Éco-habitat et Permaculture : c'est quoi ? Comment faire ?
Éco-habitat et Permaculture : c'est quoi ? Comment faire ?
La permaculture... on en entend souvent parler, sans vraiment comprendre ce que c'est. Ce n'est ni une technique de jardinage révolutionnaire, ni la dernière tendance pour écolo-bobo-New-Age. Alors qu'est-ce que c'est exactement ? Est-ce intéressant pour ton bercail ? Déchiffrons la permaculture ensemble.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
- Permaculture définition
- Qu’est ce que c’est la permaculture, concrètement ?
- Les 3 piliers éthiques de la permaculture, pour ton bercail et tout le reste ;)
- Les 12 principes de la permaculture pour un lieu de vie durable
- Éco-habitat et permaculture : les outils et stratégies
- Comment appliquer la permaculture à son bercail ?
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
C’est quoi la Permaculture ?
C’est une approche systèmique qui imite le fonctionnement de la nature pour construire un éco-système sain et durable.
La permaculture est-elle une nouvelle méthode de jardinnage à la mode ?
Non. La réduire à une “simple” technique serait passer à côté de l’approche globale qu’offre la permaculture.
Puis-je utiliser la permaculture pour mon bercail ?
Bien-sûr et tu as différentes manière que ce soit en éco-construction ou en éco-rénovation. Tu retrouves par exemple tous les matériaux naturels (paille, bois…).
Permaculture définition
La permaculture est une approche globale, qui vise à construire un lieu de vie sain et durable, dans éco-système harmonieux et respectueux de tous les êtres vivants (humains, animaux, plantes).
Bref, c'est la construction d'un bercail durable en imitant le fonctionnement de la nature.
Bon à savoir
Le mot permaculture est la contraction de permanent agriculture en anglais. La permaculture a été théorisée et diffusée par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970 en Australie.
Qu'est ce que c'est la permaculture, concrètement ?
À ses débuts, la permaculture est une forme d'agriculture qui s'inspire de la nature pour développer des systèmes en synergie. Elle se base sur la diversité des cultures, leur résilience et leur productivité naturelle.
L'objectif est de produire un environnement harmonieux, résilient, autonome, productif et durable.
Belle promesse, non ?
Puis, la permaculture s'est démocratisée et propagée. Aujourd'hui, elle correspond à une approche systémique au sens large, englobant plusieurs facettes, au-delà du domaine agricole.
C'est une véritable philosophie de vie qui repose sur des :
- Piliers éthiques : les fondements
- Principes : les lignes directrices
- Techniques et outils : la manière de faire

La permaculture vise donc à concevoir des systèmes intégrés dans une démarche de développement durable.
L'activité humaine prend en compte les éco-systèmes naturels et les différentes influences qui s'exercent entre tous.
L'enjeu est de vivre harmonieusement dans un environnement :
- Durable, résilient et le plus autonome possible ;
- Qui se renouvelle naturellement ;
- Qui respecte la nature et tous ses habitants.
Les 3 piliers éthiques de la permaculture, pour ton bercail et tout le reste 😉
Pilier nº1 : Être attentif à la terre
Le sol, les rivières, les forêts... notre planète vit et respire. On se doit d'être attentif à ce capital naturel qui accueille une grande diversité de formes de vie.
En effet, chaque espèce a une fonction bien précise qu'elle remplit.
Pilier nº2 : Être attentif aux humains
C'est prendre soin de soi et de son entourage, sans produire ni consommer de ressource plus que nécessaire. En travaillant ensemble, on arrive à de meilleurs résultats.
Si nos besoins sont satisfaits en harmonie avec la nature, alors notre environnement qui nous entoure peut prospérer.

Pilier nº3 : Redistribuer équitablement les surplus.
Tout est une question d'équilibre, en sachant ce qui est suffisant, ce qui correspond à notre juste besoin.
Un arbre fruitier donne plus de fruits qu'il n'en faut pour une seule personne. C'est toujours le cas même après avoir mangé des fruits et conservé une partie de la récolte.
Le surplus est alors partagé, en ayant conscience que des limites existent à ce que l'on peut produire/utiliser et donc prendre/donner.
Les 12 principes de la permaculture pour un lieu de vie durable
Principe nº1 : Observer et interagir
L'observation est essentielle. Elle permet d'adopter différents points de vue pour comprendre les interactions entre les éléments distincts d'un système.
En observant et en interagissant, tu peux concevoir des solutions adaptées à chaque situation.
Principe nº2 : Collecter et stocker l'énergie
Tu connais le poème de la cigale et la fourmi ?
C'est comme la fourmi, elle profite des périodes d'abondance pour collecter les ressources nécessaires, afin de les utiliser plus tard, notamment en période de pénurie.
Principe nº3 : Obtenir une production
C'est s'assurer d'obtenir des résultats utiles, plus ou moins immédiats, à chaque étape de ton travail.
Cela permet d’entretenir le système qui la génère et le rendre prospère. C'est aussi une récompense pour le travail fourni.

Principe nº4 : Appliquer l'auto-régulation et accepter la rétroaction
La Nature et notre Terre fournissent des organismes auto-régulés, qui subissent des mécanismes de rétroaction.
Hein ?!
La rétroaction est l'ensemble des effets retours suite à nos comportements et nos actions envers la nature. Elle peut-être négative comme le réchauffement climatique ou positive.
De grands mots pour dire, qu'en permaculture, assure-toi que le système continue de fonctionner correctement, en évitant les activités néfastes. Car, ces dernières peuvent mettre longtemps à se faire ressentir.
Principe nº5 : Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables
Il s'agit d'exploiter au mieux l'abondance de la nature. Le but est de réduire notre dépendance face aux ressources non renouvelables et de limiter notre comportement consommateur.
Ce principe nous rappelle que nous devons "laisser faire la nature". C'est-à-dire être en harmonie avec ce qu'elle nous procure, au lieu d'essayer de la contrôler et de la surexploiter.
Principe nº6 : Ne pas produire de déchets
Aucun déchet n'est produit en utilisant et en valorisant toutes les ressources disponibles. Tu évites ainsi le gaspillage.
Par exemple, les vers de terre sont des recycleurs de matières organiques. Ils transforment ces déchets en nutriments utiles pour les plantes.
Dans ton bercail, tu peux aussi utiliser les matériaux de réemploi.

Principe nº7 : Concevoir en partant du général pour aller aux détails
Ce principe nous rappelle qu'il faut prendre du recul pour avoir une vision d'ensemble.
Ce qui permet d'observer les systèmes naturels, afin de les reproduire. Les détails s'ajouteront par la suite au fur et à mesure de nos avancées.
Principe nº8 : Intégrer plutôt que séparer
De bons éléments placés aux bons endroits permettent de développer des relations mutuellement bénéfiques, au lieu d’être en concurrence les uns avec les autres.
Ici c'est le travailler ensemble et s'entraider.
Principe nº9 : Utiliser des solutions lentes et à petite échelle
Favorise des systèmes lents et petits pour 2 raisons :
- Ils sont plus faciles à maintenir que des gros,
- Ils produisent des résultats durables tout en optimisant les ressources locales.
Principe nº10 : Utiliser et valoriser la diversité
La diversité nous offre une assurance face aux aléas de la nature et de notre environnement. On est donc moins vulnérables en ne mettant pas tous nos œufs dans le même panier.
Cela peut être l'utilisation d'une partie des eaux grises pour arroser le potager, si la citerne est vide parce qu'il n'a pas plu.
Principe nº11 : Utiliser les interfaces et valoriser les zones de bordures
Les phénomènes les plus intéressants et les plus productifs sont les endroits où deux éléments différents se rejoignent.
Le "on a toujours fait comme ça", le commun ou l'évident n'est pas forcément le meilleur système.
Principe nº12 : Utiliser le changement et y réagir de manière créative
En observant les changements inévitables et en intervenant au bon moment, on peut avoir un impact positif sur eux.
Éco-habitat et permaculture : les outils et stratégies
Ce sont souvent ces techniques qu'on entend et qu'on lit partout. On peut citer entre autres :
- Les techniques de paillage ;
- La gestion de l'eau ;
- Les keyhole garden ou les jardins en forme de « trou de serrure » ;
- La culture sur buttes ;
- Le compost ;
- L'association de plantes (légumes, herbes, fleurs comestibles, arbres fruitiers...) ;
- Et encore tant d'autres.
Attention !
On parle bien de techniques et outils, ce qui signifie qu'ils sont divers et variés.
Comprends par là, qu'ils NE sont surtout PAS universels (contrairement aux piliers éthiques et aux principes).
On fait donc attention à choisir la bonne technique, en l'analysant au préalable en fonction de son contexte (environnement, projet, ressources...).
Je te donne des exemples concrets pour ton bercail dans le prochain paragraphe :)

Comment appliquer la permaculture à son bercail ?
C'est une bonne question. En réalité, ce sont toutes les possibilités que nous découvrons et que nous te partageons avec Au Bercail ;)
Il s'agit de l'éco-construction ou l'éco-rénovation : un bercail durable et sobre en consommation d'énergie avec une empreinte écologique minimale.
La permaculture pour ton bercail peut s'appliquer de différentes manières :
- En utilisant des matériaux naturels, locaux et biodégradables comme la terre, la paille ou encore les enduits à la chaux qui font partie de la maçonnerie douce.

- En favorisant les matériaux de réemploi comme les Earthships ;
- En collectant et réutilisant l'eau grâce à des citernes, des toilettes à compost ou l'épuration phytosanitaire ;
- En prenant en compte les risques naturels de ton lieu comme les incendies de forêt, les tempêtes, les inondations, les tremblements de terre...
- En collectant les énergies comme les maisons passives qui utilisent le solaire, l'éolien, l'inertie thermique et autres procédés ;
- En auto-construisant qui favorise la recherche d'autonomie financière et technique.
Pour conclure
J'espère que cet article généraliste t'a permis de dégrossir ce qu'est la permaculture, et d'y voir plus clair.
Le but de la permaculture est d'être attentif à la nature, à tous les êtres vivants et de partager équitablement.
C'est une éthique, des principes et des outils... mais, surtout du bon sens !
La permaculture nous aide à concevoir des lieux de vie durable et respectueux de l'environnement, en nous inspirant du fonctionnement des éco-systèmes existants.
Es-tu sensible à la permaculture pour ton bercail ? Partage-moi des réflexions en commentaire.
Sources
https://www.jardiner-malin.fr/fiche/permaculture-c-est-quoi.html
https://reporterre.net/Ca-y-est-J-ai-compris-ce-qu-est-la-permaculture
https://youmatter.world/fr/definition/permaculture-definition-technique-principe/
https://www.permaculturedesign.fr/comment-faire-un-jardin-en-permaculture/
https://www.culturesenville.fr/blog/permaculture-definition-principes/
Pierre de Majorque : des murs en construction sèche
Pierre de Majorque : des murs en construction sèche
Sur la route... des îles Baléares, et plus précisément de l'île de Majorque en Espagne.
Oui, j'y ai posé mon sac depuis quelques mois maintenant et l'une des premières choses qui m'a sauté aux yeux, ce sont ces kilomètres et kilomètres de murs en pierres sèches.
Je te parle de ça :

Ils font partie intégrante du paysage majorquin. On les retrouve au bord des routes, des chemins de randonnée et même comme petits abris ruraux.
Ces murs en pierres sèches sont de véritables puzzles de construction. Cap sur Majorque et ses murs extraordinaires.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
- Des murs en pierres sèches à Majorque
- Pierre de Majorque : 7 types de constructions typiques
- Des atouts pour le développement durable
- Comment construire un mur en pierre ?
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
- La construction en pierre sèche est une technique typique des îles Baléares.
- Des terrasses, des murs, des clôtures, des infrastructures et des abris sont les constructions en pierre sèches les plus courantes sur l’île de Majorque en Espagne.
- Local, zéro déchet, utilisant les ressources naturelles et favorisant la biodiviersité, ce type de construction est une solution écologique.
Des murs en pierres sèches à Majorque
Cette technique de construction est courante dans le bassin méditerranéen. Ce n'est donc pas étonnant de la retrouver sur l'archipel des Baléares en Espagne.
Comme pour les Trulli d'Italie, .
ce type de construction se fait, presque sans exception, dans le monde rural. Ce sont des constructions agricoles, d'élevages et aussi d'habitations temporaires.
La technique de construction en pierre sèche se définit par 3 critères :
- Les pierres sont collectées sur le terrain sur lequel la construction est faite.
- Les pierres sont petites et "peu lourdes" (c'est relatif, mais il ne s'agit pas de rocs de plusieurs mètres). Cette caractéristique permet à une seule personne de travailler la pierre.
- Enfin, les pierres sont assemblées sans aucun type de mortier ou matériau de liaison entre elles. Oui, elles se soutiennent mutuellement.

Pierre de Majorque : 7 types de constructions typiques
Les murs en pierre sèche font partie intégrante de paysage majorquin. Ils sont utilisés de 7 manières différentes sur l'île :
- En Terrasses et murs de terrasse pour rendre cultivables des parcelles en pentes. Ils permettent aussi de maîtriser les risques de glissements de terrain, d’érosion et d’inondations.
- En Clôtures ou murs de délimitation : ce sont des enclos en pierre délimitant une propriété rurale, une parcelle agricole et d’élevage ou une route.

- En Systèmes de collecte d'eau (fontaines, canaux, égouts), notamment pour irriguer les cultures des terrasses.
- En Équipements et aménagements, comme des chemins, des ponts, des escaliers, des rampes...

- En Structures hydrauliques pour réduire l’efficacité de l’écoulement, en régulant sa force.
- En Abris pour humains et animaux, comme les hangars et les huttes en pierre (nommés barraca, païssa, porxo, pont sur Majorque) et autres infrastructures rurales (puits, puits à neige, aires de battage...).
Bon à savoir
Au Nord de l'île, la Route de la Pierre Sèche GR 221 permet de découvrir ce type d'infrastructure en pierre sèche de la Serra de Tramuntana, déclarée Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 2011 dans la catégorie Paysage Culturel.

Des atouts pour le développement durable
Matériau local
Comme tu le sais, les pierres proviennent directement du terrain de la construction. Elles peuvent aussi se récupérer dans les champs voisins (avec autorisation).
Cette technique de construction favorise l'emploi local et évite la délocalisation. Elle est difficilement industrialisable, voire impossible. En effet, ce type de construction s'adapte à la spécificité de chaque pierre.
Zéro gaspillage
Les pierres sont triées selon leurs formes et leurs dimensions pour ensuite les assembler comme un puzzle dans la maçonnerie.
Si un mur en endommagé par exemple (brèche, accident de voiture...), il est démonté jusqu'à la partie saine. Le mur est ensuite bâti à nouveau avec les pierres récupérées, une fois de plus selon leurs spécificités.
Toutes les pierres sont donc réemployables.
Utilisation du soleil et de la pluie
Les murs en pierre de Majorque ont de nombreux atouts. Parmi eux, l'inertie thermique et le drainage de l'eau.
Ce type de construction capte la chaleur des rayons du soleil et la restitue la nuit. C'est très utile pour favoriser un microclimat pour les cultures, notamment en montage, comme dans la Serra de Tramuntana.
Les murs en pierre de Majorque sont composés de 25% de vide. Ils préservent donc la terre et servent de bassin de rétention grâce à l'infiltration d'eau de pluie. Ce qui permet de cultiver les terrasses.
Biodiversité
Les murs en pierre sèche de l'île constituent aussi un habitat stratégique pour la faune et la flore.

Comment construire un mur en pierre ?
1. On extrait la pierre et on la trie 🪨
3 manières de trouver la pierre :
- On la ramasse directement dans des carrières,
- On fragmente de grands blocs,
- On l'extrait de l'affleurement rocheux.

Puis, on transporte la pierre jusqu’au lieu de construction où l'on va la trier.
Les plus grosses pierres forment la base de la paroi extérieure, alors que le centre est rempli de petites pierres.
2. On façonne la pierre ⚒️
Muni d'une picassa et d'un marteau têtu, on façonne la face et la queue des pierres. Cela permet de faciliter le placement de l'ensemble des pierre et d'assurer leur stabilité.
3. On passe à la tranchée et aux fondations 👷
La terre et les pierres sont déblayées pour creuser une tranchée, plus ou moins profonde, selon la construction voulue.
Il est temps de poser et fixer les premières pierres, dites de fondation ou d'assise du mur. Ce sont les pierres les plus grosses qui sont utilisées pour supporter le poids de la construction.
Pour donner l'inclinaison au mur et faciliter la pose des pierres, la partie arrière de la tranchée doit être un peu plus basse.
4. On mure 🧱
Puis, on dispose les pierres de parement. Selon les maîtres muraillers, pour assurer la résistance d'un mur, il faut disposer les pierres :
- de façon ordonnée : les plus grandes se situent en bas ;
- En croisant les joints : on évite donc les alignements verticaux ou les colonnes de pierres ;
- En les calant par la partie intérieure (jamais sur la façade avant de la pierre devanture) ;
- Selon la superficie de contact la plus grande possible : ce qui favorise la stabilité du mur.
Concernant l’aspect esthétique du mur, il existe différents types d’appareillage en fonction du degré de façonnage de la pierre :
- Appareillage rustique, ancien ou non façonné : ce sont des pierres irrégulières, non façonnées et sans trop les ajuster, en laissant des joints assez amples ;
- Appareillage irrégulier peu façonné ;
- Appareillage irrégulier façonné ;
- Appareillage irrégulier très façonné ;
- Appareillage semi-polygonal ou polygonal : les joints des pierres sont très ajustés.

Ressource utile :
Tu peux retrouver tous les outils et toutes les étapes détaillées dans le guide Les ouvrages de la pierre sèche à Mallorca réalisé par le département de l’environnement de la Région des Baléares.
5. On couronne
Il s'agit de la dernière rangée de pierres d’un mur. Le couronnement est l'un des facteurs qui déterminent la résistance d'un mur. Aujourd'hui, il est aussi devenu un élément d’embellissement.

Bon à savoir
La construction en pierre sèche est devenue une tradition aux Baléares qui est encore d'actualité. À Majorque, il existe une école depuis 1986 et un syndicat professionnel de muraillers depuis 2016, pour transmettre ce savoir-faire et former de nouveaux professionnels.
Pour conclure
Et voilà, tu as bâti ton mur 😅. Il ne reste plus qu'à continuer sur la longueur voulue. Je te laisse imaginer les heures de travail.
La construction en pierres sèches est tout un art, en plus d'être une solution écologique.
Façonner, marger, murer... tu retiendras que :
- Les plus grosses pierres sont situées sur la base du mur ;
- Le centre du mur est rempli de petites pierres ;
- Le mur est couronné, facteur de stabilité et d'esthétisme.
Bâtir sans mortier à la manière majorquine est une construction durable, grâce à son caractère local et zéro déchet. C'est aussi un atout écologique qui permet d'exploiter naturellement les ressources solaires et pluvieuses.
Connais-tu ces murs majorquins ? Je te réponds en commentaire s'il te reste des questions.
Sources
- https://journals.openedition.org/soe/7127?lang=en
- http://www.paysages-apres-petrole.org/wp-content/uploads/2019/11/ARTICLE-34-Collectif-Pap-CC-.pdf
- https://www.doc-developpement-durable.org/file/Construction-Maisons_et_routes/Constructions-en-pierres-seches/les ouvrages de la pierre seche a mallorca - tcast.pdf
- https://www.pro-voyages.com/vivez/baleares/majorque/paysages-la-pierre-seche-majorque-baleares
C'est quoi un puits canadien ? Principe, avantages, inconvénients
C'est quoi un puits canadien ? Principe, avantages, inconvénients
Le puits canadien puise l'air extérieur afin de ventiler et aérer ton bercail. Le système se sert de la géothermie (l'énergie de la Terre) pour réchauffer ou rafraichir ton intérieur selon les saisons.
Performant, économique et écologique, le puits canadien est encore méconnu dans l'hexagone. Pourtant, il mérite d'être démocratisé tant il est efficace.
Tour d'horizon sur ce qu'est un puits canadien, son fonctionnement, ses avantages et ses inconvénients.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
- Qu’est-ce qu’un puits canadien ?
- Quel est le principe d’un puits canadien ?
- Le fonctionnement
- Les différents types de puits canadien
- Les avantages d’installer un puits canadien
- Les inconvénients
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
C'est quoi un puits canadien ?
Un puits canadien utilise la géothermie pour ventiler et aérer l’intérieur de ton bercail.
Quels sont les avantages ?
Économies d’énergie, réduction de tes factures d’énergie, air frais en été, air chaud en hiver… les avanatges sont nombreux. Et en plus c’est écologique !
Quels sont les inconvénients ?
Le prix de l’intallation et l’entretien du puits canadien.
Puits canadien definition
Le puits canadien est un système de ventilation qui utilise la géothermie, à savoir la chaleur contenue dans la Terre.
Le puits canadien ou le puits provençal permettent de réguler la température à l'intérieur de ton bercail.
Tu l'auras compris, le puits canadien n'est pas un système de chauffage ou de climatisation à proprement parler.
Pour autant, il participe bel et bien à réduire ta consommation d'énergie et à améliorer ton confort thermique.

La différence entre un puits canadien et un puits provençal
On utilise souvent ces deux thermes pour parler de système de ventilation par l'énergie géothermique.
En fait, il existe une différence. Tout est une question d'utilisation de cette ventilation.
Le puits canadien capte la chaleur du sol, alors que le puits provençal récupère la fraicheur de la terre. Le premier l'utilise pour chauffer l'air entrant dans ton bercail, tandis que le second s'en sert pour le refroidir.
Je t'explique plus précisément ce point dans le prochain paragraphe.
Quel est le principe d'un puits canadien ?
Le procédé du puits canadien est simple. Il consiste à faire passer l’air extérieur neuf à l'intérieur de ta maison, à l'aide d'un conduit souterrain.
Pour comprendre le principe d'un puits canadien (ou d'un puits provençal), il faut comprendre la géothermie.

Nous avons 2 manières d'exploiter les sources de chaleur du sol :
- La géothermie de surface qui se sert des ressources de la Terre jusqu'à 200 mètres de profondeur. La température est de 15°C environ, et ce toute l'année. C'est donc celle qui nous intéresse pour le puits canadien.
- La géothermie de profondeur, exploitant les stocks de chaleur, grâce à des forages qui vont jusqu'à 2000 mètres sous terre. Les températures sont comprises entre 100 et 150°C. Cette technique est utilisée au niveau industriel, notamment pour alimenter des villes entières en électricité et en chauffage.
Revenons maintenant à notre principe du puits canadien.
En France, l'air extérieur varie en fonction des saisons et des régions, pouvant aller de −15° à + 40°C.
La température du sol, elle, est stable. Elle tourne autour de 15°C toute l'année.
Tu vois où je veux en venir ?
Puits canadien : fonctionnement
Le puits canadien se base sur l'écart de température entre l'air extérieur et celle du sol :
- En hiver, l’air extérieur est plus froid que la température du sol.
Cet air frais se réchauffe naturellement au contact de la terre, ce qui permet de bénéficier d'un air chaud entrant dans ton bercail.
- En été, l’air extérieur est plus chaud que la température du sol.
Cet air chaud se refroidit grâce à la fraicheur du sol, ce qui permet d'avoir de l'air frais à l'intérieur de ta maison.
Oui, le puits canadien est un système écologique qui renouvelle naturellement l’air intérieur. Je t'en reparle dans les avantages :)


Puits canadien schema

Niveau installation, tu retrouves :
- La borne de prise d'air extérieur
D'une hauteur minimale de 1,40 m, elle capture l'air extérieur, l'assainit grâce à une grille et un filtre, puis l'envoie dans le conduit.
- Les conduits
Les tubes sont enterrés à une profondeur comprise entre 1,5 et 2 mètres et ont une longueur de 35 mètres environ. Le réseau doit être en pente minimale de 2% pour évacuer les condensats et éviter l'humidité ainsi que les moisissures.
- Le by-pass
C'est une bouche qui permet de "cour-circuiter" le puits canadien, en prenant l'air directement de l'extérieur. C'est utile lorsque les températures sont plus douces, notamment à la mi-saison.
- Le regard de visite
Il facilite la vérification de l'installation, son bon fonctionnement et son entretien.
- Le ventilateur
Il diffuse l’air extérieur à l’intérieur de ton bercail. Il peut être à simple ou double flux, comme une VMC, afin d'optimiser le débit d'air diffusé.
Les différents types de puits canadien
- Le puits canadien à air (aéraulique)
C'est le système de puits canadien le plus répandu. Tu viens d'ailleurs de lire son fonctionnement ;)
- Le puits canadien à eau (hydraulique)
Aussi appelé puits canadien à eau glycolée, il est utilisé dans les régions froides où le sol gèle régulièrement. Il n'a pas besoin de conduits en pente, mais il nécessite un circulateur d'eau.
Avantages : pourquoi installer un puits canadien ?
🤗 Le puits canadien offre un confort thermique régulier
Il régule naturellement la température de ton bercail et il fonctionne été comme hiver. C'est un moyen naturel de préchauffer et de rafraichir ton intérieur.
Ainsi, tu profites d'un air chaud en hiver et d'un air frais en été. Bref, il s'adapte à tes besoins, et ce sans y penser.
Le puits canadien ou puits provençal a l'avantage d'être compatible avec d'autres appareils de ventilation, chauffage et climatisation.

📈 Le puits canadien est économique et performant
Le puits canadien nécessite peu d'électricité (ventilateur). Cette faible consommation électrique est vite compensée par les économies d'énergie réalisées.
En effet, en préchauffant ou en rafraichissant l’air entrant dans ton bercail, tu réduis ta consommation d'énergie ; et donc tes factures.
Selon les installateurs professionnels, dans un habitat bien conçu, les économies d'énergie peuvent aller de 10% à 20%.*
De plus, le coefficient de performance d'un puits canadien ou provençal atteint des valeurs comprises entre 10 et 20. Là où le COP n'est que de 2 à 4 pour les autres systèmes de ventilation réversibles.
C🤔'est quoi le coefficient de performance ?
Le COP ou coefficient de performance désigne la performance énergétique d'un système. C'est la différence entre l'énergie utile (air chaud ou froid restitué) et l'énergie consommée (facturée) pour faire fonctionner le puits canadien.
♻️ Le puits canadien est écologique
Le système utilise la géothermie, une énergie propre, renouvelable et inépuisable. Autre avantage, l'énergie géothermique est gratuite.
Le puits canadien ou provençal offre un moyen naturel de ventiler ton bercail, sans impacter l'environnement, simplement en utilisant l'air extérieur.
Inconvénients du puits canadien
💸 Un budget conséquent à prévoir
Oui, le principal inconvénient est l'investissement initial pour installer un puits canadien.
Entre le matériel, le terrassement, la pose des conduits enterrés, compte entre 5000 et 11000 euros (hors matériel et pose de VMC).
À noter que l’avis de l’ADEME sur les puits canadiens est mitigé par rapport à la complexité des travaux à réaliser.
Bon à savoir
À ce jour, il n'existe pas d’avantage fiscal pour la pose d'un puits canadien. Le système bénéfice ni de crédit d'impôt 2023, ni d’aides pour la rénovation énergétique en 2022 / 2023.
🧹 Un entretien difficile
Bien que la grille et le filtre de la borne extérieure sont faciles à entretenir, il en va autrement pour les conduits.
Les tubes enterrés se situent entre 1,50 et 2 m de profondeur, ce qui rend son accès et son entretien pénible.

⚙️ Une installation professionnelle à réaliser
L'intervention d'un professionnel qualifié est fortement recommandée, même si elle n'est pas obligatoire.
En effet, le système du puits canadien nécessite une pente douce. Si l'installation est mal faite, tu risques :
- D'avoir de la condensation et de l'humidité stagnante ;
- De dégrader prématurément ton installation ;
- Des infiltrations de radon (gaz radioactif provenant de l'uranium présent dans le sol et les roches) dans ton système de ventilation ; et donc dans ton bercail !
Pour éviter tout problème et s'assurer d'une bonne performance énergétique, fais appel à un professionnel compétent et expérimenté.
Pour conclure
J'espère que cet article t'a aidé.
Le puits canadien ou provençal participe au confort thermique de ton bercail, et ce en toutes saisons ! C'est possible grâce à la géothermie, une énergie renouvelable, propre et inépuisable. En plus d'être écologique, le puits canadien offre de belles performances qui permettent de réaliser des économies d'énergie rapidement.
La seule ombre au tableau est son prix. Les travaux d'installation coûtent cher et aucune aide financière n’existe aujourd'hui pour t'aider à financer ton futur puits canadien.
As-tu des questions ou un point que tu souhaites éclaircir ? Écris-moi en commentaire, je te réponds avec plaisir.
FAQ Puits canadien
Puits canadien, quelle profondeur ?
Les tuyaux sont enterrés généralement entre 1,50 et 2 m de profondeur pour utiliser la géothermie dite de surface. Ils peuvent être enterrés plus profondément, mais cela rajoute une complexité à son entretien.
Installer un puits canadien, en construction ou en rénovation ?
Les travaux d’installation sont importants : tranchée profonde de 2 mètres sur 35 mètres de longueur.
La pose d’un puits canadien est plus complexe et difficile en rénovation, surtout dans un jardin arboré. Ce système ne se rajoute pas sur un coup de tête. Il est recommandé de le penser dès la construction de ton bercail.
Puits canadien ou pompe à chaleur, quelle est la différence ?
Un puits canadien est un système de renouvellement de l’air intérieur de ton bercail de manière naturelle. Sa première fonction est de ventiler l’air. Il assure tout de même le confort thermique de ta maison avec un air chaud l’hiver et un air frais l’été.
Alors que la fonction prioritaire d’une pompe à chaleur (PAC) est de chauffer. Elle peut aussi rafraichir ton bercail si elle est réversible.
Sources
https://www.geo.fr/environnement/geothermie-energie-chauffage-45733
https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z/tout-sur-l-energie/produire-de-l-electricite/qu-est-ce-que-la-geothermie
https://lacentrale-eco.com/conseils/ventilation/puits-canadien.html
Rénover sa maison avec des matériaux de réemploi
Rénover sa maison avec des matériaux de réemploi
Et si on pensait "déconstruction" à la place de la "démolition" ? Cette différence permet d'utiliser des matériaux de réemploi dans la rénovation de ton bercail.
À l'heure où la France fait face à une pénurie de matériaux, le réemploi a une carte à jouer. Encore plus lorsqu'on sait que plus de 80% des déchets produits dans l'hexagone sont générés par les activités du BTP, selon l’ADEME.
- Qu'est-ce que le réemploi ?
- Quels sont les matériaux de réemploi ?
- Comment et où trouver des matériaux de réemploi ?
Je t'explique tout dans cet article.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
- Réemploi définition
- Quelles différences entre réemploi, réutilisation et recyclage ?
- Pourquoi faire du réemploi ?
- Les matériaux de réemploi pour son bercail
- Comment et où trouver des matériaux de réemploi ?
- Le réemploi est-il fait pour la rénovation de votre bercail ?
- Les étapes pour rénover sa maison avec des matériaux de réemploi
- Les acteurs du réemploi
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
Qu'est-ce que le réemploi ?
C'est le fait de réutiliser un matériau pour sa fonction première.
À quoi ça sert le réemploi ?
Le réemploi apporte des avantages écologiques, économiques et sociales.
Comment trouver des matériaux de réemploi ?
Bonne nouvelle, il existe pléthore de pistes : des plateformes spécialisées comme Cycle-up, des associations comme Emmaüs, les sites de seconde main comme les brocantes ou Le Bon Coin ou encore ton propre chantier ;)
Réemploi définition
Le réemploi désigne le fait de réutiliser un matériau pour un usage identique à son usage initial.
Il s'agit de produits de seconde main, qui peuvent être neufs ou déjà utilisés.
Par exemple, vous achetez des menuiseries qui reviennent d'un chantier parce que ce ne sont pas les bonnes dimensions. Elles n'ont jamais été utilisées, elles sont donc neuves. Ces menuiseries sont issues du réemploi.
Dans le cas du réemploi, le produit n'est jamais considéré comme un déchet.
Quelles différences entre réemploi, réutilisation et recyclage ?
La réutilisation concerne la récupération d'un déchet pour un usage différent de son usage initial.
Voici quelques exemples de réutilisation :
- Transformer une commode pour s'en servir comme d'un meuble d’évier ;
- Utiliser des fenêtres pour fabriquer une serre ;
- Prendre des pneus pour construire sa maison.
Le recyclage implique une transformation du déchet et notamment de sa matière première pour fabriquer un nouveau produit.
C'est le cas de la fibre textile de nos vêtements pour fabriquer un isolant en coton recyclé. Caro a d’ailleurs consacré un épisode de podcast à l’isolation de la maison avec des isolants biosourcés.

Pourquoi faire du réemploi ?
Le réemploi de matériaux de construction pour rénover son bercail offre plusieurs bénéfices :
- Écologiques
Selon l'ADEME, le réemploi permet de prolonger la durée de vie des produits. En effet, cette technique de rénovation contribue à :
- Limiter nos déchets et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à leur traitement ;
- Diminuer l'empreinte carbone des matériaux utilisés ;
- Garder la propriété des matériaux qui peut être perdue avec le recyclage.
- Économiques
Le réemploi peut diminuer les coûts liés au transport de matériaux, puisque la démarche est avant tout locale.
Dans certains cas, il est possible de profiter d'un prix plus attractif pour des matériaux issus du réemploi ou d'une meilleure qualité par rapport à des produits actuels mis en vente sur le marché.
- Sociales
Le réemploi participe à l'économie circulaire qui dynamise le tissu d'emploi local. Les matériaux récupérés sur un chantier sont déposés puis stockés en attendant d'être vendus à de nouveaux clients ou artisans locaux.
Il permet de créer de nouveaux emplois (comme les métiers de la déconstruction) ou gagner en compétences des équipes déjà présentes.
Les matériaux de réemploi pour son bercail
Je vous vois venir avec votre question : est-ce que tous les matériaux peuvent se réemployer ?
La réponse est oui, du moment qu'ils ne sont pas dégradés et qu'ils peuvent s'utiliser dans leur usage initial. Sinon, on est dans la réutilisation ou le recyclage ;)
Bien sûr des matériaux s'adaptent plus facilement que d'autres, comme :
- Les tuiles, les briques et les pierres : spoiler alert, on fait déjà ça depuis des siècles.
- Le carrelage, le parquet, les charpentes, les cloisons ... ;
- Les sanitaires, la robinetterie et la quincaillerie ;
- La plomberie et le chauffage comme les radiateurs ou encore la chaudière ;
- Les menuiseries comme les portes, les fenêtres, les châssis... ;
- Le mobilier et les luminaires.
En fait, à part les revêtements comme les papiers peints, les peintures ou le crépi, le reste peut être issu du réemploi.

Comment et où trouver des matériaux de réemploi ?
C'est une bonne question. Il existe plusieurs pistes pour sourcer des matériaux de réemploi et trouver son bonheur :
⚙️ Les plateformes spécialisées de réemploi
Elles sont plus nombreuses qu'on ne le pense. C'est une bonne nouvelle, non ?
Ces plateformes sont nationales comme Cycle-up, Backacia, Mineka, Readymader, Opalis ou Mobius-reemploi.
Elles s’adressent généralement aux professionnels, mais il est possible de les contacter en leur transmettant une liste précise des matériaux recherchés.
Il existe aussi des plateformes de réemploi locales ou régionales, comme :
- RéaVie en Île-de-France ;
- L’atelier Déco Solidaire à Bordeaux ou Recyclo’Bat à Toulouse ;
- Ressource-reemploi dans la région lyonnaise ;
- Soli’Bat à Rennes, Tours et Marseille.
L'avantage ? Tu peux te rendre directement dans leurs locaux, comme un magasin de matériaux, pour voir les articles disponibles.
👨🔧 Les reconditionneurs et réparateurs
Comme Back Market pour l'électronique, il existe le même type de plateforme dans le bâtiment comme Envie, Réseau des Ressourceries ou Murphy.
🕰️ Les plateformes de seconde main entre particuliers
On pense tout de suite à Geev ou Le Bon Coin pour du mobilier, de la quincaillerie ou autres matériaux pour les travaux et l'aménagement.
🔎 Les plateformes physiques
Comme les recycleries, les brocantes ou les vide-greniers. Ces acteurs collectent les produits issus de la déconstruction.
🙏 Les associations
La Croix-Rouge ou le réseau Emmaüs sont de bonnes adresses où chiner.
Par exemple, l'association Extramuros est une menuiserie solidaire, écologique et sociale. Elle utilise le réemploi de matériaux, notamment le bois pour fabriquer des équipements collectifs et partagés.
🚧 Ton propre chantier
Tu le sais déjà, le premier endroit où chercher des matériaux de réemploi est ton bercail, en listant ce que tu peux réutiliser. Tu peux ainsi utiliser les pierres pour construire un muret ou remettre au goût du jour une ancienne porte en bois.
💬 Ton entourage et le bouche-à-oreille
Rien de mieux que de demander à mémé de récupérer sa vieille commode dont elle veut se débarrasser. Bref, ta famille, tes amis, tes collègues peuvent être une source pour trouver des matériaux.
Tu peux faire la même chose sur les réseaux sociaux en adhérant à différents groupes spécialisés sur Facebook ou LinkedIn par exemple. Les particuliers et les pros partagent les bons plans.
Bon à savoir
Pour chiner proche de chez toi, consulte l'annuaire du site materiauxreemploi.com.
Le réemploi est-il fait pour la rénovation de votre bercail ?
Tout dépend de votre vision et de votre projet.
Trouver des matériaux peut être long. En effet, tous les experts du réemploi sont formels sur ce point, cette technique demande du temps. C'est d'ailleurs ce que nous explique Julie Teulé, architecte spécialiste en réemploi, au micro de Caroline Envain.
C'est pour cela que la rénovation de son bercail en réemploi ne se fait pas au dernier moment, il vaut mieux s'y prendre en avance. Je t'explique tout ça dans les étapes du réemploi, plus loin dans l'article.
Il est très probable de devoir faire des concessions parce qu'on ne trouve pas exactement la référence souhaitée.
Cela suppose une bonne dose d'imagination et de flexibilité pour mener à bien un projet avec des matériaux de réemploi.
Pas de panique si comme moi la sélection ou la mise en œuvre des matériaux ne sont pas ton point fort, des pros sont là pour t'accompagner !
Dernière chose, le réemploi suppose de pouvoir stocker les matériaux. Eh oui, un évier, une commande, des menuiseries, des pierres... ou tout autre matériau demandent de la place avant de les utiliser pour la rénovation.

Les étapes pour rénover sa maison avec des matériaux de réemploi
1. Point de départ : pense au réemploi avant le projet
Le réemploi s'utilise facilement pour des finitions ou de petits chantiers de rénovation qu'on peut faire soi-même. Il est plus complexe lors de gros travaux.
Le réemploi devient alors un critère décisif pour travailler avec les différents corps de métier comme un architecte, un maitre d'ouvrage ou un entrepreneur. Je t'en parle plus en détail dans le prochain paragraphe.
Pour être sur la même longueur d'onde, précise à tes artisans ta démarche de réemploi dès le premier rendez-vous. Ils seront ainsi plus à même de répondre à ton besoin.
2. Évalue le réemploi dans la maison à rénover
Regarde ton bercail à rénover et liste tous les éléments qui seront réutilisés. Il faudra ensuite les enlever soigneusement pour les réutiliser.
Bien sûr, on en parle aux professionnels qui s'occupent de la déconstruction.
Bon à savoir
Le centre de conseil et d'accompagnement sur le logement en région de Bruxelles a fait un document pour dresser un inventaire du réemploi de matériaux de votre bercail.
3. Identifie tes besoins
Ensuite, liste précisément les matériaux dont tu as besoin avec l'entreprise responsable des travaux.
Il s'agit de pointer les quantités, les dimensions, le type de matériau, la couleur… que tu souhaites idéalement. Et de recommencer avec une option 2 et 3 si la première n'est pas trouvée.
Bon à savoir
Si tu ne trouves pas ton bonheur avec le réemploi, ne lâche pas l'affaire. Pour continuer ta démarche de rénovation durable, pense d'abord à la seconde main avant d'acheter du neuf.
4. Sur ton chantier : prévois une zone de tri
Cette zone de récupération permet de trier facilement les matériaux de réemploi de ceux à emmener à la déchetterie pour recyclage.
Bon à savoir
Les sites Materiauteek et Reuse.brussels donnent des astuces pour démonter, récupérer puis remonter les matériaux de construction trouvés dans ton bercail. C'est très utile et pratique dans notre démarche de réemploi :)
Les acteurs du réemploi dans la construction / rénovation de la maison
Tous les corps de métiers du bâtiment sont touchés par le réemploi. Les professionnels du réemploi ont même leur propre syndicat depuis 2022.
Lors de travaux, plusieurs interlocuteurs portent la démarche de réemploi :
- Le maître d'ouvrage définit les objectifs du réemploi. Il analyse les matières présentes et préconise les différentes techniques de chantier à privilégier comme la méthode de pose. Il quantifie aussi le coût global du projet.
- Le maitre d'œuvre, comme l'architecte, conçoit le chantier avec une approche d'économie circulaire. Il conseille et échange avec le maitre d'ouvrage.
- Les entreprises qui sont en charge de la réalisation des travaux grâce à des techniques de pose adaptées. Certaines vont plus loin dans la démarche en maitrisant la préparation et le traitement des matériaux en vue de leur réemploi.
- Les assurances aussi font partie du projet. Eh oui, si ce n'est pas la partie la plus fun, elle reste obligatoire. Précise donc à ton assureur le type de matériau de réemploi que tu utilises. Des clauses spécifiques seront rajoutées à la garantie décennale ou à l’assurance dommage ouvrage.

Pour conclure
J'espère que cet article t'a plu et qu'il a pu t'éclairer sur le réemploi. Pour résumer, une démarche de réemploi pour rénover ton bercail :
- Se pense dès le début de ton projet ;
- Offre des avantages économiques, environnementaux et sociaux ;
- Nécessite du temps et de la flexibilité.
En France, la filière du réemploi se développe de plus en plus. Il est possible de se faire accompagner par des professionnels du bâtiment, et de trouver plus facilement des matériaux de réemploi auprès de plateformes spécialisées.
Tu as un projet de rénovation avec des matériaux de réemploi ? Tu veux des précisions sur un point ? Partage-moi tes réflexions en commentaire.
Installation panneau solaire : le guide complet 2023
Installation panneau solaire : le guide complet 2023
Les panneaux solaires captent l’énergie gratuite du soleil pour la transformer en électricité ou en chaleur. Il s’agit d’une solution rentable, en plus d’être respectueuse de l’environnement.
- Comment fonctionnent les panneaux solaires ?
- Quels sont leurs avantages et inconvénients ?
- Les panneaux solaires sont-ils rentables ?
- Comment se passe l’installation ?
C’est ce que je vous détaille dans ce guide.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
Partie 1 : Panneau solaire et fonctionnement
Partie 2 : Avantages et inconvénients de l’énergie solaire et des panneaux solaires
Partie 3 : Rentabilité d’une installation de panneaux solaires
Partie 4 : L’installation de panneaux solaires
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
Un panneau solaire, qu'est-ce que c'est ?
C'est un matériel qui permet de capter l'énergie du soleil pour la transformer en électricité et / ou en énergie thermique.
Quels sont les avantages de l'énergie solaire ?
L'utilisation d'une énergie propre qui est à la fois, naturelle, renouvelable et gratuite.
Est-ce vraiment rentable d'installer des panneaux solaires ?
Tout dépend de ton projet. Plusieurs critères sont à prendre en compte pour évaluer la rentabilité comme le rendement des panneaux solaires, leurs prix, le coût d'installation et d'entretien, le modèle de consommation choisi. Des aides financières sont aussi disponibles.
Partie 1 :Panneau solaire et fonctionnement
Qu'est-ce qu'un panneau solaire ?
Un panneau solaire est un dispositif qui capte le rayonnement et la chaleur du soleil pour les transformer en électricité ou en source de chaleur.
Un panneau solaire convertit donc l'énergie solaire en énergie électrique ou thermique.

Quelle est la différence entre un panneau solaire et un panneau photovoltaïque ?
Le panneau solaire désigne 3 différents types de panneaux :
- Le panneau photovoltaïque qui capte le rayonnement du soleil pour le transformer en électricité ;
- Le panneau thermique qui capte l'énergie solaire pour produire de l'eau chaude sanitaire ;
- Le panneau hybride qui produit de l'électricité et de l'eau chaude sanitaire simultanément.
Dans le langage courant, nous utilisons à tort l'expression "panneau solaire" pour parler de "panneau photovoltaïque". Ce qui apporte une confusion. Si un panneau photovoltaïque est bien un panneau solaire, l'inverse n'est pas vrai.
En réalité, la différence se fait sur le fonctionnement du panneau. Il diffère selon le type de panneau solaire utilisé. Je t'explique cela tout de suite.
Le fonctionnement des panneaux solaires
Fonctionnement d'un panneau photovoltaïque
Grâce à des matériaux semi-conducteurs, les capteurs photovoltaïques transforment la lumière du soleil en électricité.
Bon à savoir : prêt pour un retour en cours de physique-chimie ? Les capteurs photovoltaïques sont fabriqués à base de silicium.
Lorsque la lumière du soleil tape sur le panneau, les électrons de silicium s'agitent ; ce qui produit une tension électrique. Les photons de la lumière solaire sont alors convertis en volts.
L'électricité obtenue prend la forme d'un courant continu.
Par contre dans ton bercail, tu utilises le courant alternatif pour utiliser tes appareils électriques.
C'est pour cette raison que les panneaux solaires sont équipés d'un onduleur solaire. Ce dernier convertit le courant continu produit par les panneaux solaires en courant alternatif.

Fonctionnement d'un panneau thermique
Un panneau solaire thermique produit de l'eau chaude sanitaire.
Ici pas de capteurs de silicium, mais un "fluide caloporteur" placé sous la vitre en verre du panneau. Grâce à l'effet de serre, le panneau capte la chaleur du soleil qui est transmise directement au fluide caloporteur.
Ensuite, le fluide caloporteur conduit cette chaleur au ballon de ton bercail où un transfert de chaleur se produit. La chaleur chauffe l’eau froide du ballon et le contact de l'eau froide refroidit le fluide caloporteur.
Pour terminer, le fluide caloporteur retourne vers le panneau afin d'être chauffé à nouveau par le soleil. Et ainsi de suite.
Ce qui permet d'utiliser l’eau chaude pour ta douche, ta vaisselle ou te chauffer si tu as des radiateurs à eau.

Fonctionnement d'un panneau hybride
Le panneau hybride, tu l'auras compris, produit à la fois de l'électricité et de la chaleur.
On peut dire que c'est un panneau 2 en 1 qui combine les fonctionnements du panneau photovoltaïque et thermique :
- Le "recto" du panneau est composé de capteurs photovoltaïques pour produire le courant électrique ;
- Le " verso" du panneau garde la chaleur grâce au fluide caloporteur.
Partie 2 : Avantages et inconvénients de l'énergie solaire et des panneaux solaires
Les avantages d'une installation solaire
L'utilisation d'une ressource naturelle, propre et renouvelable
Notre soleil est extraordinaire. Il nous offre une énergie naturelle, renouvelable et accessible à tous. Qui dit mieux ?
Les panneaux solaires utilisent donc cette énergie propre pour fonctionner.
Une production locale et silencieuse
La production d'électricité se fait de manière locale. En effet, chaque habitant peut installer des panneaux solaire, et devenir ainsi producteur et consommateur d'électricité.
Ce système limite les pertes d'électricité sur le réseau puisque le lieu de consommation est à proximité du lieu de production.
Les panneaux solaires sont également silencieux, ce qui est appréciable comparé à une éolienne par exemple.
Les panneaux solaires sont recyclables à 94,7 %
Eh oui, les panneaux solaires sont bien recyclables !
Nous avons la chance en France d'avoir une filière du recyclage du photovoltaïque très développée. Le recyclage est géré par l'organisme SOREN (ex PV Cycle) grâce à une éco-participation sur les panneaux solaires.

Une durée de vie dépassant les 25 ans
Les panneaux solaires photovoltaïques sont généralement garantis entre 20 et 25 ans par les fabricants.
La bonne nouvelles, c'est que les panneaux solaires continuent de fonctionner après ce délai. La plupart des acteurs du marché estiment une durée de vie entre 30 et 40 ans.
Modulables et faciles d'entretien
Une installation solaire s'adapte très facilement aux besoins de consommation de chaque bercail.
Il est facile d'augmenter la puissance de l'installation solaire si nécessaire.
Parlons entretien, un critère important pour la longévité du matériel et du fonctionnement des panneaux solaires. Un coup de chiffon est suffisant de temps à autres pour nettoyer les panneaux d'éventuelles poussières.
Bon à savoir
La plupart des acteurs du marché propose un système électronique. Cela permet de suivre l'état et le fonctionnement des panneaux solaires grâce à son smartphone.
Éligible à des aides financières
En fonction de ton installation et du modèle choisi, tu peux obtenir des subventions pour financer l'installation de panneaux solaires.
Je te les détaille dans le paragraphe Aides.

Les inconvénients des panneaux solaires
La production d'électricité n'est pas continue
En effet, les panneaux solaires ne fonctionnent pas la nuit à cause de l'absence du soleil.
Des solutions existent pour conserver l'électricité produite en vue de la consommer ultérieurement, comme les batteries solaires. Ces dernières peuvent être physiques ou bien virtuelles.
La production d'électricité varie en fonction des saisons
Elle est plus forte en été et plus faible en hiver, alors que a consommation est généralement plus forte.
Partie 3 : Rentabilité d'une installation de panneaux solaires
Est-ce rentable d'installer des panneaux solaires ?
La rentabilité des panneaux solaires dépend de plusieurs critères :
Le rendement des panneaux solaires
Une petite définition s'impose pour qu'on soit sur la même longueur d'onde.
Le rendement désigne le rapport entre la quantité d'énergie solaire reçue et la quantité d'énergie produite par un panneau. On l'exprime en pourcentage.
Plus le rendement est élevé, plus le panneau solaire est rentable. Il faut savoir que le rendement est compris entre :
- 7 et 24% pour un panneau photovoltaïque en fonction de la technologie utilisée ;
- 35 et 40% pour un panneau thermique ;
- 50 et 60% pour un panneau hybride.
Le prix de l'installation solaire
Les prix varient en fonction du type de panneaux voulu, de sa qualité et de la puissance nécessaire pour le photovoltaïque.
En moyenne, il faut comptez entre :
- 9000 € à 13 000 € pour une installation photovoltaïque d’une puissance de 3 kWc ;
- 15 000 € à 19 000 € pour une installation photovoltaïque d’une puissance de 6 kWc ;
- 20 000 € à 25 000 € pour une installation photovoltaïque d’une puissance de 9 kWc ;
- 5 000 € et 15 000 € pour l'installation d'un chauffe-eau solaire (panneaux thermiques + ballon + main d'oeuvre) ;
- 12 000 € à 15 000 € pour une installation de panneaux hybrides d’une puissance de 3 kWc ;
- 19 000 € à 23 000 € pour une installation de panneaux hybrides d’une puissance de 9 kWc.

Le coût de fonctionnement
On pense à 3 choses :
- L'entretien des panneaux solaires ;
- Le remplacement du matériel : si les panneaux solaires ont une durée de vie compris entre 30 et 40 ans, ce n'est pas le cas de l'ondulaire solaire. Cette pièce indispensable au bon fonctionnement de l'installation solaire a une durée de vie d'environ 10 ans.
- L'acquittement de la TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité). Elle est obligatoire si tu revends ton électricité.

Les conditions d'installation
3 principaux critères influent le rendement des panneaux solaires : l'inclinaison et l'orientation des panneaux solaires, l'ombrage.
Je t'explique en détails les différents modèles au paragraphe : Les critères à prendre en compte pour une installation solaire
Le modèle de consommation choisi (uniquement pour le photovoltaïque)
Quand tu installes des panneaux solaires, tu as le choix entre différents modèles de consommation :
- Autoconsommation avec vente du surplus de production ;
- Autoconsommation totale ;
- Vente totale de ta production d'électricité.
Je te les détaille au prochain paragraphe.
Bon à savoir
En fonction de ces différents critères, on estime que ton investissement est rentabilisé entre 10 et 15 ans environ. Plutôt une bonne nouvelle quand on sait que les panneaux solaires sont garantis 25 ans par les constructeurs.
Installer des panneaux solaires en autoconsommation ou en vente totale ?
Dans ce cas, tu produis de l'électricité pour la revendre entièrement à EDF OA. Tu ne la consommes pas dans ton bercail.
Tu génères donc un revenu complémentaire, mais tu ne fais pas d'économies sur ta facture d'électricité.
Le prix est garanti pendant 20 ans. Il dépend de la puissance de ton installation solaire. Je t'ai récapitulé les montants avec ce tableau :
Dans ce cas, tu produis de l'électricité pour la revendre entièrement à EDF OA. Tu ne la consommes pas dans ton bercail.
Tu génères donc un revenu complémentaire, mais tu ne fais pas d'économies sur ta facture d'électricité.
Le prix est garanti pendant 20 ans. Il dépend de la puissance de ton installation solaire. Je t'ai récapitulé les montants avec ce tableau :
Quand tu installes des panneaux photovoltaïques dans ton bercail, tu peux choisir entre :
L’Autoconsommation de ta production d'électricité
Dans ce cas, tu consommes directement l'électricité que tu produis grâce à tes panneaux solaires.
Cela te permet de réduire ta facture d'électricité.
Mais que se passe-t-il si tu consommes plus d'électricité que tu n'en produis ? Pas de panique, c'est le réseau public qui prend le relai et qui te fournit l'électricité dont tu as besoin. Tout se fait automatiquement, tu n'as rien à faire de ton côté.
Maintenant, imaginons que tu produises plus d'électricité que tu n'en consommes. Tu es alors en "surplus de production". Pour ne pas prendre cette électricité, tu peux :
- La stocker grâce à des batteries solaires (physiques ou virtuelles) pour consommer l'électricité plus tard, la nuit notamment ;
- La vendre à EDF OA au prix fixe de 0,10€ / kWh.
Cette dernière option fait partie des aides mises en place par le gouvernement pour démocratiser le photovoltaïque.
Bon à savoir
Il en existe une autre aide qui s'appelle la prime à l'autoconsommation. En fonction de la puissance de tes panneaux solaires, tu peux bénéficier d'une somme financière comprise entre 1.290 euros pour 3 kWc et 2.880 euros pour 9 kWc.
La Vente totale de ta production d'électricité
Dans ce cas, tu produis de l'électricité pour la revendre entièrement à EDF OA. Tu ne la consommes pas dans ton bercail.
Tu génères donc un revenu complémentaire, mais tu ne fais pas d'économies sur ta facture d'électricité.
Le prix est garanti pendant 20 ans. Il dépend de la puissance de ton installation solaire. Je t'ai récapitulé les montants avec ce tableau :
Les aides pour l'installation de panneaux solaires
L'État t'aident à financer l'installation de panneaux solaires dans ton bercail. Il faut savoir que les aides sont différentes en fonction des panneaux solaires. Je te récapitule les principales avec le tableau suivant :
Certaines collectivités ont aussi mises en place des aides locales. Tu peux te renseigner directement auprès de ta commune ou sur le site de l’ANIL.
Bon à savoir
L'installation de panneaux solaires est considéré comme faisant partie de la rénovation énergétique de ton bercail. C'est une bonne nouvelle puisque tu peux être éligibles à différentes aides que je te détaille dans l'article Quelles aides pour la rénovation énergétique en 2022 / 2023 ?
Partie 4 : L'installation de panneaux solaires
Les critères à prendre en compte pour une installation solaire
Ta consommation
Comme nous le dit à juste titre Pierre-Yves Gaulard dans l'épisode de podcast Au Bercail nº 11, le plus important est de bien dimensionner son installation solaire selon tes besoins.
Pour cela, il faut bien réfléchir à sa consommation et ses habitudes pour adapter le nombre de panneaux solaires nécessaires.
Par exemple, pour ta consommation électrique, tu peux analyser ta facture d'électricité. Dessus, tu trouveras le nombre de kilowatts consommés pour une période donnée.
Le type de panneaux
Photovoltaïque, thermique ou hybride ? Cela dépend évidement de ce que tu cherches à produire : électricité, eau chaude sanitaire, les deux ?
L'orientation optimale
La bonne nouvelle est que toutes les régions françaises offrent une production d'énergie électrique et thermique grâce à l'installation de panneaux solaires.
La meilleure orientation est plein sud. Les autres expositions sont tout à fait possible, à l'exception du nord.
L'inclinaison idéale
En France, la meilleure inclinaison des panneaux solaire est comprise entre 30 et 35° par rapport à l’horizon.
Je répète qu'il s'agit d'une inclinaison optimale. Ce qui signifie que si ton toit est incliné à 27ª ou bien 43ª, les panneaux solaires restent rentables. Ils sont justes moins efficients.
L'absence d'ombrage
Cela peut paraitre évident (ou non), mais l'ombre diminue le rendement des panneaux solaires.
Il faut veiller alors aux différents ombrages que subit ton toit comme la cheminée, la végétation proche ou même le bercail de tes voisins.
Bon à savoir : quel est le bon emplacement pour installer des panneaux solaires ?
Il est possible d'installer des panneaux solaires sur le toit ou bien au sol. Le premier cas est plus courant et permet de bénéficier des aides de l'État, contrairement à la seconde solution.
Cette dernière est privilégiée si :
- La surface disponible est insuffisante ;
- Ton toit n'est pas en bon état (solidité) ou si le revêtement n'est pas adéquat ;
- Tu ne veux pas toucher à ton toit.
Les différentes techniques de pose de panneaux solaires
Nous avons 3 types de pose :
- En surimposition : des rails sont fixés à la charpente de ton bercail et les panneaux solaires sont posés dessus. C'est la technique la plus courante.
- Intégrée au bâti : les panneaux solaires remplacent une partie de tes tuiles ou ardoises. Cette technique se fait de plus en plus rare car elle présente des risques d'étanchéité.
- En bacs lestés : ici, les panneaux solaires sont accrochés sur des bacs, lestés le plus souvent par du béton ou du gravier.

4 étapes à suivre pour installer des panneaux solaires
1. Dimensionner ton installation solaire
Quelles sont les caractéristiques de ton bercail ? Dans quelle région est-il situé ? Quelle est l'inclinaison et l'orientation de ton toit ? Quelle est ta consommation énergétique ?
Autant de questions à se poser avant de faire appel à un pro. Vérifie la faisabilité de ton projet solaire. Cela permet de connaitre le type et le nombre de panneaux solaires à installer.
2. Choisir ton installateur RGE et comparer les devis
Pour avoir une installation en bonne et due forme, fais appel à un installateur professionnel agrée RGE (Reconnu Garant de l'Environnement).
En plus de te conseiller sur le dimensionnement de ton projet, il permet de bénéficier des :
- Garanties et assurances installateur ;
- Aides solaires et de rénovation énergétiques mises en place par l'État.
3. Faire les démarches administratives
Les démarches administratives font partie du processus d'installation de panneaux solaires.
La première et la plus important est l'autorisation d'urbanisme.
Si ton bercail est déjà construit, tu dois faire une déclaration préalable de travaux en marie. Si ton bercail est en cours de construction, les panneaux solaires doivent apparaitre sur ta demande de permis de construire.
Si ce sont des panneaux photovoltaïques, tu dois effectuer en plus les démarches suivantes :
- L’attestation de conformité électrique Consuel : ce document obligatoire vérifie la conformité des normes de sécurité ton installation solaire.
- La demande de raccordement au réseau pour... raccorder ton installation électrique au réseau public d'électricité.
- Si tu vends ton surplus ou la totalité de ta production électrique, tu dois signer un contrat d'achat avec EDF OA.
4. Effectuer les travaux
Devis signé + démarches administratives ok ? Les travaux peuvent commencer.
En fonction de la complexité de ton installation solaire, compte entre 1 et 2 jours de travaux.
Une fois l'installation terminée, profite de l'énergie solaire pour réduire tes factures 🤗
Panneau solaire, kit solaire ou panneau plug & play ?
On entend souvent parler de kit solaire. Mais quelle est la différence avec les panneaux solaires traditionnels ?
Les kits solaires permettent d'installer soi-même des panneaux solaires. Ils sont donc moins chers que les panneaux traditionnels puisque tu économies la main-d'oeuvre
Attention cependant !
Ils sont surtout adaptés pour une petite consommation d'électricité. Un kit solaire est idéal pour les vans, les camping car ou les voiliers.
Cela peut aussi être une solution pour tester le fonctionnement de l'énergie solaire.
Par contre, si tu souhaites une puissance plus importante et bénéficier des primes en vigueur, il est à la fois plus avantageux et plus sécurisant de passer par un installateur pro certifié RGE.
Et les panneaux Plug & Play ?
C'est la dernière nouveauté de marché. C'est un panneau photovoltaïque qui se branche directement sur une prise électrique.
Facile et rapide à installer, tu n'as pas besoin de réaliser de travaux. Il est aussi transportable.
Tu branches, tu utilises l'énergie solaire pour réduire ta consommation électrique. Par exemple, le panneau Plug & Play permet de couvrir les besoins annuels d'électricité d'une machine à laver.

Qui fabrique des panneaux photovoltaïques en France ?
Il existe 4 acteurs français dans le secteur du photovoltaïque :
- Voltec Solar : la société alsacienne fabrique ses panneaux photovoltaïques à Dinsheim-sur-Bruche depuis 2009.
- Systovi : située dans la région nantaise depuis 2008, l'entreprise propose des panneaux photovoltaïques.
- DualSun : les panneaux hybrides sont conçus à Marseille et fabriqués dans l'Ain. Leurs panneaux photovoltaïques sont fabriqués en Asie.
- Photowatt : pionnier du photovoltaïque en Europe, leur site de production se situe à Bourgoin-Jallieu, près de Lyon.
Voici aussi quelques acteurs du photovoltaïques étrangers :
- JA Solar : fabricant chinois, un des leaders du secteur photovoltaïque depuis 2005.
- SunPower : entreprise américaine fondée en 1985. Elle a 2 sites de production sont en France, en Moselle et à Toulouse. La fabrication des cellules se fait en Malaisie.
- Recom-Sillia : entreprise italo-française qui possède des usines en France, en Italie et en Pologne.
- Axitec : entreprise allemande fondée en 2001 qui a une usine en Allemagne et une autre en Chine.
- Eurener : entreprise espagnole créée 1997 qui produit au Portugal.
Concernant le secteur du thermique, on peut citer :
- Frisquet et Helio France, deux entreprises françaises créées respectivement en 1936 et 1999.
- Hoval, originaire du Liechtenstein, fondée en 1932.
- Vaillant : entreprise allemande présente sur le marché français depuis 1955.

Pour conclure
J'espère que ce guide t'aide à y voir plus clair.
Sache que toutes les régions françaises offrent une rentabilité quant à l'installation de panneaux solaires. Il faut comptez environ entre 10 et 15 ans pour rentabiliser ton investissement.
Le plus important à retenir est de bien dimensionner ton installation solaire, selon ta consommation d'énergie. Ensuite, 3 autres critères rentrent en compte : l'ombrage, l'inclinaison et l'orientation des panneaux.
Enfin, tu as le choix entre plusieurs modèles de consommation :
- Autoconsommation avec vente du surplus de production ;
- Autoconsommation totale ;
- Vente totale de ta production d'électricité.
Alors, prêt à sauter le pas ?
S'il te reste des questions, pose-les en commentaire. Je serai ravie d'échanger avec toi.
Sources
UFC - Que Choisir : association de consommateurs
Habitats légers ou alternatifs, de quoi parle-t-on ?
Habitats légers ou alternatifs, de quoi parle-t-on ?
Tiny house, yourte, cabane, maison conteneur ou en kerterre... ils font tous partie des habitats légers. Ces types de logements intriguent. Ils sont considérés comme minimalistes, économiques et écologiques ; mais aussi comme précaires, non fonctionnels et marginaux. À tort ou à raison ? Je te propose de découvrir ces habitats pas comme les autres.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
- Habitat léger définition
- De nombreuses terminologies pour se différencier de l’habitat « classique »
- Les conditions à respecter pour un habitat léger
- Quels sont les différents types d’habitats légers
- Pourquoi vivre dans un habitat léger ?
- Habitat léger, existe-t-il un inconvénient ?
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
Qu'est-ce qu'un habitat léger ?
C'est un logement sans fondation. Il peut, soit se construire et déconstruire rapidement, soit être mobile.
Quels sont les types d'habitat léger ?
Il existe 4 catégories d'habitat dit alternatif : mobile, transportable, démontable et biodégradable.
Quels sont les avantages de vivre dans un habitat léger ?
Les 2 raisons principales de sauter le pas sont l'écologie (réduire son empreinte environnementale) et l'accessibilité financière.
Habitat léger définition
L'habitat léger fait référence à tout type d'habitat sans fondation, qui est facilement et rapidement démontable ou mobile.
En France, c'est la Loi ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) qui "encadre" depuis 2014 les habitats légers.
Même si de nombreux flous juridiques persistent, elle prend en compte tous les habitats réversibles (alternatifs, mobiles...) et les considère comme des habitats permanents.

De nombreuses terminologies pour se différencier de l'habitat "classique"
Habitat réversible, habitat léger, nano-habitat, éco-habitat, habitat alternatif... Vous avez certainement déjà lu ou entendu ces termes.
J'en ai peut-être oublié, n'hésite pas à me le dire pour que je complète la liste ;)
En fait, ces différents noms et appellations recouvrent une même réalité : celle de se différencier de l'habitat dit "classique".
Tu vois très bien, ce sont ces logements construits avec des parpaings, des briques ou du béton. Bref, ce sont les matériaux et les techniques de construction qui sont remis en question.
Voyons les conditions pour être qualifié d'habitat léger.
Attention !
Ici, je distingue la maison "classique" et maison "traditionnelle".
La première fait référence au modèle de construction le plus courant. Alors que la seconde se réfère à une époque ou à un style architectural particulier en fonction de sa zone géographique et / ou culturelle.
Fun fact pour illustrer mes propos : la maison en ossature bois est la maison traditionnelle française. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale, avec le besoin de reconstruire rapidement le pays, que le béton a connu une montée en puissance au sein de nos bercails.
Les conditions à respecter pour des habitats légers
Pour obtenir le titre d'habitat léger selon la Loi ALUR, plusieurs critères sont à suivre :
1. L'habitat doit être démontable
Le logement et les éléments qui la composent doivent impérativement être amovibles.
C'est pour cela qu'on parle d'habitat sans fondation ou d'habitat réversible.
2. L'habitat doit se monter et se démonter sans faire appel à des engins lourds
On dit à dieu aux grues ou autres véhicules de levage.
C'est aussi l'une des raisons pour laquelle les habitats réversibles sont plus sujets à l'autoconstruction.
3. L'habitat ne doit pas impacter le budget des collectivités territoriales
Ici, il s'agit du raccordement de l'habitat aux réseaux publics d’eau, d’électricité et d’égouts.
L'habitat peut aussi être autonome vis-à-vis des réseaux.
4. L'habitat doit respecter les règles d'un logement décent et salubre
Pour être un logement décent, l'habitat doit respecter des dimensions précises et un offrir un confort basique.
Par exemple, l'habitat doit avoir :
- Une surface minimale de 9 m² avec une hauteur sous plafond de 2,20 m minimum ;
- Un accès à l’eau potable avec pression suffisante ;
- Un réseau électrique et/ou gaz, ainsi qu'un chauffage aux normes et en bon état ;
- Un éclairage naturel suffisant dans les pièces principales ;
- ...
L'habitat ne doit pas présenter de risque de mise en danger de la santé ou de la sécurité de l'occupant.
Ici, les habitats légers sont généralement écologiques. C'est plutôt vis-à-vis de l'entretien. L'habitant doit veiller à la propreté du logement pour éviter les incendies.
Quels sont les différents types d'habitats légers ?
Essayer de mettre des gens dans des cases, c'est difficile. C'est tout aussi vrai pour les habitats légers.
Pourquoi ? Parce que, comme le souligne l'association Hameaux Légers, "il existe presque autant d’habitats réversibles que d’habitants".
Pour autant, les habitats légers sont répertoriés en 4 grandes catégories selon leur utilisation :
1. Mobile
L'habitat peut être monté sur roues comme les tiny houses, les caravanes, les roulottes... ou flottant comme un voilier.
Il permet de se déplacer librement.

2. Transportable
Cette catégorie fait référence aux habitats qui sont déplacés par traction.
Il peut s'agir de mobile-home sur la voie routière ou de péniche par voie navigable.

3. Démontable
L'habitat est conçu pour être démonté, déplacé et remonter facilement comme les yourtes et les tipis.

4. Biodégradable
Ici, ce sont les maisons en kerterre, en terre ou en paille, les chalets en bois, love-shack...
Bon à savoir
Retrouve le catalogue de l'habitat réversible avec de nombreux exemples de bercails dits "légers".
Tu peux aussi retrouver l'épisode de podcast avec Angéline Broust, spécialiste urbaniste et présidente de l'association Hameaux Légers.
Elle décortique les différents habitats réversibles, les motivations et les craintes qu'il y a face à ces bercails pas comme les autres.
Super, j'écoute l'épisode maintenant !
Bon à savoir
Dernier point important, ces habitats réversibles peuvent être considérés comme :
- permanents en tant qu'habitation principale. Selon la loi ALUR, il faut habiter le logement minimum 8 mois par an ;
- de loisir à l'instar des locations saisonnières (Tiny House, Glamping, cabane dans les arbres...).
Pourquoi vivre dans un habitat léger ?
Les principales raisons sont écologiques, économiques, sociales et sociétales 👇
🌱 Un habitat plus écologique pour réduire son empreinte environnementale
Comme on vient de le voir, l'habitat léger a des fondations réversibles permettant de préserver les sols de l'artificialisation.
Ensuite, ces bercails sont construits suivant une démarche écologique avec des matériaux locaux et naturels, comme des isolants biosourcés.
Il peut s'agir également de matériaux de réemploi ou de récupération.
Toujours dans le but de limiter l'empreinte écologique, les habitats réversibles sont souvent dotés d'équipements :
- Low tech comme un système de récupération d'eau de pluie, un puit canadien... ;
- Ou utilisant les énergies renouvelables comme les panneaux solaires.

💸 Un habitat plus économique et plus accessible
Eh oui, de part la taille des habitats réversibles souvent petits, ils sont accessibles financièrement. Par exemple, une tiny house s'achète à partir de 40.000 euros, une yourte est accessible à moins de 10.000 euros.
Les prix s'élèvent en fonction du fabriquant et du type de matériaux utilisés. Les tarifs peuvent diminuer si vous pensez à l'autoconstruction. Les habitats alternatifs limitent donc l'endettement.
Et à l'usage ? Une fois de plus, un habitat léger bien conçu et isolé coutera moins cher puisque il y a moins de volume à chauffer, à entretenir, à éclairer... qu'une maison classique.

🏡 Une solution à la crise du logement
Avec la hausse du prix des logements, l'augmentation des communes en zone tendue, la diminution de la qualité des bercails existants (passoires thermiques...), la restriction des terrains urbanisables... conjugués à la crise économique actuelle et l'inflation exponentielle, un défi social de taille nous attend !
Les habitats légers apparaissent comme une solution pour se loger dignement et à faible coût, comparé à l'achat ou la location d'une maison classique.
En effet, pour devenir propriétaire de son bercail, il faut passer par un emprunt hypothécaire sur 25 ans avec des conditions de plus en plus strictes (revenus conséquents et stables) et un taux de crédit qui s'envole.
😌 Un habitat alternatif qui inviter à ralentir
L'habitat réversible s'inscrit dans une tendance de simplicité et de sobriété.
C'est un mode de vie qui se concentre sur l'essentiel, tout en ralentissant le rythme. Il répond au besoin de vivre plus en harmonie avec notre planète.
Et, il vient en opposition à la sur-consommation et à la course effrénée à la croissance insufflées par la société.
Bref, c'est :
- Avoir moins, mais mieux : un bercail plus petit, mais une meilleure qualité de vie ;
- De passer moins de temps à s’occuper de sa maison, mais davantage à l’habiter.

Habitat léger, existe-t-il un inconvénient ?
Des stéréotypes existent sur les maisons réversibles. L'image de la marginalité leur colle à la peau.
C'est une question du regard des autres et de méconnaissance de ce type d'habitats alternatifs.
C'est pour cela que des collectifs comme Hameaux Légers ou des particuliers comme XXX ont pour mission de démocratiser l'habitat réversible par la pédagogie.
Dernier inconvénient très contraignant : les flous juridiques.
Aujourd'hui, on manque d'un cadre réglementaire pour ce type d'habitats légers. Cela dépend des règles inscrites dans le PLU de chaque commune et du bon vouloir du maire pour ce type de bercail.
Ce qui peut donner des situations rocambolesques à l'instar de celui d'Harald et Amalia avec leur maison en terre-paille en Bretagne.
👉 Un article complet arrive prochainement sur la législation des habitats réversibles, promis.
Pour conclure
Les habitats légers reflètent le désir de participer à la transition climatique, grâce à un mode de vie plus sobre et durable.
Si les habitats réversibles sont bien écologiques et économiques, ils permettent aussi de répondre en partie à la crise du logement en France.
C'est avant tout la méconnaissance de ce type d'habitat alternatif et un manque de cadre juridique qui entraine la méfiance des élus pour les accueillir dans leurs communes.
Et toi, serais-tu prêt à sauter le pas ? Parle-moi de ton projet ou de ton expérience en commentaire 👇
Sources
Les Trulli d’Italie : une méthode de construction écologique
Les Trulli d’Italie : une méthode de construction écologique
L'Italie est célèbre pour son art, sa culture, sa cuisine et son architecture unique. Parmi ses trésors architecturaux, les trulli sont des maisons en pierres sèches aux toits coniques.
Oui, ces "maisons de hobbits" semblent venir d'un autre monde. Elles sont pourtant l'exemple unique d'une construction à la fois écologique et durable.
Comment sont construites les maisons trulli ? Pourquoi sont-elles considérées comme une construction éco-responsable ?
Prend ton sac, je t'emmène en voyage dans la région des Pouilles, dans le sud de l'Italie.
Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉
- C’est quoi les maisons trulli ?
- Les maisons trulli : des constructions locales et réversibles
- Comment sont construits les trulli ?
- Une maison bioclimatique adaptée au territoire des Pouilles
- La construction de trulli : des maisons ingénieuses, mais imparfaites
- Comment s’en inspirer pour son bercail ?
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir :
C'est quoi un trullo ?
C'est une petite maison paysanne de la région des Pouilles en Italie.
Quelles sont les spécificités des maisons trulli ?
Ce sont des constructions en pierre sèche sans mortier. Elles sont constituées d'une base (murs) généralement sphérique et d'un toit en coupole.
Quels sont les avantages des trulli ?
Ce sont des bercails économiques et solides, bâtis avec des matériaux locaux (calcaire). Les murs offrent une isolation thermique adaptée au climat des Pouilles et la construction permet de recueillir l'eau de pluie.
C'est quoi les maisons trulli ?
Les maisons trulli (trullo au singulier) désignent des habitations rurales en pierres sèches, surmontées d'un toit en coupole, conique ou pyramidal.
Au sens premier, il s’agit d'une habitation permanente pour des petits paysans et des ouvriers agricoles. On y retrouve une pièce centrale avec un arc clavé, accolée d'une ou deux pièces plus petites servant de chambre ou de cuisine.
Les trulli sont des constructions typiques de la région des Pouilles au sud de l'Italie. Elles sont soit éparpillées dans la campagne de la province de Bari, soit elles forment une véritable ville comme Alberobello, Locorotondo et Cisternino.
Les plus anciens trulli remontent au XIVe siècle, ils font partie de la ville d'Alberobello.
Bon à savoir (pour se la raconter en société)
Les tout premiers trulli datent de la préhistoire. On les retrouvait déjà dans la Valle d’Itria en Italie, et plus largement en Méditerranée.
À l'origine, les trulli constituaient des abris temporaires pour les bergers et les animaux ou pour entreposer les outils agricoles.
Cependant, l'origine de leur forme est encore plus ancienne avec la colonisation de l'Italie par les Grecs entre -800 et -500 ans. Elle s'inspirerait des Tholos, des chambres funéraires grecques dotées d'un toit en coupole.
Les maisons trulli : des constructions locales et réversibles
Les trulli seraient-ils les premières maisons écologiques ? On pourrait le penser.
Leur architecture et leur construction dépendent de 2 éléments principaux :
🌍 La spécificité de la région
Oui, la région des Pouilles est riche en pierre et la Valle d’Itria est caractérisée par des roches calcaires.
Les trulli sont construits à l’aide de dalles de calcaire, ramassées dans les champs voisins.
En préparant le sol à la plantation, les paysans récupéraient facilement ces pierres. Ils disposaient ainsi d'une matière robuste et économique pour leur habitation.
💰 Une histoire d'impôt
L'être humain peut être très débrouillard quand il s'agit de ne pas payer d'impôt. Nos ancêtres n'y font pas exception.
Les maisons trulli sont spécialement conçues pour être construites, détruites puis reconstruites en peu de temps.
Vers le XVe siècle, les habitations permanentes sont fortement taxées par le roi de Naples.
Avec le trullo, les habitants peuvent démanteler rapidement leur bercail. C'est plutôt pratique lorsque les inspecteurs des impôts sont de passage dans la région 😉 .
Comment sont construits les trulli ?
Les trulli d'Italie sont bâtis selon une technique de construction traditionnelle méditerranéenne, utilisée depuis plusieurs milliers d'années.
Il s'agit d'une construction en pierre sèche sans mortier, c’est-à-dire sans joint entre les pierres.
En simplifiant, la structure d'un trullo est composée de 2 éléments : la base (murs) et le dôme (toit).

🧱 Les murs
Pour faire les fondations, on commence par creuser afin de trouver un sol solide.
Les murs des trulli sont construits directement sur la roche. De manière sphérique, les dalles de calcaire sont posées les unes sur les autres.
Les murs, qui s'élèvent entre 1,60 et 2 m, sont érigés en rétrécissant de plus en plus les anneaux du cercle.
Les murs se doivent d'être épais (entre 0,80 et 2,70m) pour supporter le poids du toit. Ils sont généralement constitués de 3 assemblages :
- La première épaisseur est faite de grosses pierres pour l'ossature intérieure,
- La deuxième épaisseur agit comme "un isolant" de cette première paroi grâce à des pierres plus petites. C'est une cavité comprise entre la première et la troisième épaisseur.
- La dernière épaisseur représente l'ossature extérieure faite à nouveau avec de grosses pierres.

À l'époque, les trulli étaient en pierre apparents, sans enduit de façade, mais le trullo était plâtré à l'intérieur avec de la chaux.
Aujourd'hui, pour résister aux intempéries, les murs peuvent aussi être chaulés à l'extérieur. En effet, la chaux représente un traitement durable contre la pluie notamment.
Les murs sont percés d’une porte et de petites fenêtres.
🏠 Le toit et le pinacle
Le toit conique repose directement sur les murs grâce à des voûtes d’angle. Il n'y a pas de charpente.
La construction du dôme est une disposition des pierres dans une série de cercles concentriques superposés et décalés vers le centre, à mesure qu'elles sont érigées vers le haut.
La toiture est aussi bâtie en deux couches :
- Un dôme intérieur de pierre taillée en voûte ou comme les tholos (image),
- Un cône extérieur étanche en dalles de calcaire légèrement inclinées vers l'extérieur pour empêcher les infiltrations d'eau de pluie. C'est une chiancarelle, son épaisseur est comprise entre 5 et 7 cm.

Ces dispositions ingénieuses du toit permettent aussi de recueillir l’eau de pluie. Par l’intermédiaire de pierres creusées en gouttière, l'eau se retrouve stockée dans une citerne sous la maison.
Un pinacle peut coiffer le toit. Il s'agit d'une décoration en pierre blanchie à la chaux qui sert à embellir le trullo. Il peut être sculpté de formes différentes : sphère, étoile, corne, croix, oiseau.
Bon à savoir
Ce pinacle représente la signature des maçons-tailleurs de pierre qui ont édifié ces bâtiments. Selon la légende, il reflète la situation économique ou sociale de la famille qui habite la maison.
🎨 L'aménagement intérieur
La cheminée, le four, les étagères et les alcôves sont directement encastrés dans l’épaisseur des murs. Les sols sont en dalles calcaires.
Dans certains grands trulli, à la naissance de la voûte, on retrouve un plancher en bois qui sert soit de grenier pour stocker les denrées, soit d'un espace habitable supplémentaire.
Une maison bioclimatique adaptée au territoire des Pouilles
Le climat des Pouilles se caractérise par des hivers courts et doux et de longs étés chauds et étouffants. Dans ce cas, les paysans se protègent plutôt de la chaleur estivale que du froid.
Les trulli offrent un confort optimal tout au long de l'année. Ils permettent de réguler "naturellement" le microclimat à l'intérieur de l'habitat grâce à 4 éléments :
🧱 L'épaisseur des murs
Avec les 3 strates de pierres qui composent les murs, ces derniers offrent une isolation thermique importante.
Ce qui permet d'accumuler la chaleur pendant la journée pour la libérer lentement pendant les nuits fraîches d'hiver. Pour la même raison, en été, l'onde thermique décalée fait que la perception de la chaleur extérieure est très atténuée à l'intérieur du bâtiment (au moins 6-8 degrés de moins).
🪨 La disposition des pierres qui forment le toit
L'inclinaison des plaques de calcaire qui composent le dôme reflète les rayons solaires obliques en été. En hiver, cette même inclinaison permet le passage des rayons d'hiver presque horizontaux, lorsque le soleil est particulièrement bas.
Le plâtre blanc en mortier de chaux et la plante compacte et carrée répondent également à des besoins spécifiques d'abri de la chaleur estivale.
⚪ Les voûtes intérieures
Les voûtes du trullo et une petite ouverture au sommet permettent aussi une ventilation naturelle selon l’effet combiné Bernoulli-Venturi.
Résultat : ce qui induit l’air chaud à l’intérieur à s’échapper des ouvertures situées en haut. En hiver, la chaleur accumulée dans le dôme pendant la journée est libérée pendant la nuit.
💧 La citerne d'eau sous le sol

Dernier élément : la fameuse citerne d'eau sous le sol.
Bien qu'il s'agisse d'un système naturel efficace de régulation de la température d'un point de vue bioclimatique, il était autrefois exploité comme approvisionnement en eau de la famille, qui pouvait ainsi disposer d'un bien précieux et vital.
La citerne faisait partie d'un "système" sophistiqué de collecte des eaux de pluie, ou plutôt était son ancêtre : à la base des dômes, un système de canaux en pierre acheminait l'eau à l'intérieur, pour qu'elle soit disponible si nécessaire.
Je te raconte tout ça, parce que je l’ai moi-même testé lors de mon voyage en Italie. J’ai été surprise par la température ambiante constante de la maison, ainsi que ses voutes intérieures sans charpente.
Construction trulli : des maisons ingénieuses, mais imparfaites
Les avantages du trullo :
- Une maison économique, bâtie sans mortier avec des matériaux naturels et locaux ;
- Un habitat réversible, qui offre une flexibilité pour déconstruire et reconstruire rapidement ;
- Des murs épais qui conservent la chaleur en hiver et la fraicheur en été ;
- Un système de récupération d'eau de pluie par la toiture et conservée dans une citerne située sous la maison.
Les inconvénients du trullo :
- Un habitat qui demande énormément d'espace au sol pour supporter le poids de la coupole grâce aux murs ;
- La taille limitée des maisons, car les murs ne peuvent pas être trop hauts en raison de la technique de construction en encorbellement. Cela peut rendre la construction de trulli moins pratique pour les familles plus nombreuses ou les personnes ayant des besoins spécifiques en matière d'espace.
- Un manque de ventilation et de lumière naturelle dû au peu d'ouverture. L'humidité s'accumule rapidement, notamment pendant de rudes périodes hivernales.
- L'entretien régulier du toit en pierre pour éviter les infiltrations d'eau.
Malgré ces inconvénients, la construction des trulli reste une méthode durable et respectueuse de l'environnement, offrant une alternative intéressante à la construction conventionnelle moderne.
Comment s'en inspirer pour son bercail ?
Le premier principe à retenir est de s’adapter à son environnement local. On pense donc au climat et aux spécificités de la région pour se fournir en matériaux.
Si tu veux te frotter à l’auto-construction en pierre sèche, une bonne idée serait de commencer par une partie de ton bercail. Cela peut être comme un garage ou bien une pièce attenante, tout dépend de la place au sol dont tu disposes.
La dernière chose que je retiens et que je te partage est l’utilisation de la chaux comme enduit naturel. ll peut-être aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Bon à savoir
Les maisons trulli sont comparées avec d’autres constructions similaires (forme, technique, matériaux) dans le monde.
C’est le cas des Pinnettas en Sardaigne, des Tuculs africains, ou encore des Capitelles que l'on retrouve en France dans le Gard, l’Ardèche, l’Hérault et l’Aude.
Pour conclure
Nous terminons notre voyage, j'espère que cet article t'a intéressé.
Les trulli d'Italie sont aussi fascinants qu'uniques. Ils s'intègrent parfaitement dans leur environnement d'origine et ils offrent une architecture bioclimatique.
Ces maisons sont l'exemple d'une construction écologique traditionnelle qui a résisté à l'épreuve du temps. Ces édifices en pierre sèche sont la preuve vivante que l'on peut utiliser les ressources locales et naturelles pour construire des maisons durables.
Qu'est-ce que cela t'évoque ? Partage-moi ta réflexion en commentaire.
Sources
https://whc.unesco.org/fr/list/787/