et le béton de chanvre, c'est la chènevotte (extrait de la paille de chanvre) qui est utilisée.
Les autres avantages du chanvre
Le chanvre, un isolant écologique
Le chanvre est naturel et sa culture est durable. En effet, la plante pousse facilement avec très peu d'eau et sans aucun usage de pesticides ou autres produits toxiques. Il n'abîme pas les sols et son cycle de culture est court : 120 jours ! Ce qui fait du chanvre l'un des matériaux les plus rapidement renouvelable.
Comme toutes les plantes, le chanvre capte le CO2 et, cerise sur le gâteau, le chanvre se cultive très bien dans l'hexagone. La France est d'ailleurs le plus grand producteur européen de chanvre avec plus de 70 % de la production. C'est l'assurance de trouver un produit écologique et local.
L'énergie grise du chanvre est de 50 kWh/m3, beaucoup plus faible que celui de la laine de roche (150 kWh/m3) et de la laine de verre (250 kWh/m3).
Le chanvre, un isolant sain
Contrairement à d'autres isolants, le chanvre est non toxique. Il ne dégage ni poussières, ni micro-fibres ou particules irritantes et allergènes.
Deuxième cerise sur le gâteau : le chanvre est imputrescible.
Le chanvre, un isolant polyvalent
Il offre un excellent confort thermique et une bonne isolation acoustique. Le chanvre sert aussi bien pour l'isolation du toit, que des murs ou du plancher. Et bien sur, on le trouve sous différentes formes aussi 😉
Le chanvre, résistant aux variations de température
Un mur en chanvre et le béton de chanvre offrent une bonne résistance au feu, même après une attaque prolongée des flammes.
Troisième cerise sur le gâteau (jamais 2 sans 3 !) : le chanvre s'adapte aux changements de températures et à l'humidité. Elle régule naturellement l'hygrométrie, c'est-à-dire le degré d'humidité présent dans l'air ambiant.
Il offre un excellent confort d'été grâce à son déphasage thermique. C'est la capacité à retarder l'entrée de la chaleur et du froid venus de l'extérieur dans ton bercail.
Concrètement, plus la durée du déphasage est courte, plus vite tu allumeras ton chauffage s'il fait froid ou bien ta clim s'il fait chaud. Évidement, cela joue sur ta consommation d'énergie et sur ta facture.
En été, on considère que la durée idéale du déphasage est de 10h. Ce qui permet de conserver la fraicheur dans ton bercail jusqu'au coucher du soleil. Et devine ? Oui, c'est bien ce que t'offre l'isolation avec le chanvre.
Quels sont les inconvénients de la laine de chanvre ?
De ce côté, malgré des recherches approfondies, je ne trouve que peu de défauts comme isolant :
- Le chanvre a une tendance à se tasser en vrac uniquement (ce n'est pas le cas des autres conditionnements). Prévois donc un surplus lors de la projection de la fibre de chanvre.
- Bien que son prix soit abordable, la laine de chanvre n'est pas la moins chère comparée aux laines minérales (roche, verre).
Attention ! En fonction des fabricants et des modèles, la composition de la laine de chanvre est différentes. Certaines sont mélangées à d'autres fibres végétales (coton, lin, ouate de cellulose...), d'autres incluent des additifs.
Isolation à la laine de Chanvre : prix et aides financières
En fonction du conditionnement (panneaux, rouleaux, vrac), le prix varie entre 12 et 30 euros le m², hors pose. Le prix varie selon l'épaisseur et la composition. Pour les briques de chanvre, le prix avoisine les 70€ le m².
Pour des prix avec la pose inclue, je te partage cet article détaillé.
Isoler ses combles ou ses murs dans le but de réduire la consommation énergétique de son bercail peut te permettre de bénéficier de l'éco-prêt à taux zéro. Les conditions d’éligibilité dépendent des revenus de ton foyer.
Renseigne-toi auprès de ta ville et de ton département, certaines aides à l'isolation sont attribuées localement ou régionalement.
Pour conclure
J'espère que tu y vois plus clair concernant l'isolation au chanvre de ton bercail.
Facile à faire pousser, un cycle court et local, une culture sans engrais et avec peu d'eau, le chanvre est une plante écologique et économique.
Transformé en laine de chanvre, le chanvre est un isolant biosourcé qui offre une bonne isolation thermique et phonique, avec un réel confort d'été. Il résiste au feu, il offre une forte perméabilité à la vapeur d’eau et il régule l’humidité.
Toutes ces qualités en font l’un des isolants naturels les plus performants du marché.
Il te reste des questions ? Pose-les en commentaire.
Sources
https://www.ecohabitation.com/guides/3376/du-chanvre-dans-la-maison/
https://www.batiactu.com/edito/beton-chanvre-demontre-sa-bonne-tenue-au-feu-47292.php#:~:text=En clair%2C le béton de,est%2C lui%2C pratiquement incombustible.
https://www.qualitel.org/particuliers/isolation/laine-de-chanvre/