Quelles aides pour la rénovation énergétique en 2022 / 2023 ?
Quelles aides pour la rénovation énergétique en 2022 / 2023 ?
L’hiver arrive en force cette année. Et avec lui, un plan de sobriété énergétique annoncé par le Gouvernement le 6 octobre 2022. Entre l’augmentation des prix de l’énergie et le durcissement de la législation sur les logements considérés comme des passoires énergétiques (catégorie PEE de E à G), passer par la case “rénovation énergétique” de son bercail apparait comme une bonne idée.
Oui, mais voilà. La législation sur la rénovation se durcit et l’éco-rénovation a un coût comme n’importe quels travaux. On ne va pas se mentir, les prix peuvent vite grimper pour atteindre des sommets. En parallèle les aides se multiplient. On entend parler de MaPrim Renov’, de CEE, de chèque énergie… Mais, on perd vite le fil de nos possibilités. Alors, quelles sont les aides auxquelles on peut prétendre ? Comment en bénéficier ? Pour quels travaux ? Je t’explique tout dans ce guide complet sur les aides d'éco-rénovation possibles proposées par le ministère de l’Économie.
Sommaire : tu veux un complément d'info ? Rends-toi à la section voulue 😉
⏳ ”Vite Fred, je n’ai pas le temps de tout lire.” Alors, voici les points à retenir :
👉 La rénovation énergétique des logements répond à un triple enjeu :
1. lutter contre le changement climatique,
2. soutenir le pouvoir d’achat
3. améliorer la qualité de vie des Français.
👉 Quels sont les travaux concernés par la rénovation énergétique ?
1. Les travaux d’isolation
2. Les travaux liés au chauffage et à sa régulation
3. Les travaux de ventilation
👉 7 aides à la rénovation énergétique de ton bercail à prendre en compte :
1. MaPrimeRénov’
2. MaPrimeRénov’ Sérénité
3. TVA à 5,5%
4. Éco-prêt à taux zéro
5. Coup de pouce économie énergie
6. Chèque énergie
7. Certificats d’Économies d’Énergie
Bonus : aides locales, exonération de taxe foncière, réduction d’impôt Denormandie.
Aides pour la rénovation énergétique : quels travaux sont concernés ?
La rénovation énergétique désigne 3 types de travaux :
- L’isolation ;
- Le chauffage et sa régulation ;
- La ventilation.
Rappel
La rénovation énergétique comprend tous les travaux d’un bâtiment (résidentiel, tertiaire…) qui permettent de réduire la consommation énergétique de ce bâtiment et des personnes qui l’occupent. Ces travaux ont aussi pour but de décarboner les énergies liées au confort thermique.
Les travaux d’isolation, les travaux les plus rentables
Les travaux d’isolation sont pluriels : murs, fenêtres, combles, sols… Ils permettent de renforcer l’enveloppe thermique de votre bercail et ils limitent les pertes de chaleur.
- L’isolation des murs
Les murs de ton logement peuvent représenter jusqu'à 25 % des pertes de chaleur ! Autant limiter le gaspillage dès que possible. Cela sera une bonne nouvelle pour la planète ET pour ton porte-monnaie.
L’isolation des murs peut se faire de 2 manières :
- par l’intérieur, en posant un isolant directement sur la paroi du mur. L’isolant est alors soufflé entre le mur et une contre-cloison ;
- par l’extérieur, en posant l’isolant directement sur les parois extérieures. Ces travaux se font généralement lors d’un ravalement de façade, car ils sont plus chers. Mais, l’isolation par l’extérieur est plus efficace contre les déperditions de chaleur.
- L’isolation des combles
On les oublie souvent, et pourtant, ils devraient être votre priorité. Pourquoi ? Parce que dans une maison mal isolée, 25 à 30 % des déperditions énergétiques s’effectuent par la toiture, selon l’ADEME. En rénovant le toit de ton bercail, tu réaliseras à coup sûr des économies d’énergie importantes.
- L’isolation des fenêtres
Les ouvrants d’une maison ou d’un appartement représentent entre 10 à 15% de déperditions thermiques. Pour plus d’efficacité, il est recommandé de changer l’ensemble des fenêtres et portes-fenêtres :
- le dormant : le châssis de la fenêtre
- l’ouvrant : la fenêtre elle-même
Ces deux éléments impliquent de bien choisir le matériau utilisé (bois, PVC, aluminium), selon les avantages de chacun. Tu trouveras aussi des menuiseries dites mixtes qui combinent deux types de matériaux.
- les parois vitrées : le vitrage, qui représente la plus grande surface en contact avec l’extérieur. Il est possible de remplacer ton simple vitrage par du double vitrage, du vitrage à isolation renforcée (VIR) ou par du triple vitrage.
- L’isolation du sol
Les sols de ton logement représentent jusqu’à 10% de gaspillage énergétique. Le plus souvent, les travaux représentent la pose de panneaux isolants sur le plafond de la cave ou du garage. Ces panneaux peuvent être aussi installés directement sur ton parquet et ton carrelage.
L’isolation des planchers assure un confort thermique et phonique, en plus de réaliser des économies d’énergie.
Bon à savoir : le choix de l’isolant n’est pas anodin !
Aujourd’hui, il existe des :
- isolants synthétiques (pas top du tout pour la planète),
- des isolants minéraux (ex : laine de verre, laine de roche),
- et des isolants biosourcés, les plus écologiques du marché. Ce sont ces derniers qui sont favorisés dans le cadre de la RE2020.
Les travaux liés au chauffage
Nos appareils de chauffage et production d’eau chaude sont vieillissants. En les remplaçant par des équipements plus performant et moins polluants, tu feras aussi des économies d’énergie. Ici, les travaux comprennent :
- l’installation d’un équipement de chauffage
- l’installation d’un équipement de production d’eau chaude
- la régulation du chauffage
Le système solaire combiné (SSC)
Ce système de chauffage fonctionne grâce à l'énergie solaire thermique. C’est le soleil qui chauffe des capteurs thermiques afin de monter en température l'eau du circuit de chauffage.
La pompe à chaleur
La pompe à chaleur, ou la PAC de son surnom, utilise des énergies renouvelables comme l’eau, l’air ou la géothermie pour générer de la chaleur à l’intérieur du bercail. Certains modèles peuvent même remplacer les radiateurs, ce qui assure un gain de place. Le coût est compris entre 6.000€ et 18.000€, alors autant profiter des aides de l’État qu’on dispose. Je te les explique dans la prochaine partie de l’article.
Le chauffage au bois
Le chauffage au bois est la solution la moins onéreuse selon l’ADEME. À voir sur le long terme avec l’inflation que l’on subit depuis quelques mois. Le bois comme source de chauffage est performante, c’est une énergie renouvelable et écologique. Il faut néanmoins pouvoir la stocker chez soi. Tu peux trouver des poêle à bois à partir de 200€. Le prix peut atteindre jusqu’à 10.000€ pour une chaudière à bûches et jusqu’à 20.000 € pour une chaudière à granulés.
Le chauffe-eau thermodynamique et le chauffe-eau solaire
Le premier chauffe-eau utilise les calories présentes dans l’air extérieur pour chauffer l’eau. Le chauffe-eau thermodynamique divise tes dépenses en eau chaude par 2 ou par 3. Le prix moyen est de 2 500 €.
Plus cher à l’achat (moyenne de 6.000€), mais vite rentabilisé, le chauffe-eau solaire est équipé de panneaux solaires thermiques, qui chauffent l'eau aussi grâce à l'énergie du soleil. Cet appareil assure entre 60% à 80% des besoins en eau chaude d'un foyer.
La régulation du chauffage
Différents équipements de régulation du chauffage t’aident à réduire ta consommation :
- Le robinet thermostatique : directement installé sur ton radiateur, il contrôle et d’ajuste la température de la pièce.
- Les thermostats connectés : ils réduisent les déperditions d’énergie en ajustant les consommations de chauffage à ton emploi du temps.
- Les équipements de chauffage connectés : coucou les chaudières, les chauffe-eau et radiateurs qui se contrôlent à distance.
Les travaux pour optimiser la ventilation
Si ton bercail est bien isolé, l’air extérieur y rentre moins facilement. Logique ! Du coup, il est indispensable de penser à des travaux de ventilation pour assurer le renouvellement de l’air.
Savais-tu que la qualité de l’air peut t’aider à faire des économies d’énergie ? En effet, en limitant la pollution intérieure, il est plus facile de chauffer ton chez-toi, plus rapidement. De plus, si l’air intérieur est très humide, il entrainera des moisissures qui dégraderont inévitablement ton logement.
Alors, la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) est fortement recommandée. Il existe :
- La VMC simple flux qui extrait l’air vicié vers l’extérieur et introduit de l’air neuf grâce des entrées d’air. Tu as déjà dû en voir, elles sont le plus souvent situées directement sur les fenêtres.
- La VMC double flux qui fonctionne de la même manière. La différence est qu’elle préchauffe aussi les entrées d’air.
Quelles sont les aides de l’État pour 2022 ?
L’État met à disposition des aides et crédits d’impôt d’économies d’énergie pour financer tes travaux de rénovation énergétique. Prends un carnet et un stylo, il y a des notes à prendre 😉
MaPrimeRénov’, la principale aide publique aux travaux d’économie d’énergie
MaPrimeRénov’, c’est quoi ?
Cette aide de l’État est née de la fusion des deux aides majeures pour les travaux de rénovation énergétique : le Crédit d'impôt (CITE) et « Habiter Mieux Agilité » de L'Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat (ANAH).
MaPrimeRénov’, quels travaux sont éligibles ?
Elle finance les travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation ou d’audit énergétique d’une maison individuelle ou d’un appartement en habitat collectif.
MaPrimeRénov’, pour qui ?
Elle s’adresse à tous les ménages, copropriétés et propriétaires bailleurs, qui entreprennent des travaux de rénovation énergétique. Conditions : pour ta résidence principale de plus de 15 ans d'âge ou construite depuis au moins deux ans lors du remplacement d'une chaudière au fioul.
MaPrimeRénov’, pour quel montant ?
Elle est établie selon un barème qui prend en compte tes revenus et le gain écologique des travaux réalisés. Pour t’aider, ce barème prend la forme d'un code couleur (bleu, jaune, violet et rose). Tu connais le montant auquel tu peux prétendre avec le simulateur de MaPrimeRénov’.
MaPrimeRénov’, comment en bénéficier ?
Tes travaux doivent faire l’objet d’un devis. S’ils ont commencé depuis le 1er octobre 2020, ils sont éligibles aux nouvelles modalités de l'aide. Les travaux doivent être effectués par des entreprises labellisées RGE (reconnues garantes pour l’environnement).
Puis, il suffit de compléter le dossier de demande d'aide MaPrimeRénov' à déposer sur le site www.maprimerenov.gouv.fr.
👌 Coup de pouce supplémentaire !
Ma primeRénov' est cumulable avec :
- les Certificats d’économie d’énergie (CEE),
- les aides des collectivités locales ou celles d'Action logement, - le taux réduit de TVA à 5,5 %
MaPrimeRénov’ Sérénité, pour les ménages les plus modestes
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MaPrimeRénov’ Sérénité, c’est quoi ?
C’est un accompagnement et une aide financière pour les ménages plus modestes.
MaPrimeRénov’ Sérénité, quels travaux sont éligibles ?
Tous les travaux de rénovation énergétique du logement : isolation, chauffage, ventilation ou d’audit énergétique.
MaPrimeRénov’ Sérénitçe, pour qui ?
Pour les ménages aux ressources modestes selon ce barème de l’ANAH. Pour les propriétaires occupant un logement individuel, Pour les propriétaires bailleurs. Pour les syndicats de copropriétaires. Conditions : pour ta résidence principale de plus de 15 ans d'âge ou construite depuis au moins deux ans lors du remplacement d'une chaudière au fioul.
MaPrimeRénov’ Sérénité, pour quel montant ?
- Catégorie ressources très modestes : 50 % du montant total des travaux HT. L’aide MaPrimeRénov' Sérénité est de 15 000 € maximum.
- Catégorie ressources modestes : 35 % du montant total des travaux HT. L’aide MaPrimeRénov' Sérénité est de 10 500 € maximum.
MaPrimeRénov’ Sérénité, comment en bénéficier ?
Avoir les devis des travaux est nécessaire, tout comme passer par des entreprises labellisées RGE. Ton logement doit avoir plus de 15 ans.
Il suffit de faire la demande d’aide en ligne : https://monprojet.anah.gouv.fr
👌 Coup de pouce supplémentaire !
Ma primeRénov' Sérénité est cumulable avec :
- le bonus sortie de passoire thermique,
- le bonus BBC,
- les Certificats d’économie d’énergie (CEE),
- le Coup de pouce économies d'énergie
💡 Bon à savoir :
Les aides MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov’ Sérénité ne sont pas cumulables entre elles.
TVA à 5,5 % pour les travaux d'amélioration de la qualité énergétique
TVA à 5,5 %, c’est quoi ?
La réduction de la TVA de 20% à 5,5% pour certains travaux qui vise à rénover votre logement et à améliorer sa performance énergétique.
TVA à 5,5 %, quels travaux sont éligibles ?
Tous les travaux de rénovation énergétique du logement : isolation, chauffage, ventilation ou équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable. Retrouve-la liste complète des travaux à la TVA à 5,5%.
TVA à 5,5 %, pour qui ?
- Pour les propriétaires occupants, bailleurs ou syndicats de propriétaires.
- Pour les locataires et occupants à titre gratuit.
- Pour les sociétés civiles immobilières.
TVA à 5,5 %, comment en bénéficier ?
Ton logement doit être achevé depuis plus de 2 ans, il peut être occupé à titre de résidence principale ou secondaire. Tes travaux et tes équipements soient facturés par une entreprise.
Pour les travaux d'un montant supérieur à 300 €, tu dois remettre à l’entrepreneur une attestation spécifique confirmant le respect des conditions d'application des taux réduits de TVA. Tu la trouveras sur ce site : https://www.economie.gouv.fr/particuliers/tva-taux-reduits-travaux
💡 Bon à savoir :
Il existe aussi une TVA à 10% pour certains travaux de rénovation énergétique.
Éco-prêt à taux zéro
Éco-prêt à taux zéro, c’est quoi ?
C’est un emprunt sans intérêts disponible jusqu’en décembre 2023. Il sert à financer les travaux de rénovation énergétique de ton bercail sans avancer la trésorerie ni payer d'intérêts.
Éco-prêt à taux zéro, pour qui ?
- Pour les propriétaires occupant ou bailleurs.
- Pour les sociétés civiles non soumises à l’impôt sur les sociétés, dont au moins un des associés est une personne physique.
Éco-prêt à taux zéro, quels travaux sont éligibles ?
Pour l’isolation thermique de la toiture, des murs extérieurs, des fenêtres et portes donnant sur l'extérieur et des planchers bas.
Pour l’installation ou le remplacement d'un chauffage ou d'un équipement de production d'eau chaude sanitaire.
Pour l’installation ou le remplacement d'un chauffage ou d'un équipement de production d'eau chaude sanitaire, qui utilisent une source d'énergie renouvelable.
Éco-prêt à taux zéro, pour quel montant ?
L'éco-prêt à taux zéro est compris entre 7.000 € et 50.000 € selon les travaux. Il est remboursable sur une durée de 20 ans maximum.
💡 Bon à savoir :
L'éco-prêt à taux zéro est accessible sans condition de revenus !
Éco-prêt à taux zéro, comment en bénéficier ?
Ton logement doit être terminé depuis plus de 2 ans à la date de début des travaux. Pour les bailleurs, le logement doit être loué comme résidence principale. Les travaux doivent être fait par une entreprise RGE.
Un seul éco-prêt à taux zéro peut être accordé par logement. Petite exception, tu peux avoir recours à un éco-prêt à taux zéro complémentaire. Le montant global des deux emprunts ne doit pas être supérieur à 30 000 €).
Tu dois solliciter ce prêt directement dans une banque agréée pour l’éco-prêt à taux zéro.
👌 Coup de pouce supplémentaire !
L’éco-PTZ est cumulable avec :
- MaPrimeRénov’,
- les aides de l'Agence nationale de l'habitat (Anah)
- les aides des collectivités territoriales,
- les certificats d’économies d’énergie,
- le prêt à taux zéro pour l’accession à la propriété
Coup de pouce économies d'énergie pour tous
Coup de pouce économies d'énergie, c’est quoi ?
Ce sont différentes primes, généralement cumulables avec les autres aides, pour financer certains travaux de rénovation énergétique.
Coup de pouce économies d'énergie, quels travaux sont éligibles ?
La prime se décline pour le chauffage, l’isolation, le thermostat avec régulation performante et la rénovation globale.
Coup de pouce économies d'énergie, pour qui ?
Depuis 2019, tous les ménages peuvent en bénéficier.
Coup de pouce économies d'énergie, pour quel montant ?
Tout le monde peut en bénéficier, propriétaire ou locataire, pour les résidences principales et secondaires. Accessible sans condition de ressources, les montants des primes eux sont calculés en fonction du niveau de ressources. Avec ce lien, tu trouveras les tableaux et les montants auxquels tu peux prétendre selon ta situation.
Coup de pouce économies d'énergie, comment en bénéficier ?
Tu dois te rapprocher d'un organisme signataire de la charte d'engagement liée à la prime (Spoiler alert : ce sont principalement des vendeurs d'énergie). Sur le site du service public, tu trouveras toutes les spécifications de la démarche selon ton projet de rénovation énergétique.
Encore une fois, conserve tous les devis et les factures des travaux réalisés par un professionnel RGE.
👌 Coup de pouce supplémentaire !
Coup de pouce économies d'énergie est cumulable avec :
- MaPrimeRénov’,
- le prêt à taux zéro.
💡 Bon à savoir :
Les primes “Coup de pouce économies d'énergie” ne sont pas cumulables avec les offres des acteurs éligibles au dispositif CEE.
Chèque énergie, pour tes factures d’énergie ou tes travaux de rénovation
Chèque énergie, c’est quoi ?
Cette aide a pour but d’aider les ménages à régler leur facture d’énergie de ton bercail. Elle peut aussi participer à prendre en charge leurs travaux de rénovation thermique. Cette aide remplace les tarifs sociaux de l'énergie depuis 2018.
Chèque énergie, quels travaux sont éligibles ?
Le chèque énergie peut être utilisé pour payer :
- des factures d'énergie (électricité, gaz, chaleur, fioul, bois…) directement auprès des fournisseurs,
- les travaux de rénovation et d’isolation qui réduit la consommation d'énergie de ton bercail.
Chèque énergie, pour qui ?
Pour les 5,8 millions de ménages aux revenus modestes. Tu peux savoir si tu es éligible en utilisant le simulateur sur chequeenergie.gouv.fr
Chèque énergie, pour quel montant ?
Attribuée sous conditions de ressources (revenu fiscal de référence + consommation du foyer en énergie), le montant du chèque énergie est compris entre 48 € à 277 € par an.
Chèque énergie, comment en bénéficier ?
Le chèque énergie 2022 est envoyé automatiquement par courrier à ton domicile en avril. Vérifie ton éligibilité sur chequeenergie.gouv.fr.
💡 Bon à savoir nº1 :
Les chèques énergie 2022 peuvent être utilisés jusqu'au 31 mars 2023.
💡 Bon à savoir nº2 :
Un chèque énergie exceptionnel, entre 10€ et 200€, est délivré aux Français qui se chauffant au fioul pour faire face à la hausse des prix. Il sera versé en novembre 2022.
Les Certificats d’Economies d’Energie (CEE)
Les CEE, c’est quoi ?
Les fournisseurs d’énergie, comme EDF, Engie… aident les ménages dans la réalisation de travaux énergétiques. Ces aident prennent la forme de :
- diagnostics
- prêt à taux bonifié
- prime, comme une remise sur votre facture d’énergie ou un bon d’achat…
En contrepartie de ces aides, les entreprises obtiennent des certificats attestant auprès de l’État qu’elles ont bien rempli leur obligation d’inciter les consommateurs à réaliser des économies d’énergie.
Les CEE, quels travaux sont éligibles ?
Ce sont les fournisseurs d’énergie qui choisissent les travaux et équipements éligibles qu’ils soutiennent et la nature des aides susceptibles d’être débloquées. Il s’agit généralement de travaux d’isolation et d’installations d’équipements de chauffage.
Les CEE, pour qui ?
Les propriétaires ou locataires, de la résidence principale ou secondaire.
Les CEE, pour quel montant ?
Le montant dépend du fournisseur d'énergie, de tes travaux, des économies d'énergie réalisées et de tes revenus. Certains offre une simulation sur leur site web, fais donc jouer la concurrence 😉.
Les CEE, comment en bénéficier ?
Prouver que les travaux ont été faits par un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE).
👌 Coup de pouce supplémentaire !
Les CEE sont cumulables avec :
- MaPrimeRénov’,
- le prêt à taux zéro.
Les autres aides :
- Les aides locales : l’ANIL recense toutes les aides proposées dans chaque région et commune pour améliorer la performance énergétique de ton bercail.
- Exonération de la taxe foncière : certaines collectivités exonèrent temporairement une partie ou l’ensemble des taxes foncières, les foyers réalisant des travaux de rénovation énergétique.
- Réduction d’impôt Denormandie : ce dispositif permet aux particuliers d’acheter et rénover un bercail dans les quartiers dits « Action coeur de ville » en recevant une réduction d’impôt sur le revenu. Les travaux à réaliser doivent représenter au moins 25 % du prix total de l’habitation.
💡 Bon à savoir :
Nouveau service France Rénov' Le Gouvernement offre un nouveau service, appelé France Rénov’, depuis janvier 2022. Ce site france-renov.gouv.fr a pour but d’informer et d’accompagner les ménages dans leur projet de rénovation.
Nouvelle aide à la rénovation énergétique : cap sur 2023
Si la majorité des aides citées se voient reconduites pour l’année 2023, une obligation fait son apparition. Il s’agit de l'Accompagnateur Rénov'.
Pour bénéficier de subventions et d’aides pour ses travaux de rénovation énergétique (comme MaPrimeRénov' et celles délivrées par l'Agence nationale de l'habitat), tu devras passer par cet accompagnateur.
Mis en place pour simplifier les démarches administratives, l’Accompagnateur Rénov' est un assistant à maîtrise d'ouvrage agréé par l'État ou désigné par une collectivité locale. Il doit réaliser obligatoirement :
- une évaluation de l'état de ton habitat et de la situation de ton foyer ;
- un audit énergétique ou la présentation d'un audit énergétique existant ;
- la préparation et l'accompagnement à la réalisation du projet.
Pour conclure
J’espère que cet article t’a aidé à y voir plus clair parmi les aides proposées par l’État.
Dès que tu as un projet de rénovation énergétique, prends le temps de calculer les aides auxquelles tu as le droit. Certaines sont cumulables, d’autres non. Je t’avais dit que le papier et le stylo seraient importants 😜. En résumé, l’aide principale est MaPrimeRénov’ et quelle que soit l’aide demandée, fais réaliser tes travaux par une entreprise RGE.
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Sources
https://www.economie.gouv.fr/particuliers/aides-renovation-energetique#
La RE2020, une excellente nouvelle pour l'éco-construction
La RE2020, une excellente nouvelle pour l’éco-construction
La Réglementation Environnementale 2020, ou RE2020 si tu préfères le diminutif, est entrée en vigueur le 1er janvier 2022 pour les bâtiments d’habitation. Si elle apporte des avancées concernant la construction en limitant l’impact sur notre belle planète, elle oblige aussi les professionnels du secteur à repenser leurs méthodes de travail. Si tu prévois de rénover ou de construire ton bercail, tu es forcément concerné par cette nouvelle norme. Quelles sont les nouvelles consignes de la RE2020 ? Quels sont les principaux impacts sur les projets de construction ? En quoi l’éco-construction deviendra-t-elle une norme ? Je te dis tout dans cet article.
"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"
Voici les points à retenir de la RE2022 ici :
Quand commence la RE2020 et qui est concerné ?
À partir du 1er janvier 2022, la RE2020 concerne la construction entière ou en partie de bâtiments à usage d’habitation. Les autres bâtiments seront concernés à partir du 1er janvier 2023.
Quels sont les 3 grands objectifs de la RE2020 ?
1. Des bâtiments moins énergivores et décarbonés.
2. Des constructions à bas carbone, grâce à différents modes de construction et de matériaux.
3. Des bâtiments plus agréables à vivre naturellement en cas de forte chaleur.
Quelles sont les exigences de la RE2020 ?
1. La prise en compte du climat pour améliorer le confort des bâtiments en été
2. La sobriété énergétique et les énergies renouvelables pour optimiser les bâtiments.
3. La favorisation de matériaux de construction durables, recyclables et locaux (ex : biosourcés)
Mais au fait, c’est quoi la rénovation énergétique ?
Lorsqu’on parle de rénovation énergétique, on fait référence à tous les travaux d’un bâtiment quel qu’il soit (maison, appartement, commerce, bibliothèque…), qui vise à réduire la consommation énergétique du bâtiment en question, ainsi que celle de ses habitants ou utilisateurs. L’enjeu de ces rénovations est également de décarboner les énergies qu’on utilise au quotidien pour notre confort thermique (isolation, chauffage, ventilation).
Par exemple, en rénovant les murs de sa maison, mon voisin isole le bâtiment par l’extérieur. Ces travaux permettent de réduire sa consommation de chauffage l’hiver, et de clim l’été.
🤔 La décarbonisation, ai-je bien lu ?
Je te rassure, tu as bien lu. La décarbonisation, c’est le fait de réduire son empreinte carbone. Comprends par-là, la baisse des émissions de gaz à effet de serre, du dioxyde de carbone (CO2) et du méthane (CH4). Tu auras deviné l’enjeu, celui de limiter l’impact sur le climat et notre belle planète.
La rénovation énergétique fait donc partie de la transition énergétique.
Petit point historique pour briller en société (ou pas !).
L’énergie est devenue un sujet “important” politiquement à partir du 1er, puis du 2e choc pétrolier. En 1991, l'AFME fusionne avec plusieurs autres agences qui concernent l’énergie en France pour devenir l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. La fameuse Ademe, qui est chargée des problématiques déchets et énergie.
En France, le thème de la rénovation énergétique a été remis sur le devant de la scène par le Grenelle de l'Environnement en 2007 (c’est tard, non ?). Puis, la rénovation énergétique a pris toute sa place lors de la Conférence environnementale de 2012. Cette dernière conforte que n’importe quelle rénovation doit être associée à une réflexion sur la consommation d'énergie des bâtiments rénovés.
Ok, et la RE2020 dans tout ça ?
La RT 2012, la base de la RE2020
Depuis 2007, la France a pour objectif de réduire par 4 ses émissions de gaz à effet de serre en 2050 par rapport à ses émissions de 1990. Scoop, 2050 est plus proche que ce que l’on croit, et je ne suis vraiment pas certaine qu’on y parviendra. À moins de se bouger rellement ! Bref, pour y parvenir :
- on construit des bâtiments neufs produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment à compter de 2020 ;
- on mise sur la rénovation des bâtiments existants (résidentiel et tertiaire).
Pourquoi met-on les bouchées doubles sur le secteur du bâtiment ? Parce qu’il représente le secteur économique le plus consommateur d’énergie en France (soit 44%). Il émet aussi environ 25% des émissions de CO2. Alors, autant y aller franco !
Une réglementation thermique apparait fin 2011, sous le petit nom de RT2012. C’est sûr, tu en as déjà entendu parler. Elle s’appuie sur 3 exigences de résultats :
- les besoins bioclimatiques du bâti (appelé Bbiomax) ; cela signifie que la construction tient compte des contraintes liées à cet environnement et en tire les bénéfices (exposition au soleil, au vent…). Le but est de limiter les besoins en énergie du bâtiment grâce à Mère-Nature, tout en garantissant un niveau de confort pour les occupants.
- La consommation d’énergie primaire (aka Cepmax) ; ici ce sont les consommations de chauffage, de refroidissement, d’éclairage, de production d’eau chaude sanitaire et d’auxiliaires (pompes et ventilateurs) qui sont dans le viseur. Les équipements doivent-être performants pour réduire la consommation énergétique.
- Le confort en été pour les bâtiments non climatisés (surnommé Ticréf). Pour certains bâtiments selon leur catégorie, le type d’occupation et leur localisation doivent limiter la température intérieure maximale que le bâtiment peut atteindre au cours d’une séquence de 5 jours très chauds d’été.
La RT2012 s’appuie aussi sur des exigences de moyens (comme l’étanchéité ou la surface vitrée) et des indices performants avec le traitement des ponts thermiques.
Fred, la RE2020 c’est quoi alors ? J’y arrive justement !
C’est quoi la RE2020 ?
La RE2020 est donc une réglementation environnementale qui concerne la performance énergétique et environnementale des constructions neuves. Toujours dans le but d’atteindre la neutralité carbone en 2050, l’enjeu de la RE2020 est de mieux protéger l’environnement. Et pour y arriver, la conception et la construction des bâtiments résidentiels et tertiaires se font en :
- optimisant les performances énergétiques grâce à la sobriété énergétique et en améliorant la décarbonation de l’énergie ;
- diminuant une nouvelle fois l’empreinte carbone. Ici, on mise sur la diversité des modes de construction et la mixité des matériaux (comme les biosourcés par exemple) ;
- garantissant des logements naturellement plus agréables en cas de temps chaud.
Tu comprendras que par son enjeu et ses objectifs, la RE2022 tend à remplacer notre vieille RT2012. La nouvelle réglementation va plus loin que les consommations d’énergie et les émissions de carbone des bâtiments. Elle prend aussi en compte celles liées à la phase de construction du bâtiment. Tu vois où je veux en venir ? C’est bien là que la bonne nouvelle arrive pour l’éco-construction. L’application de la RE 2020 devrait, d’ailleurs, permettre de diminuer de 30 % les besoins en énergie des bâtiments et d’agir en faveur de l’économie circulaire. Bref, je t’en dis plus d’ici quelques instants.
Quelle différence entre RT2012 et RE2020 ?
Il existe plusieurs différences, même si elles ne sautent pas aux yeux à la première lecture. Pour résumer, la RT2012 mise sur la réduction de la consommation des équipements, tandis que la RE2020 vise à réduire, voire à supprimer (on l’espère !), le gaspillage énergétique. Ce sont deux approches différentes.
- Une histoire de label pour rentrer en conformité
La RT2012 s’appuie sur le label BBC (Bâtiment Basse Consommation) qui limite la consommation d’énergie des logements à 50 kWh/m2. La RE2020 est plus stricte en imposant le standard BEPOS. Cela veut dire que le bâtiment doit produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. Ça ne te fait pas penser aux maisons positives ? Quand je te dis que la RE2020 donne un gros coup de pouce aux nouveaux modes et types de construction, je ne blague pas 😉
- Une consommation toujours plus optimisée
Avec la RT2012, c’est l’usage du chauffage, de la production d’eau chaude sanitaire, de la climatisation et de l’éclairage qui est contrôlé. La RE2020 en tient toujours compte, mais rajoute les appareils ménagers et électroménagers à sa liste. Elle intègre aussi l’impact carbone des bâtiments. Et ce n’est pas rien !
La RE2020, un pas en faveur de l’éco-construction
Des logements positifs
Ce qui change surtout avec la RE2022, c’est que l’hexagone passe d’une réglementation thermique à une réglementation environnementale. Elle est plus exigeante avec la filière de la construction. Son but est toujours d’aller plus loin dans des bâtiments moins énergivores.
C’est une bonne nouvelle concernant l’éco-construction qui tend à prendre la place qu’elle mérite dans le secteur du bâtiment. La RE2020 renforce les initiatives de construction durable.
🤔 Petit rappel de l’éco-construction
L’ éco-construction rassemble toutes les constructions ou tous les travaux de rénovation qui limitent l’impact des bâtiments sur l’environnement et le climat. On parle aussi de construction durable.
Une construction durable se concentre à la fois sur l’environnement et sur l’humain, depuis la recherche des matériaux jusqu’à l’utilisation quotidienne, en passant évidemment par la phase de construction. Les enjeux sont :
- d’assurer une performance énergétique optimale du bâtiment,
- de favoriser des matériaux de construction durables, recyclables et locaux.
Alors, comment construire des maisons positives ? Tout d’abord, les pros du BTP doivent répondre aux critères BEPOS. Tu te souviens, c’est ce que je te racontais dans le paragraphe précédent, les habitations doivent produire davantage d’énergie qu’elles n’en consomment. Bref, l’exemple le plus répandu est celui des panneaux solaires. Tu utilises une ressource naturelle ☀️ pour produire de l’énergie qui servira à te chauffer. Une isolation renforcée est aussi un élément important dans la construction de nouveaux bâtiments, puisqu’elle imite l’utilisation du chauffage, de la clim, de la ventilation… Bref, tu évites le gaspillage énergétique et tu réduis l’utilisation des énergies fossiles (celles qu’on veut éviter pour minimiser l’impact sur Mère-Nature). Pour résumer, grâce aux énergies renouvelables, nos bercails assurent une performance énergétique optimale.
🤔 Maison passive et maison positive, c’est la même chose, non ?
Eh bien non. La maison passive a une consommation en énergie très faible, voire inexistante, mais elle ne produit pas d’énergie. Alors que la maison positive, oui. Ces maisons positives, aussi appelées BEPOS ou Bâtiment à Énergie Positive), produisent donc de l’énergie. Elles respectent les consignes et contraintes de la RE2020.
Ensuite, les artisans ou les particuliers qui construisent eux-mêmes leur bercail ont l’obligation d’utiliser des matériaux de construction adaptés. Euh oui, mais encore ? Les pros du bâtiment prennent en compte l’impact de fabrication des matériaux et des équipements. En d’autres termes, ciao le béton, bienvenue aux matériaux biosourcés.
🤔 Qu’est-ce c’est exactement les matériaux biosourcés ?
Selon le code de l’urbanisme, il s’agit “d’une matière issue de la biomasse végétale ou animale pouvant être utilisée comme matière première dans des produits de construction et de décoration, de mobilier fixe et comme matériau de construction dans un bâtiment.” Les matériaux biosourcés font référence aux matières et éléments fabriqués à partir du vivant, donc dérivés de la nature. Typiquement, le bois est un matière biosourcée.
On retrouve souvent les matériaux biosourcés pour les nouveaux isolants. Ils peuvent être dérivés du bois, de la ouate de cellulose, de la laine du chanvre/coton/mouton, de la plume de canard (on n’est pas encore sur du vegan hein 🙄), du liège, du lin, de la paille et enfin des textiles recyclés. Renouvelables, recyclables et émettant peu de polluants, les matériaux biosourcés ont un bilan carbone favorable. C'est pour cette raison que la Réglementation environnementale 2020, qui réglemente la construction depuis janvier 2022, encourage leur utilisation.
💡 Bon à savoir : un label d’exemplarité existe !
Il s’agit du Label BBCA (Bâtiments Bas Carbone) qui sert à mesurer l’exemplarité d’un bâtiment neuf ou à rénover pour réduire l’empreinte carbone. Le label promeut la réduction de l'empreinte carbone des bâtiments sur l'ensemble de leur cycle de vie, pendant les phases de conception, de construction, d'exploitation et de démolition.
D’autres solutions pour répondre aux normes RE2020
Avec la RE2020, on change nos habitudes de construction. D'autres modes constructifs sont innovants et prennent de l'ampleur à l’instar des constructions modulaires, des constructions hors site et la préfabrication.
Le réemploi et le recyclage, qui font partie de l'économie circulaire, permettent de revaloriser la matière existante.
Le circuit court est aussi favorisé. Cette démarche permet de diminuer les gaz à effet de serre (GES) grâce à la réduction des distances et de valoriser les ressources locales. Le circuit court valorise aussi la création de synergies entre entreprises voisines dans différents secteurs, limitant ainsi le risque de délocalisation.
Et si l’on veut aller plus loin, on prend part à la Low-Tech. Ce principe intègre la technologie selon son utilité, son accessibilité et sa durabilité.
Et la rénovation dans tout ça ? Elle est un axe essentiel dans l’optimisation de la performance énergétique des bâtiments en France, même si l’éco-rénovation n’est pas au cœur de la RE2020.
Je ne rentre pas plus dans les détails, tous ces sujets feront l’objet d’un article spécifique 
Les principaux impacts de la RE 2022 sur les projets de construction
C’est quand la RE2020 ?
Maintenant ! La réglementation s’applique aux constructions neuves depuis le 1er janvier 2022.
La RE2020, pour qui ?
Pour tout le monde. Pas de jaloux . La réglementation environnementale concerne tous les bâtiments. Elle s’applique en 3 phases :
- Au 1er janvier 2022, le RE2020 concerne la construction de bâtiments ou parties de bâtiments à usage d’habitation. C’est-à-dire nos logements. Tu prévois d’agrandir ton bercail ? La RE2020 s’applique donc à ton projet de construction.
- Initialement prévue au 1er juillet 2022, puis reportée au 1er janvier 2023, elle sera étendue aux bureaux et aux bâtiments d’enseignement primaire et secondaire. Ici, la réglementation s’adresse aux bâtiments tertiaires, là où tu taf ou étudies quoi !
- Pour finir, programmée pour 2024 (initialement au début 2023), la RE2020 s’appliquera aux autres activités tertiaires plus spécifiques, aux extensions de bâtiments précédemment cités et aux bâtiments provisoires.
💡 Bon à savoir n°1 : la RE2020 s'applique aussi aux constructions qui ne demandent pas de permis de construire ou de déclaration préalable.
💡 Bon à savoir n°2 : la RE 2020 ne s’appliquera pas aux bâtiments situés dans les départements d’outre-mer.
La RE2020 pour les professionnels
Cette nouvelle réglementation s’ajoute à 50 ans de normes de construction ! Tu te souviens de mon cours d’histoire rapide plus haut ? La première RT remonte à 1974 après le 1er choc pétrolier pour répondre aux enjeux environnementaux. Depuis, chaque réglementation thermique a toujours eu un impact quasi immédiat sur les projets de construction, les acteurs de l’industrie mettant en œuvre ces nouvelles normes. Ces dernières peuvent donner des noeuds au cerveau des pros comme des particuliers.
Caroline et Jacques Sabater en parlent dans l’épisode de podcast La place de la rénovation énergétique dans le bâtiment. Tu ne l’as pas encore écouté ? Fonce alors, tu découvriras le projet fou de notre invité qui a pédalé 700km à vélo pour sensibiliser aux enjeux de la rénovation énergétique
Bref, la RE2020 impose une transformation progressive des techniques de construction, des filières industrielles et des solutions énergétiques. Les constructeurs ont l’obligation de limiter l’impact de leurs constructions d’un point de vue environnemental et énergétique, tout en garantissant la qualité de vie des habitants.
Pour être plus concrète dans mes propos, les professionnels doivent :
- examiner l’emplacement et l’orientation des futures constructions pour obtenir un bon taux d’ensoleillement en hiver ;
- optimiser l’isolation thermique des bâtiments grâce à des matières organiques renouvelables (matériaux biosourcés) ;
- installer une ventilation efficiente, comme la pompe à chaleur.
- utiliser les énergies renouvelables ou des technologies adéquates pour que le bâtiment produise sa propre énergie (panneaux photovoltaïques, puits canadien...) ;
- poser des vitrages de haute qualité pour réguler la chaleur, et ainsi éviter les pertes de chaleur l’hiver, mais conserver la fraîcheur en été ;
💡 Bon à savoir : pour l’instant, au moment où j’écris ces lignes (23/09/2022), la RE2020 n’oblige pas, elle incite fortement. Par contre, la réglementation se durcira tous les 3 ans.
La RE2022 pour les particuliers, quelles sont les aides ?
Pour aider les ménages à entrer dans la rénovation énergétique, plusieurs aides existent :
- MaPrimeRénov’ qui finance les travaux d'isolation, de chauffage, de ventilation ou d'audit énergétique.
- Les Certificats d’Economies d’Energie sont attribués aux particuliers, entreprises et collectivités réalisant des travaux d’économie d’énergie. Ils sont « rachetés » par les fournisseurs d’énergie sous forme d’offre de service ou de primes.
- La TVA à 5,5% s'applique aux travaux de rénovation énergétique, qu'il s'agisse de dépenses en faveur d'économie d'énergie, d'isolation thermique ou d'équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable.
- L’éco-PTZ (Éco-Prêt à Taux Zéro) permet de bénéficier d’un prêt d’un montant de 30 000 € maximum pour réaliser des travaux d’éco-rénovation. La durée de remboursement fixée à 10 ans ou 15 ans selon certains travaux.
- Le CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique) permet de déduire 30% des dépenses d’équipements et/ou de main d’œuvre de certains travaux de rénovation énergétique de ses impôts.
- Les chèques énergie aide les ménages à obtenir une aide au paiement de leur facture pour toutes les énergies (électricité, gaz, fioul, bois…).
Un prochain article sera dédié aux aides, promis.
Sources
https://www.ecologie.gouv.fr/reglementation-environnementale-re2020#scroll-nav__1
http://www.rt-batiment.fr/IMG/pdf/guide_re2020_dhup-cerema.pdf