éco habitat et permaculture

Quand la permaculture aide à façonner notre vision du monde

Partie 4

Quand la permaculture aide à façonner
notre vision du monde

Journal de bord : à la rencontre d'un adepte de la permaculture.

Julien termine une formation de 10 jours en permaculture à l'éco-lieu de Poul'Art à Rieumes (31).

Aux côtés des formateurs Jessie et Andrew Darlington, et d'un groupe de 10 autres apprentis, il s'immerge dans le design permacole. Son but ? Pouvoir créer son propre lieu de vie et appliquer les principes de la permaculture dans son travail.

Julien sera-t-il certifié en permaculture ?

Je t'embarque avec moi dans ce dernier journal de bord : à la rencontre d'un adepte de la permaculture.

Ce carnet est le dernier d'une série de 4 articles qui me permet d'appréhender la permaculture grâce aux réflexions et ressentis de Julien :

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

  1. Jour 10 : Éco-construction
  2. Jour 11 : Permaculture urbaine
  3. Jour 12 et 13 : Préparation du design et présentation

Jour 10 : Éco-construction

17 juillet 2023 : camping Poul'Art

Dring ! Nouveau message de Julien : 

"Aujourd'hui, on a vu l'éco-construction. On parle d'habitat. C'est un terrain qui peut être aménagé de différentes manières selon les solutions qu'on privilégie."

Le groupe d'apprentis en permaculture a vu de nombreux exemples d'aménagement et d'études de cas. Julien me mentionne différents éco-lieux en Australie (Crystal waters et Jarlanbah), au Danemark (Trundeslund) et aux États-Unis (Davis City à Sacramento).

"C'est intéressant d'avoir du recul sur ce qui s'est déjà fait, sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas."

Ils ont aussi abordé les matériaux écologiques, les plus locaux possible, voire sur le terrain même dans le but de "concevoir une maison passive solaire, entourée d'un paysage comestible. Ça serait l'idéal."

Julien me rappelle le principe nº1 en permaculture : Observer & Interagir. En effet, "la première chose à faire est de définir le positionnement et l'orientation de la maison sur le terrain par rapport aux différents éléments, tout en observant le soleil d'hiver et d'été."

À ces mots, je me dis que lorsqu’on achète un terrain, il serait intéressant de voir comment il évolue sur une année. Mais qui fait cela de nos jours ?

feuilles verte, jaune et rouge
Feuilles sur une année - Crédit photo Chris Lawton

Puis, ils ont vu l'aspect technique des systèmes avec de nombreux exemples. Julien me cite :

  • L'isolation du sol et du toit en interne avec un pare-vapeur et en externe avec un pare-pluie pour évacuer l'eau sous toutes ses formes ;
  • Le chauffage avec un poêle de masse et la clim ;
  • La cuisine avec une marmite norvégienne ou un four solaire par exemple. "Ce sont des solutions pour économiser l'énergie électrique et utiliser les éléments" ;
  • La cave qui permet d'être utilisé comme "réfrigérateur" comme conserver les aliments, les légumes, le vin.
  • Les entrées de la maison avec un sas, une zone tampon qui permet de garder la chaleur ou la fraicheur de la maison par rapport à l'extérieur.

Ce dernier exemple me fait directement penser aux earthships ou géonef en français). Ce type d’habitation se base sur la récupération et le recyclage de matériaux, et possède différents sas entre l’extérieur et l’intérieur de la maison.

“Avec cette journée sur l'éco-construction, je me dis que finalement, on est plus ou moins voué au collectif. C'est humain. Il suffit de trouver la mesure entre les habitants d'un lieu. Les exemples présentés sont intéressants, car ils permettent de revoir notre modèle individualiste. Le collectif ne devient plus une contrainte, mais un plaisir de renouer un lien" me commente Julien.

Jour 11 : Permaculture urbaine

18 juillet 2023 : camping Poul'Art

Cette journée est consacrée à la permaculture en milieu urbain. "On constate tous que de nombreuses ressources en ville ne sont pas exploitées. La consommation des ressources de la campagne demande aussi beaucoup d'énergie pour être acheminée à la ville" m’explique Julien.

Il poursuit sa réflexion :

"Je le savais déjà, mais les gens en ville dépendent de l'extérieur comme un supermarché, cela s'est surtout confirmé durant la crise sanitaire du COVID-19. La ville devrait utiliser ses propres ressources !"

Il me raconte que cela pourrait passer par :

  • L'apiculture avec les ruches qui sont déjà installées dans les jardins ou sur les toits ;
  • La récupération de l'eau de pluie sur les bâtiments et son utilisation ;
  • L'arborisation des places et des parcs pour concevoir des espaces verts.

"La ville a différents micro-climats en fonction des rues, des places, des bâtiments et du vent. Il faut en profiter ! Une fois de plus, je me rends compte que c'est le collectif qui fait bouger les lignes."

Il me donne 3 exemples :

  • Tricyclerie à Nantes qui collecte les biodéchets des professionnels et des particuliers en vélo-remorque pour les composts.
  • L'éco-pâturage avec des moutons pour tondre les parcs et les jardins.
Éco pâturage - Crédit photo Putra Mahirudin

Le Jardin des Cairns à Grenoble, un design permacole fait par Antoine Talin.


Plan du jardin des Cairns à Grenoble
Plan du Jardin des Cairns à Grenoble - Crédit photo https://lejardindescairns.fr/

Puis, les formateurs ont partagé avec le groupe plusieurs exemples de leurs propres clients. "Je me suis retrouvé dans "leur marque de fabrique", celle d'utiliser les gravats”, me précise Julien.

Lorsque j'étais ouvrier paysagiste, on avait l'habitude d'arriver après les maçons ; tout comme Jessie et Andrew avec leurs clients. Ils utilisent les gravats laissés par les maçons pour surélever les massifs. Cela donne accès à un jardin comestible pour les personnes âgées qui ont du mal à se baisser."

Jour 12 et 13 : Préparation du design et présentation

19 et 20 juillet 2023 : camping Poul'Art

La formation se termine dans 2 jours. Je sens Julien un peu plus fatigué dans ses audios.

Son message commence toujours de la même façon : "Jour 12 - formation permaculture, alors aujourd'hui..." Il m'explique que la matinée est consacrée à l'exemple de la ferme d'Andy et Jessie, les deux formateurs.

"On comprend concrètement ce qu'ils ont fait chez eux, pourquoi et comment ils l'ont fait. Cela nous montre aussi comment rendre un lieu résilient."

Julien poursuit : "Il y a tellement d'histoires et d'exemples... C'est bien d'avoir la théorie en permaculture, mais les connaissances se font surtout par l'expérience. C'est un point essentiel que je retiens sur le design de la permaculture."

Depuis 8 jours maintenant, les apprentis travaillent sur le design du camping Poul'Art tous les après-midi. Le design prend forme et les élèves se préparent à donner leur compte rendu le lendemain aux gérants et initiateurs de lieu.

C’est quoi un design en permaculture ?

Le design de permaculture est une méthodologie qui permet de mettre en place des solutions pour concevoir son lieu de vie.

20 juillet 2023, la journée commence comme à son habitude par un cercle des apprentis et des formateurs. Chacun y exprime ses réflexions et ses ressentis sur le travail à faire et la présentation à donner.

Julien me confie :

"C'est drôle. Avec ce genre de cercle, on parle toujours d'un idéal et des possibilités qui s'offrent à nous, des constats que l'on fait et des solutions qui peuvent être apportées."

cercle de parole avec Andrew et Jessie Darlington
Cercle de parole pendant la formation permaculture - Crédit photo Julien Pecot

C’est d’ailleurs ce qu’on cherche à faire avec le média Au Bercail, te faire découvrir les différentes possibilités existantes afin d’améliorer durablement ton chez toi.

Il me précise également la réflexion d'Andy, l'un des formateurs : "La permaculture est l'utilisation de "patterns" utilisés pour d'autres choses, dans la mesure où cela fonctionne. Cela peut être un modèle technique, une procédure, un modèle de communication ou de gouvernance... qui peuvent s'utiliser et s'adapter en fonction des situations. Il n'y a pas de "vérité vraie" qui fonctionne pour tous les lieux, mais un "pattern" qui s'adapte en fonction des habitants, de l'environnement, du contexte, du lieu... qui sont à chaque fois différents."

En entendant ces paroles, je ne peux m’empêcher de penser à Julien et à son souhait d'utiliser la permaculture, son éthique et ses principes dans son travail. C'est drôle, il ne me le mentionne même pas. Je suis curieuse de savoir ce qu'il va mettre en place à l'avenir.

Puis, les apprentis en permaculture exposent leur design à Sophie Rabhi-Bouquet, Laurent Bouquet et les habitants de l'écolieu de Poul'Art.

Ces derniers ont désormais une ligne de conduite avec des méthodes, techniques et stratégies pour optimiser les atouts du lieu et mettre en place des solutions, afin de tendre vers un « mode de vie durable ».

Quelques planches de la présentation :

Les différentes zones à Poul'Art
Structures invisibles - Design Poul'art
Design de permaculture à Poul'Art - Rieumes
La place qui relie, lieu de partage, d'échange et d'événement à Poul'art
Design de permaculture à Poul'Art au sud de Toulouse
La place qui relie, lieu de partage, d'échange et d'événement à Poul'art

Pour conclure

Julien est officiellement certifié en Conception en Permaculture (CCP).

"Sorti de la formation, j'avais besoin de la digérer et d'assimiler tout ce que je venais d'apprendre et d'expérimenter. J'avais besoin de prendre du recul."

Obtention du certificat en permaculture
Obtention du certificat de permaculture (CCP)

À tête reposée, Julien me confie lors de notre visio, que la formation a été très intéressante grâce à son contenu et à sa mise en pratique. “Ce n’est pas juste de la théorie, les formateurs vivent permaculture, c’est presque un mode de vie.”

Il me précise avec un sourire aux lèvres que la formation en présentiel lui a fait du bien. Il a adoré côtoyer d’autres personnes ayant des problématiques avec lesquelles échanger.

Aujourd’hui, son idéal est d’avoir un terrain pour pratiquer la permaculture, “mais je ne veux pas attendre pour l’appliquer”. Face à des contraintes de co-propriétés, je sens une part de frustration de sa part de ne pas pouvoir faire plus. Niveau perso, il fait attention aux ondes wifi et bluetooth, il pense aussi à l’installation d’un panneau solaire pour une partie de son électricité. Niveau pro, il a décidé de travailler avec des clients uniquement dans la transition écologique ou avec les mêmes valeurs. Il cherche toujours la manière la plus écologique pour parvenir à travailler de manière plus vertueuse.

⚠️ Important !

 Cette série d'articles n'est pas le résumé de la formation en permaculture donnée par Jessie et Andrew Darlington. Si tu veux plus d'informations sur cette certification, consulte le site : https://lepaysagecomestible.com/

Journal de bord : à la rencontre d'un adepte de la permaculture.


ancre un lieu avec permaculture

Permaculture, doit-on s’ancrer dans un lieu ?


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Partie 3

Permaculture, doit-on s’ancrer dans un lieu ?​

Journal de bord : à la rencontre d'un adepte de la permaculture.

Julien est parti en immersion pendant 10 jours au camping de Poul'Art en Haute-Garonne (31) pour suivre une formation en permaculture. Jour après jour, ce père de famille me raconte son expérience en messages WhatsApp.

J'adore appréhender les principes de la permaculture à travers son ressenti et ses réflexions, que je te retrace avec ce journal de bord.

Et on t'embarque avec nous pour ce troisième article.

D'ailleurs, tu peux lire le premier article "Construire son jardin d'Eden sur Terre grâce à la permaculture" et le deuxième article de la série "Tout s'influence en permaculture"

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

    1. Jour 7 : Sol et compost
    2. Jour 8 : Jardinage
    3. Jour 9 : Animaux

Jour 7 : Sol et compost

14 juillet 2023 : camping Poul'Art

Aujourd'hui, le groupe met l’accent sur le sol, sa composition et les influences qui peuvent s'y exercer.

En 30 secondes, Julien me récapitule que le sol est composé de matières organiques, de minéraux et de vie microbienne et animale. Il est formé par la roche, les minéraux, le climat, la faune et la flore, ainsi que par la topographie (relief) et la durée (changement climatique).

Il me donne un exemple "Le sol agricole d'un hectare, sur les 10-15 premiers centimètres, contient 60 tonnes de vers de terre, 125 tonnes de bactéries et 375 tonnes d'humus et matières organiques."

Nouveau mot pour moi "humus". Pas de jugement s'il te plait, je n'y connaissais rien jusqu'à présent, merci à Julien. Il m'explique que l’humus, cette terre provenant de la décomposition des végétaux, règle les carences et les extrêmes du sol, qu'il soit acide ou alcalin. Il est d'ailleurs plus intelligent de rajouter de l’humus que de l'acidité à un sol alcalin et vice-versa.

Julien me précise l'air de rien "si l'on augmente la matière organique dans le sol des terres cultivées du monde, on pourrait séquestrer tout le CO2 atmosphérique." WTF ! Ça me parait fou.


Humus
Humus - Gabriel Jimenez

Tout feu tout flamme, Julien me parle de toilettes sèches, d’humus et de compost.

Le compost, qu'est-ce que c'est ?

C'est un engrais formé par le mélange fermenté de débris organiques avec des matières minérales.

Julien me précise "La base du compost est que la matière doit être en contact avec le sol (terre) afin que des échanges se produisent avec les vers de terre et les bactéries."

Il me mentionne qu'en chauffant le compost, soit par une serre, soit par des excréments chauds d'animaux ou d’humains, il est possible de chauffer l'eau de la maison.

Ça me fait penser directement à l'initiative de la ville de Derval en Loire-Atlantique. Elle utilise les déjections animales pour chauffer ainsi qu'éclairer la piscine municipale et le lycée agricole.

Dessin des toilettes sèches chez Jessie et Andy Darlington - Crédit photo : Julien Pecot

En utilisant des toilettes sèches en contact avec le sol, et en laissant macérer, cela devient de l’humus tout noir, une poudre à récupérer, prête à l'emploi pour l'utiliser sur les terres.

"J'étais ouvert déjà au principe des toilettes sèches" ; je sens que Julien s'emporte : "car ça fait chier de pisser dans de l'eau potable, c'est une aberration. C'est une eau nettoyée et purifiée, donc ça n'a aucun intérêt. Surtout que les toilettes sèches créent un compost qui se réutilise pour tes plantes et ton lieu."

Julien s'ouvre un peu plus chaque jour sur son ressenti :

"Si tu as la théorie, la meilleure compréhension reste la pratique. Il y a tellement d'informations, c'est une fois de plus très dense. Wahou ça fait vraiment beaucoup, je ne me sentirai pas de me lancer dans ce genre de projet tout seul. J'aurais aimé rencontrer les formateurs lorsque j'étais ouvrier paysagiste. Bosser avec eux, c'est avoir une vision permaculture, c'est-à-dire de résilience, de facilité, de chose saine et logique même."

Il me partage également sa vision

"Tu te rends compte qu'il y a vraiment des possibilités. Le monde parait alarmiste aujourd'hui, mais des solutions existent depuis plus de 30/40 ans ! Ce n'est pas nouveau. C'est dommage qu'on ne prenne pas le temps d'écouter les bonnes personnes, que les États ne se tournent pas vers la permaculture. Je crois vraiment que ça pourrait être fait à grande échelle, je ne dis pas partout, mais suffisamment pour revenir à une terre en bonne santé, à un monde sain."

Jour 8 : Jardinage

15 juillet 2023 : camping Poul'Art

Le 8e jour est consacré au jardinage et au potager.

Julien m'explique que les permaculteurs considèrent que la permaculture est une révolution déguisée en jardinage. Il me précise "Il y a tout qui jardine dans un lieu : les animaux, le vent, les arbres, la lune, le soleil... Le jardinier n'est que le chef d'orchestre de tout ça."

Pour jardiner, on revient à la base des 12 principes de la permaculture : Observer & interagir. "Regarde ce qu'on appelle les mauvaises herbes, ce sont des plantes adventices. Elles permettent de comprendre le sol et sa composition pour comprendre comment intervenir en fonction de notre projet" me dit Julien.

Il faut aussi savoir ce qui est nuisible pour notre potager pour le protéger : le vent, les animaux sauvages, etc. ? Julien me précise que "ça nous permet de comprendre le système et de l'équilibrer."

Ce que je retiens pour le potager :

  • Le fumier permet d'enrichir le sol ;
  • Les graines sont à préserver pour faire les prochaines plantations. Il correspond à 2 autres principes de la permaculture : Collecter l'énergie et Utiliser les ressources et les services renouvelables.
Planter une plante
Plantation - Crédit photo de Green Force Staffign

"Je me rends compte que le jardinage est sans fin, on apprend sans cesse en fonction de l'endroit. Le jardinage amène à se nourrir. On prépare le sol et les semis, on arrose et l’on entretient jusqu'à récupérer le fruit ou le légume pour le préparer à le manger. C'est agréable et gratifiant de travailler la terre qui nous nourrit." C'est d'ailleurs un autre principe permacole, celui d'Obtenir une production.

Jour 9 & 10 : Animaux et repos

16 juillet 2023 : camping Poul'Art

Dring ! Nouveau message de Julien :

"Aujourd'hui, on a vu les animaux. Ce n'est pas un domaine qui m'intéresse plus que ça, mais au final je me dis que c'est évident d'avoir des animaux sur une terre. C'est même vital, car ça apporte du fumier, de la vie, des échanges, de la nourriture."

Julien me parle de l'importance d'avoir un pâturage tournant c'est-à-dire de déplacer les animaux d'enclos. Cela évite les parasites et permet à l'herbe de repousser.

Son groupe a passé en revue les différents animaux de la ferme et l'utilité qu'ils peuvent avoir (autre que l'évidence). Par exemple :

  • Les poules sont utilisées aussi pour manger les larves qui poussent dans les bouses de vaches. Ce qui permet d'avoir moins de nuisibles tout en nourrissant les volailles.
  • Le cochon fouille le sol avec son groin, ce qui permet de retourner la terre.
  • L'ail est un excellent antiparasite naturel pour les animaux.
  • Les lombrics et les insectes décompactent les sols, ce qui permet de faire respirer la terre.
  • Le coq réveille les Hommes le matin, le chien prévient d’un danger et défend son territoire.
Poules et coq
Coq et Poule - Verstappen

Avoir des animaux est une responsabilité, ils demandent du temps pour s'occuper d'eux. D'ailleurs, Julien me fait remarquer : "Je reste mitigé face aux animaux. Comme j'aime bouger, je me dis que je ne peux ni les gérer ni m'en occuper. Je ne veux pas m'accrocher. Peut-être que je dois aussi travailler sur moi-même, peut-être qu'avoir 4/5 moutons et un poulailler, c'est gérable.”

De son constat vient une nouvelle réflexion :

"C'est drôle parce que je sens que les animaux m'attachent et me contraignent alors que j'aspire à m'attacher à un lieu. Je crois que les animaux vont au-delà d'un sentiment d'attache, c'est un ancrage dans le lieu et le paysage."

Une phrase qu’il laisse en suspens… je reste avec mes questionnements. Demain est une journée off pour les apprentis en permaculure.

Pour conclure

Je tilte sur la dernière phrase de Julien, sur l’attache et l’ancrage. Je trouve cela curieux son raisonnement, et je me retrouve aussi dans ses propos. Pas sur celui des animaux, mais le fait même d’avoir un bercail, un lieu de vie qui m’attache et m’ancre à un endroit précis.

On se retrouve la semaine prochaine pour les 3 derniers jours de Julien au camping Poul’Art. Va-t-il décrocher son certificat en permaculture ?

⚠️ Attention !

Ce journal de bord n’est en aucun cas le résumé de la formation en permaculture donnée par Jessie et Andrew Darlington. Pour plus d'informations, rends-toi sur leur site dédié.

Lire l'article suivant : Partie 4 - Quand la permaculture aide à façonner notre vision du monde


influence en permaculture

Tout s'influence en permaculture - Les aventures de Julien continuent


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Partie 2

Tout s'influence en permaculture

Journal de bord : à la rencontre d'un adepte de la permaculture.

Julien, un passionné de permaculture, part à la rencontre de ce monde qui l'intéresse tant à l'éco-lieu de Poul'Art, en Haute-Garonne (31). Il suit une formation de 10 jours donnée par Jessie et Andy Darlington afin de créer son propre jardin d'Eden.

Je continue d'explorer la permaculture au travers des yeux de Julien. Grâce à ce journal de bord, je te retranscris son expérience dans ce deuxième article.

C'est parti !

D'ailleurs, tu peux lire le premier article de cette série : Construire son jardin d'Eden sur Terre grâce à la permaculture

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

  1. Jour 3 : Climat
  2. Jour 4 & 5 : Eau et repos
  3. Jour 6 : Arbres et forêts

Jour 3 : Climat

10 juillet 2023 : camping Poul'Art

Dring. Nouvel audio de Julien ! Je me précipite sur mon téléphone pour l'écouter.

Dès le 3e jour, "Ça devient très technique" me précise Julien. Et je le ressens, il y a beaucoup de termes complexes que je ne suis pas sûre de comprendre. Ça me frustre autant que ça attise ma curiosité.

La matinée est consacrée au climat et à sa compréhension. Un sujet plus pointu qu'il n'y parait.

Julien et son groupe étudient le soleil, son inclinaison par rapport à la terre et l'ensoleillement du lieu de vie Poul'Art.

"On part toujours du macro-climat pour aller au micro-climat" m'annonce-t-il.

Avec ces précédents audios et les principes de la permaculture, cette phrase me parait évidente maintenant. Et pourtant, je pense qu'on l'oublie trop souvent lorsqu'on construit notre bercail.

Je retiens principalement 2 choses :

1. Qu'il existe 5 types de climat : froid, tempéré, continental (ou semi-tropical), tropical et désertique. En faisant des recherches, j'ai vu que c'était le programme de CM1. Ouch. J'aurais été incapable de te faire un cours sur le climat. Comme quoi on apprend les bonnes bases, mais on les oublie vite avec le temps.

  1. Que c'est le type de climat qui entraine certains facteurs délimitant les contraintes et les limites à un lieu, ici à Poul'Art.

Carte des climats de France Métropolitaine
Les climats de la France métropolitaine - Crédit photo : météocontact.fr

Grâce aux exemples que Julien me donne, j'ai l'impression de percevoir ce qu'il veut dire :

"Si tu es dans une zone tempérée, mais proche d’un climat tropical, tu peux créer une zone grâce à des plantes. En jouant avec la réverbération du soleil et de l'eau, tu peux faire monter la température et créer un micro-climat. Tu peux donc avoir par exemple 2 récoltes différentes, puisque le climat s'adapte à l'une et à l'autre."

L'après-midi, les 11 apprentis en permaculture et les 2 formateurs participent à un jeu. Le but ? Se mettre chacun à égale distance de 2 autres personnes.

"Moi, je faisais en sorte d'être entre les 2 personnes, mais je n'avais pas compris qu’il fallait être à égale distance, donc qu'il y a une ligne, ce n'est pas juste un point. Ça m'a permis de me rendre compte réellement que moi, j'étais un système et j'influençais un autre système. Ces deux personnes elles-mêmes qui se basaient sur un autre système qu’elles influencent aussi. Et l'ensemble forme un autre système."

Pour mieux comprendre l'expérience qu'il a vécue, Julien m'explique que :

”Nous sommes tous un système, les organes en sont un autre, les cellules encore un autre. Et l'ensemble de ces différents systèmes donne le corps humain."

Il faut prendre en considération qu'il y a des structures visibles (comme la terre et la nature) et des structures invisibles (ex : structures internes à une personne comme son éducation, structures sociales comme les lois) qui s’influencent.

Cette journée se termine par la prise de calculs du lieu avec le dénivelé du terrain de Poul'Art, ainsi que des notions de Low-tech..

Jour 4 & 5 : Eau et repos

11 juillet 2023 : camping Poul'Art

Nouvelle journée, nouvel audio. Julien m'en apprend davantage sur l'eau de manière générale, sa collecte et son stockage.

Nous savons tous que c'est un enjeu important et qu'il le sera encore plus à l'avenir.

Il m'explique les facteurs d'évaporation d'eau et que c'est important pour créer une zone de collecte. "Cette zone est déterminée selon une surface perméable (qui absorbe l'eau) et imperméable (qui ne laisse pas pénétrer l'eau). Cela dépend aussi de l'usage que l'on veut faire de l'eau (se laver, arroser...), ainsi que de la nature du sol et des points d'accès."

Plus spécifiquement, Julien m'annonce qu'il existe 8 règles pour l'eau de pluie :

  1. Observer longuement et avoir une réflexion lente ;
  2. Agir du haut : d’où vient l‘eau ?
  3. Commencer par faire des petits travaux et simples ;
  4. Étaler, ralentir, faire s’infiltrer ou répartir l’eau plutôt que de ramasser l’eau ;
  5. Prévoir des trop pleins en cas de gros orages et les utiliser comme ressources pour d’autre système si possible ;
  6. Maximiser la couverture du sol par le vivant et la matière organique, c’est-à-dire que l’eau récoltée fait croitre les ressources du lieu, dont le sol a la capacité du sol à stocker l’eau ;
  7. Maximiser les interactions bénéfiques et l’efficacité du système par la superposition des fonctions ;
  8. Tester ou re-tester la boucle rétroactive. On part toujours de l’observation des réactions sur le lieu. Puis on reprend notre liste au point nº1, on implémente si nécessaire des changements en se laissant guider par les principes.

Ensuite, les participants de la formation en permaculture projettent ce qu'ils rêvent de faire selon le projet des propriétaires de Poul'Art.

"C'est intéressant, parce qu'il a des choses communes ou complémentaires. Cet échange permet de donner une ligne directrice pour le lieu et de travailler sur les structures visibles et invisibles du camping."

Cet exercice sera répété plusieurs jours afin de déterminer ce qu'on appelle le "design du lieu".

Plans de zones en permaculture
Plans des zones, Écolieu de Poul’art à Rieumes - Crédit photo Julien Pécot

Le 5e jour est dédié au repos. C'est donc le lendemain que je retrouve la voix de Julien.

Jour 6 : Arbres et forêts

13 juillet 2023 : camping Poul'Art

La voix de Julien se fait petite. "Ce matin, ça a été difficile, j'étais vraiment fatigué. C'est toujours très intéressant et dense à la fois." Il peine à commencer l'audio. Pour moi, de l'autre côté du téléphone, c'est un moment de teasing incroyable.

Puis, il commence, "On a vu les arbres, ce qu'ils peuvent faire, leurs fonctions et comment les utiliser. En perma, on les utilise surtout en haie ou en brise vent, ou bien comme nourriture pour les humains avec les fruitiers ou pour les animaux avec les arbres fourragers."

Prunes
Fruits présents sur l’écolieu de Poul’Art - Crédit photo Julien Pécot

Julien se questionne beaucoup : "Je ne sais pas trop quoi penser en fait, les arbres c'est fascinant. Ce que j'aimais quand j'étais ouvrier paysagiste, c'était la taille des arbres, car je n'avais pas d'outils motorisés, c'était agréable d'être dans les arbres."

Je sens que cette journée a été quelque part "révélatrice" de nos modes de penser et savoir-faire.

Là où Julien pense directement à tailler l'arbre, sûrement par réflexe professionnel, le formateur Andy, lui, l'évite au maximum. Il insiste d'abord et surtout sur la lecture de l'arbre, pour comprendre pourquoi et comment il est arrivé à telle forme ; avant d'entamer toute action.

Julien poursuit "Je me rends compte qu'il y a d'autres manières de faire que ce j'ai pu apprendre en tant que paysagiste, moins énergivore et plus logique dans le sens où elle respecte le vivant."

L'après-midi, le groupe d'apprentis en permaculture est allé sur le terrain, ils ont fait un tour des arbres fruitiers du camping. "Cette sortie est intéressante, car c'était concret, on pouvait voir et toucher", me précise Julien. Le groupe a également vu beaucoup de technique comme la greffe ou le marcottage.

Une phrase de Julien m'a particulièrement marquée ce jour-là :

"C'est tellement logique, on a tellement l'habitude de "détruire" qu'on ne pense pas forcément à d'autres solutions qui sont bonnes et demandent moins d'énergie."

Le "on a toujours fait comme ça" devient la norme. On ne remet plus en question nos manières de faire et de consommer. C'est une réflexion que j'ai quotidiennement sur l'habitat et dont je peux explorer les contours avec Au Bercail.

Julien me partage sa réflexion autour de la permaculture : "La permaculture, de ce que je comprends, ce n'est pas de faire comme on a envie, mais de faire avec ce qu'il y a. S'il peut ne pas y avoir d'intervention ou s'il existe une intervention qui demande le moins d'énergie, alors c'est surement la solution la plus adaptée. Parce que nous sommes dans la culture de vouloir "faire propre et faire tout bien", alors qu'au final, la nature a ses propres réactions et sa propre manière de faire et de vivre."

Julien conclut l'audio de la journée :

"Les arbres sont fascinants pour ce qu'ils nous apportent : ombre, nourriture et matière première si on l'exploite (en construction et en ameublement). C'était intéressant d'assimiler ces informations avec mes connaissances des arbres en tant que paysagiste. Je sais que si je dois acheter un terrain, je prévois un bout de forêt ou de bois pour l'utiliser."

Pour conclure

De ces trois derniers jours, je me rends compte que la permaculture est plus complexe et plus terre à terre que je ne pensais. Je n’arrivais pas bien à définir ce concept, maintenant je sais qu’elle s’appuie avant tout sur les faits et données existantes de notre environnement.

Bien qu’il y ait beaucoup d’information à digérer, j’ai hâte que Julien me raconte la suite de son aventure entre l’analyse du sol, le jardinage et les animaux.

⚠️ Attention !

Cette série d'articles retranscrit uniquement les réflexions et l’expérience d’un apprenti en permaculture. Si tu veux en savoir plus sur cette formation donnée par Jessie et Andrew Darlington, tu peux te rendre sur leur site.

Lire l'article suivant : Partie 3 - Permaculture, doit-on s’ancrer dans un lieu ?​​


permaculture - construire son jardin d'eden

Construire son jardin d'Eden sur Terre grâce à la permaculture


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Partie 1

Construire son jardin d'Eden sur Terre
grâce à la permaculture

Journal de bord : à la rencontre d'un adepte de la permaculture.

Julien Pecot, 44 ans, est un père de famille jovial et tranquille. Féru de permaculture, il cherche à appliquer ces principes, aussi bien pour son lieu de vie, que dans son quotidien professionnel en tant qu'assistant web.

Lors d'une session de travail commune, il me mentionne sa participation à la formation Permaculture donnée par Jessie et Andrew Darlington. Elle se déroule dans l'éco-lieu et au camping de Poul'Art à Rieumes (31) dans le sud-ouest de la France.

La permaculture ? C'est quoi ? Comment ça fonctionne ? Comment ça peut être utile pour nos bercails ?

Je saisis l'occasion de satisfaire ma curiosité grandissante, je lui demande de raconter son expérience grâce à un journal de bord en audio.

Deal !

Grâce à une série de 4 articles, je te retrace les pas de Julien, un passionné de permaculture qui part à la rencontre de ce monde qui l'intéresse tant.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

  1. La permaculture, l’envie de recréer son jardin d’Eden
  2. Jour 1 : Rencontre & Principes de la permaculture
  3. Jour 2 : On rentre dans le vif du sujet

La permaculture, l'envie de recréer son jardin d'Eden

7 juillet 2023 : Camping-car de Julien

Julien a pris la route le 6 juillet 2023 depuis Castelnaudary dans l'Aude (11) pour rejoindre le camping Poul'Art à Rieumes à 1h30 de son domicile.

Ça sera désormais son bercail pour les 10 prochains jours, le temps de se former à la permaculture.

"Je suis cette formation pour peut-être changer mon état d'esprit et m'ouvrir sur des choses auxquelles je n'avais pas pensé tout simplement."

Julien Pecot
Julien Pecot, notre explorateur qui suit la formation Permaculture de Jessie et Andrew Darlington

Julien a toujours aimé être au contact de la nature depuis tout petit, il se souvient avec tendresse des nombreuses balades en campagne avec sa grand-mère. La forêt, la nature, c'est son truc.

À 25 ans, à la suite d'un bilan de compétence, Julien devient ouvrier paysagiste. Il veut apprendre de la nature et de la terre pour créer son propre jardin.

Une lecture a aussi marqué le jeune homme. L'histoire d'un samouraï errant qui décide de se poser afin de travailler la terre. À chaque averse, la pluie efface son labeur, jusqu'au jour où le guerrier comprend qu'il agit contre la nature. Sa prise de conscience l'amène dorénavant à travailler différemment, en harmonie avec elle.

La philosophie de la permaculture est universelle, elle résonne en lui à tel point qu'il veut s'y aligner. C'est une vision plus globale qu'un jardin, pour créer son éden, son lieu de vie.

"J'aspire à créer un lieu de vie pour ma famille où je suis en symbiose avec l'environnement. Je ne cherche pas à dénaturer le lieu, même si je construis un habitat, bien au contraire. Je veux que les animaux puissent s'arrêter et repartir sans se sentir en danger. C'est important pour tous les êtres vivants, pas que moi ou ma famille, mais pour tous les êtres qui interagissent dans ce lieu."

Créer son jardin d'Eden, voilà son but.

Jour 1 : Rencontre & Principes de la permaculture

8 juillet 2023 : camping Poul’Art

Premier jour, premier audio.

Avec un enthousiasme débordant, Julien raconte sa rencontre avec son groupe composé de 11 personnes et de 2 formateurs. Les journées s'articulent autour de 3h de cours le matin et 3h de cours l'après-midi.

Il commence : "L'éthique de la permaculture, c'est super intéressant parce que c'est global, systémique, holistique. C'est une vision globale de comment on pourrait vivre."

Julien me donne une définition de la permaculture : "c'est un système éthique de planification d'un lieu permettant une utilisation optimale des ressources naturelles et humaines, dans le but de créer un éco-système au service de l'homme qui a la même stabilité et diversité que les systèmes naturels, tout en respectant la vie dans toutes ces formes."

Oui, la phrase est longue, mais elle me permet de commencer à appréhender le concept.

Il m'explique que la permaculture, ce sont des mondes dans un monde, toujours en expansion et reliés les uns aux autres.

"Sensible à la spiritualité asiatique, ça me semble logique, tout s'influence et est interconnecté" me confie-t-il.

Chaque action humaine aurait-elle une incidence sur notre environnement, même si petite soit-elle ?

permaculture

Jour 2 : On rentre dans le vif du sujet

9 juillet 2023 : camping Poul’Art

Julien et son groupe rencontrent les propriétaires du lieu, Sophie Rabhi-Bouquet et Laurent Bouquet, pour comprendre leur projet et sa raison d'être.

Les propriétaires expliquent que leur camping est un lieu de vie qui a un enjeu éducationnel autour de la famille.

Leur souhait est de voir s'installer 15 familles à l'année dans cet éco-lieu et de créer 10 espaces de locations courte durée pour le camping.

L'idée est d'avoir une base commune qui s'adapte à chaque nouveau membre en fonction de leur compétence et du savoir-faire à transmettre.

L’espace détente du camping et de l’écolieu de Poul’Art. C’est le point de rassemblement des activités : concerts, journées portes ouvertes, restauration… - Crédit photo : Julien Pécot

Il apprécie tout particulièrement le groupe dont il fait partie et l'approche des formateurs.

"C'est structuré, mais il n'y a pas de protocole. Ce sont vraiment des discussions, sans document, c'est intéressant pour retenir les découvertes."

L'après-midi, le groupe a parcouru le camping pour s'imprégner du lieu. C'est la première étape des 12 principes de la permaculture : Observer & Interagir. Chacun des élèves analyse le lieu de vie selon son propre regard et son propre ressenti.

Julien conclut l'audio, content de cette journée : "Ça va dans mes espoirs pour ce monde, savoir que d'autres personnes l'ont fait ou sont en train de le faire, c'est rassurant."

La permaculture représente une action pour faire sa part contre le réchauffement climatique :

  • Celle de se loger, de se nourrir et de vivre en quasi-autonomie, en symbiose avec le fonctionnement de la nature ;
  • Celle de pouvoir reprendre le contrôle sur son lieu de vie, en choisissant les composants et les systèmes durables de son habitat ;
  • Celle de pouvoir "préserver" la faune et la flore dans ce lieu de vie ;
  • Celle de revenir à un lieu plus petit, qui introduit de nouveau le collectif pour réellement s'entraider et partager.

Un espoir qui permet aussi de démocratiser la permaculture "pas forcément pour convaincre, mais juste pour dire que cette possibilité existe" me commente-t-il.

À la suite de leur analyse du site la veille et leur discussion avec les propriétaires, les élèves étudient ensuite les secteurs grâce à un schéma.

🤔 C'est quoi un secteur en permaculture ?

Un secteur est un outil d'analyse qui permet de comprendre le fonctionnement du lieu. Il sert à prendre des décisions éclairées. Le secteur désigne les forces incontrôlables qui traversent le lieu, comme le soleil. Voir schéma ci-dessous.

Schéma des secteurs en permaculture
Schéma de propriété : analyse des secteurs de l’écolieu Poul’Art fait par Julien lors de sa formation en permaculture - Crédit photo : Julien Pecot

Schématiser les secteurs (influences dominantes) permet de chercher une solution en fonction du projet. En permaculture, il existe 3 types de solutions : biologique, mécanique et chimique.

  • La solution biologique correspond à une solution naturelle existante comme les moutons pour tracer les chemins d’écoulement de l’eau.
  • La solution mécanique entraine l’utilisation d’engins pour fabriquer une solution, comme un engin de terrassement pour construire un puits canadien.
  • La solution chimique peut être le feu ou l’acide humique (humus) créé par le compost car ce sont des solutions émanant d’une réaction chimique.

On privilégie toujours une solution biologique, avant une solution mécanique, elle-même prioritaire sur la solution chimique.

Puis, Julien analyse les différentes zones qui correspondent aux espaces de vie ou d’activité sur le lieu :

  • les structures : les bâtiments (comme l'habitation) ou le potager ;
  • la culture du sol ;
  • les animaux ;
  • les espaces d'accès comme les routes : la distance avec la ville influence sur notre mode de vie…

En permaculture, on parle d'échelle de permanence. On va du moins modifiable (comme le climat, la géologie ou la géographie) au plus modifiable (comme la gestion de l'eau de pluie).

"Le travail est intéressant, car ce n'est jamais pareil dans la forme ou la construction. Cela se fait forcément en fonction du climat, de la topographie et de la typologie du lieu. Les principes restent inchangés, mais la réponse est chaque fois différente."

Pour conclure

L'éthique et les principes de la permaculture sont universels, les outils et les réponses sont uniques à chaque lieu. C'est ce que je retiens des premiers audios reçus par Julien.

Dans le prochain article, Julien nous partage ses apprentissages sur le climat, l’eau et les arbres. Promis, on ne rentre pas dans une secte, mais bien dans le domaine plus technique de la permaculture 😉

⚠️ Important !

Cet article n'est pas le résumé de la certification en permaculture donnée par Jessie et Andrew Darlington. Si tu veux plus d’informations, visite leur site dédié : https://lepaysagecomestible.com/

Lire l'article suivant : Partie 2 - Tout s'influence en permaculture


radiateur chauffage

Chauffage maison : allier les économies et l'écologie


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Chauffage maison : allier les économies et l'écologie

Quel chauffage pour sa maison ? Le confort thermique est devenu une donnée importante dans notre quotidien. Le chauffage représente 66 % de la consommation d'énergie des ménages, selon l'ADEME.

Alors, que tu sois futur propriétaire ou en cours de rénovation de ton système de chauffage, quel est le système le plus économique ? Existe-t-il réellement des alternatives écologiques ?

Tour d'horizon sur les différentes énergies pour se chauffer et le type d'équipement énergétique.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

Qu’est-ce qu’un bon système de chauffage pour sa maison ?
Le chauffage maison au bois
Le chauffage solaire
Le chauffage aérothermique (air), géothermique (sol) et hydrothermique (eau)
Le chauffage électrique
Le chauffage au gaz
Le chauffage au fioul

"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"

en-quete-bercail-idéal

Voici les points à retenir :

1. Avant de choisir son système de chauffage, vérifie et améliore si besoin l’isolation de ton bercail

2. Les besoins en chauffage varient selon le bâtiment occupé ET l’habitant qui l’occupe.

3. Le choix de l'énergie dicte le choix des équipements.

Qu'est-ce qu'un bon système de chauffage pour sa maison ?

Les besoins en chauffage varient selon 2 principaux critères :

   🏠 Le bâti et l'enveloppe de ton bercail

On parle ici des techniques de construction et d'isolation choisies pour ton logement, ainsi que les matériaux utilisés.

Évidemment, les besoins en chauffage seront très différents selon les déperditions du bâti.

Qu'est-ce que ça implique concrètement ? Il est préférable de réduire les besoins en énergie du bâtiment grâce à une bonne isolation, avant de penser au type de chauffage à utiliser.

Eh oui, on ne chauffe pas son bercail pour compenser les pertes, mais pour obtenir un confort thermique.

💡 Pour aller plus loin

Le site ecoconso.be a réalisé un schéma intéressant en fonction de niveau d'isolation de ton logement : Quel chauffage pour mon logement ?

Le bâtiment est dans la majorité des cas l'unique critère pour choisir son système de chauffage.

À tort !

Dans cette configuration, on oublie un élément essentiel : TOI, l'occupant.

   🙋‍♀️ L'habitant qui occupe ce lieu de vie

Qui habitent le foyer ? Quelles sont leurs habitudes de vie ? Quelle est ta notion de confort ?

Ces questions sont élémentaires puisqu'elles aident à déterminer le bon système de chauffage pour ta maison. Un bercail confortable ne sera pas le même selon la personne interrogée.

Je ne développe pas plus cette partie, car Caroline a eu l'opportunité de poser toutes ces questions à Pascal Lenormand. Dans l'épisode de podcast, ils échangent sur la notion de confort, la relation entre l'usage et les outils pour préserver la fraîcheur en été et chauffer son espace de manière efficace et confortable en hiver.

Design énergétique - épisode 16 - Pascal Lenormand

J'écoute l'épisode

   🙌 Quel est le bon système de chauffage alors ?

Pour répondre à la question, il n'y a pas de "bon" système de chauffage, mais un système de chauffage adéquat à ta situation. 
Vinalti Asterix GIFfrom Vinalti GIFs
Un système de chauffage adéquat assure un confort thermique optimal, en répondant aux besoins spécifiques de l'habitat et de l'habitant.

Les critères de décisions sont donc propres à chacun en fonction :

  • des caractéristiques du lieu d'habitation ;
  • du coût d'investissement ;
  • des performances énergétiques.

Le choix de l'énergie (gaz, électricité, fioul, solaire...) dicte le choix des équipements. Je te propose donc de décortiquer les différentes solutions.

Le chauffage maison au bois

Aujourd'hui, 5% des Français utilisent le bois pour se chauffer. Mais ce système de chauffage séduit de plus en plus pour son côté économique et écologique.

Avantages

Inconvénients

Type d'énergie

Énergie renouvelable.

x

Financier

- Coût relativement accessible des combustibles (bûches/pellets/granulés).
- Éligible à une aide à la rénovation énergétique.

x

Installation / Entretien

x

- Coûts d'installation importants.
- Nécessite un espace de stockage (bûches/pellets/granulés).
- Entretien obligatoire selon l'équipement.

Santé / Bien-être

x

Mode de chauffage à combustion qui peut émettre odeur, fumée et cendres.

Autres

Économique à long terme.

x

Les équipements : cheminées, chaudière à bois (chaudière biomasse automatique ou manuelle), poêle à granulés...

pieds devant la cheminée
Bien au chaud devant la cheminée.

Le chauffage solaire

Le solaire est une source d'énergie renouvelable qui permet de produire de l'électricité et de l'eau chaude sanitaire. Et ce, gratuitement. C'est l'installation du système qui se révèle coûteux, mais rentable sur le long terme.

Avantages

Inconvénients

Type d'énergie

Énergie renouvelable.

x

Financier

- Énergie gratuite.
- Éligible à une aide à la rénovation énergétique.

x

Installation / Entretien

Entretien simplifié.

Coûts d'installation importants.

Santé / Bien-être

- N'implique pas de combustion, donc pas de fumée, ni d'odeur.
- Silencieux. 

x

Autres

- Économique à long terme.

- Bon rendement.

- Équipements (panneaux solaires) aux performances variantes selon la météo, les régions géographiques et jour/nuit.
- Autre système de chauffage d'appoint nécessaire ou d'équipement supplémentaire (batterie).


Les équipements :
- Panneaux solaires photovoltaïques qui produisent de l'électricité.
- Panneaux solaires thermiques produisant de l'eau chaude sanitaire (dont le chauffage). Ils sont aussi appelés chauffe-eau solaire.
- Panneaux solaires hybrides : ils captent l'énergie solaire pour produire de l'électricité et de l'eau chaude sanitaire.
- Panneaux solaires aérovoltaïques : ils produisent aussi de l'électricité et de l'air chaud directement diffusé dans ton bercail.

panneaux solaires pour chauffer sa maison
Des panneaux solaires sur le toit d’une maison.

Le chauffage aérothermique (air), géothermique (sol) et hydrothermique (eau)

L’air, le sol, l’eau… sont d’autres sources d’énergies renouvelables existantes pour se chauffer. C'est moins de 4% des ménages français qui les utilisent pour leur bercail.

Avantages

Inconvénients

Type d'énergie

Énergie renouvelable.

x

Financier

- Éligible à une aide à la rénovation énergétique.

x

Installation / Entretien

x

- Coûts d'installation importants.
- Entretien régulier.

Santé / Bien-être

N'implique pas de combustion, donc pas de fumée, ni d'odeur.

x

Autres

- Économique à long terme.

- Idéale pour les maisons neuves bien isolées.

- Équipement polyvalent : chauffage, eau chaude sanitaire et climatisation.

- Équipements (PAC) aux performances variantes selon la météo et les régions géographiques.
- Bruit de certains équipements (PAC).


Les équipements :
- Pompe à chaleur air-air
(aérothermie): elle capte les calories présentes dans l'air extérieur, les transforme en chaleur. Cette dernière est directement diffusée à l'intérieur de ton bercail.
- Pompe à chaleur air-eau (aérothermie) : elle capte les calories de l'air extérieur pour injecter la chaleur directement dans le circuit de chauffage/eau chaude.
- Pompe à chaleur sol-sol (géothermie) : elle capte les calories du sol et diffuse la chaleur par un plancher chauffant.
- Pompe à chaleur sol-eau (géothermie) : elle capte aussi les calories du sol pour infecter la chaleur dans le circuit de chauffage/eau chaude.
- Pompe à chaleur eau-eau (hydrothermie) : elle capte les calories de l'eau et diffuse la chaleur directement dans le circuit de chauffage/eau chaude.

pompe a chaleur installation
Installation d’une pompe à chaleur pour une maison.

Le chauffage électrique

35% des Français utilisent un système de chauffage électrique. C'est le 2e mode le plus utilisé dans l'hexagone.

Avantages

Inconvénients

Type d'énergie

Dépend du mode de production.

Il peut être écologique grâce au solaire, à l'éolien ou l'hydraulique par exemple (énergies renouvelables).

Dépend du mode de production.

Il peut être issu d'énergies fossiles (en France, cette part représente 0,4% selon EDF).

⚠️ Bon à savoir !

Aujourd'hui, en France, c'est le nucléaire qui représente 76,9% de la production d'électricité. Le nucléaire n'est ni une énergie renouvelable, ni une énergie fossile.

Aujourd'hui, en France, c'est le nucléaire qui représente 76,9% de la production d'électricité. Le nucléaire n'est ni une énergie renouvelable, ni une énergie fossile.

Financier

Relativement accessible.

Prix élevé de l'électricité qui augmente régulièrement.

Installation / Entretien

Installation et entretien simplifiés.

x

Santé / Bien-être

N'implique pas de combustion, donc pas de fumée, ni d'odeur.

x

Autres

- Large choix d’équipements disponibles.
- S'adapte parfaitement aux petits logements ou comme solution d'appoint.

- Simple d'utilisation.

- Coûteux à l'usage :
> Nécessite une bonne isolation : mode de chauffage énergivore pour les grandes pièces et les logements très mal isolés.
> Chaleur plus ou moins homogène selon l'équipement choisi.
- Nécessite l'ajout d'un ballon d'eau chaude (ECS).


Les équipements : convecteurs, radiateurs à inertie ou à accumulation, plancher chauffant...

radiateur
Installation d’une pompe à chaleur pour une maison.

Le chauffage au gaz

C'est le système de chauffage le plus utilisé par les Français encore aujourd'hui. Ils sont 39% à se chauffer au gaz de ville selon l'ADEME.

Avantages

Inconvénients

Type d'énergie

x

Énergie fossile.

Son utilisation tend à disparaitre avec la norme RE2020.

Financier

- Prix du gaz en France moins cher que celui de l’électricité.
- Éligible aux aides de rénovation énergétique sous conditions.

Prix du gaz très volatile.

Installation / Entretien

Entretien simplifié.

Contrôle annuel obligatoire.

Santé / Bien-être

- Mode de chauffage qui permet d'avoir une chaleur homogène dans toutes les pièces de la maison.
- Fonctionne avec une combustion propre (pas d'odeurs, pas de fumées).

Combustible inflammable, dangereux si mal utilisé.

Autres

Mode de chauffage qui fait partie des solutions les moins coûteuses (installation selon le type de chaudière choisi + prix de l'énergie).

Le réseau public ne dessert pas toutes les zones géographiques de France.


Les équipements :
-
La chaudière gaz à condensation : fiable et efficace, c'est le modèle le plus répandu. Elle peut être accouplée à un système de chauffage à énergie renouvelable comme le solaire thermique.
- La chaudière à micro-cogénération : elle produit simultanément de l'énergie thermique pour le chauffage et de l'électricité. Elle est performante et plus coûteuse à l'achat.

chaudière au gaz
Installation d’une pompe à chaleur pour une maison.

Le chauffage au fioul

Le chauffage au fioul est utilisé par 12% des ménages français. Cette énergie se hisse à la 3e place du podium.

Avantages

Inconvénients

Type d'énergie

x

Énergie fossile.

Son utilisation tend à disparaitre avec l'interdiction de son installation dans des logements neufs depuis 2021 et anciens depuis 2022.

Financier

x

- Prix fluctuant du fioul.
- Non éligible aux aides de rénovation énergétique.

Installation / Entretien

Entretien simplifié.

- Coûts d'installation importants.
- Nécessite un espace de stockage (bûches/pellets/granulés).
- Entretien obligatoire.

Santé / Bien-être

x

Système de chauffage polluant, il émet des quantités importantes de CO2.

Autres

Bon rendement.

x


Les équipements : chaudière au fioul classique, poêle au fioul ou chaudière fioul à condensation.

Pour conclure

Bois, soleil, gaz, fioul, électricité... Il existe différentes énergies pour chauffer sa maison.

Certaines sont renouvelables, d'autres sont issues d'énergies fossiles avec un impact environnemental plus ou moins important.

  • La solution la plus écologique et la plus économique sur le long terme est le chauffage solaire !
  • Le chauffage au bois reste pertinent lorsque tu habites dans une région productrice, dans laquelle il est facile d'en acheter.
  • En cas de faible besoin, l'électricité et le gaz peuvent être des alternatives appropriées.

J'espère que cet article t'aura aidé à y voir plus clair. Existe-t-il des points que tu veux qu'on aborde ? Dis-le-nous en commentaire.

Sources

https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/maison/economies-denergies-deau/20-solutions-reduire-consommation-delectricite
https://www.soigner-l-habitat.com/confort-thermique-les-principes-du-chauffage/
https://www.ecoconso.be/fr/content/quel-systeme-de-chauffage-choisir


la permaculture c est quoi eco habitat uai

Éco-habitat et Permaculture : c'est quoi ? Comment faire ?


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Éco-habitat et Permaculture : c'est quoi ? Comment faire ?

La permaculture... on en entend souvent parler, sans vraiment comprendre ce que c'est. Ce n'est ni une technique de jardinage révolutionnaire, ni la dernière tendance pour écolo-bobo-New-Age. Alors qu'est-ce que c'est exactement ? Est-ce intéressant pour ton bercail ? Déchiffrons la permaculture ensemble.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

  1. Permaculture définition
  2. Qu’est ce que c’est la permaculture, concrètement ?
  3. Les 3 piliers éthiques de la permaculture, pour ton bercail et tout le reste ;)
  4. Les 12 principes de la permaculture pour un lieu de vie durable
  5. Éco-habitat et permaculture : les outils et stratégies
  6. Comment appliquer la permaculture à son bercail ?

"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"

en-quete-bercail-idéal

Voici les points à retenir :

C’est quoi la Permaculture ?
C’est une approche systèmique qui imite le fonctionnement de la nature pour construire un éco-système sain et durable.

La permaculture est-elle une nouvelle méthode de jardinnage à la mode ?
Non. La réduire à une “simple” technique serait passer à côté de l’approche globale qu’offre la permaculture.

Puis-je utiliser la permaculture pour mon bercail ?
Bien-sûr et tu as différentes manière que ce soit en éco-construction ou en éco-rénovation. Tu retrouves par exemple tous les matériaux naturels (paille, bois…).

 

Permaculture définition

La permaculture est une approche globale, qui vise à construire un lieu de vie sain et durable, dans éco-système harmonieux et respectueux de tous les êtres vivants (humains, animaux, plantes).

Bref, c'est la construction d'un bercail durable en imitant le fonctionnement de la nature.

💡 Bon à savoir 

Le mot permaculture est la contraction de permanent agriculture en anglais. La permaculture a été théorisée et diffusée par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970 en Australie.

Qu'est ce que c'est la permaculture, concrètement ?

À ses débuts, la permaculture est une forme d'agriculture qui s'inspire de la nature pour développer des systèmes en synergie. Elle se base sur la diversité des cultures, leur résilience et leur productivité naturelle.

L'objectif est de produire un environnement harmonieux, résilient, autonome, productif et durable.

Belle promesse, non ?

Puis, la permaculture s'est démocratisée et propagée. Aujourd'hui, elle correspond à une approche systémique au sens large, englobant plusieurs facettes, au-delà du domaine agricole.

C'est une véritable philosophie de vie qui repose sur des :

  • Piliers éthiques : les fondements
  • Principes : les lignes directrices
  • Techniques et outils : la manière de faire

Schéma de la Permaculture - Crédit photo : Permaculture Design
Schéma de la Permaculture - Crédit photo : Permaculture Design

La permaculture vise donc à concevoir des systèmes intégrés dans une démarche de développement durable.

L'activité humaine prend en compte les éco-systèmes naturels et les différentes influences qui s'exercent entre tous.

L'enjeu est de vivre harmonieusement dans un environnement :

  • Durable, résilient et le plus autonome possible ;
  • Qui se renouvelle naturellement ;
  • Qui respecte la nature et tous ses habitants.

Les 3 piliers éthiques de la permaculture, pour ton bercail et tout le reste 😉

Pilier nº1 : Être attentif à la terre

Le sol, les rivières, les forêts... notre planète vit et respire. On se doit d'être attentif à ce capital naturel qui accueille une grande diversité de formes de vie.

En effet, chaque espèce a une fonction bien précise qu'elle remplit.

Pilier nº2 : Être attentif aux humains

C'est prendre soin de soi et de son entourage, sans produire ni consommer de ressource plus que nécessaire. En travaillant ensemble, on arrive à de meilleurs résultats.

Si nos besoins sont satisfaits en harmonie avec la nature, alors notre environnement qui nous entoure peut prospérer.

Être attentif à la nature et aux êtres vivants - Crédit photo Jenna Koerwitz (gauche) & Precious Plastic Melbourne (droite) sur Unsplash

Pilier nº3 : Redistribuer équitablement les surplus.

Tout est une question d'équilibre, en sachant ce qui est suffisant, ce qui correspond à notre juste besoin.

Un arbre fruitier donne plus de fruits qu'il n'en faut pour une seule personne. C'est toujours le cas même après avoir mangé des fruits et conservé une partie de la récolte.

Le surplus est alors partagé, en ayant conscience que des limites existent à ce que l'on peut produire/utiliser et donc prendre/donner.

Les 12 principes de la permaculture pour un lieu de vie durable

Principe nº1 : Observer et interagir

L'observation est essentielle. Elle permet d'adopter différents points de vue pour comprendre les interactions entre les éléments distincts d'un système.

En observant et en interagissant, tu peux concevoir des solutions adaptées à chaque situation.

Principe nº2 : Collecter et stocker l'énergie

Tu connais le poème de la cigale et la fourmi ?

C'est comme la fourmi, elle profite des périodes d'abondance pour collecter les ressources nécessaires, afin de les utiliser plus tard, notamment en période de pénurie.

Principe nº3 : Obtenir une production

C'est s'assurer d'obtenir des résultats utiles, plus ou moins immédiats, à chaque étape de ton travail.

Cela permet d’entretenir le système qui la génère et le rendre prospère. C'est aussi une récompense pour le travail fourni.

Obtention d’une récolte de légumes - Crédit photo : JF Gabnor sur Pixabay

Principe nº4 : Appliquer l'auto-régulation et accepter la rétroaction

La Nature et notre Terre fournissent des organismes auto-régulés, qui subissent des mécanismes de rétroaction.

Hein ?!

La rétroaction est l'ensemble des effets retours suite à nos comportements et nos actions envers la nature. Elle peut-être négative comme le réchauffement climatique ou positive.

De grands mots pour dire, qu'en permaculture, assure-toi que le système continue de fonctionner correctement, en évitant les activités néfastes. Car, ces dernières peuvent mettre longtemps à se faire ressentir.

Principe nº5 : Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables

Il s'agit d'exploiter au mieux l'abondance de la nature. Le but est de réduire notre dépendance face aux ressources non renouvelables et de limiter notre comportement consommateur.

Ce principe nous rappelle que nous devons "laisser faire la nature". C'est-à-dire être en harmonie avec ce qu'elle nous procure, au lieu d'essayer de la contrôler et de la surexploiter.

Principe nº6 : Ne pas produire de déchets

Aucun déchet n'est produit en utilisant et en valorisant toutes les ressources disponibles. Tu évites ainsi le gaspillage.

Par exemple, les vers de terre sont des recycleurs de matières organiques. Ils transforment ces déchets en nutriments utiles pour les plantes.

Dans ton bercail, tu peux aussi utiliser les matériaux de réemploi.

Exemple du prinicipe nº6 de la permaculture, le compost permet d’éviter les déchets - Crédit photo : Manfred Antranias Zimmer sur Pixabay

Principe nº7 : Concevoir en partant du général pour aller aux détails

Ce principe nous rappelle qu'il faut prendre du recul pour avoir une vision d'ensemble.

Ce qui permet d'observer les systèmes naturels, afin de les reproduire. Les détails s'ajouteront par la suite au fur et à mesure de nos avancées.

Principe nº8 : Intégrer plutôt que séparer

De bons éléments placés aux bons endroits permettent de développer des relations mutuellement bénéfiques, au lieu d’être en concurrence les uns avec les autres.

Ici c'est le travailler ensemble et s'entraider.

Principe nº9 : Utiliser des solutions lentes et à petite échelle

Favorise des systèmes lents et petits pour 2 raisons :

  • Ils sont plus faciles à maintenir que des gros,
  • Ils produisent des résultats durables tout en optimisant les ressources locales.

Principe nº10 : Utiliser et valoriser la diversité

La diversité nous offre une assurance face aux aléas de la nature et de notre environnement. On est donc moins vulnérables en ne mettant pas tous nos œufs dans le même panier.

Cela peut être l'utilisation d'une partie des eaux grises pour arroser le potager, si la citerne est vide parce qu'il n'a pas plu.

Principe nº11 : Utiliser les interfaces et valoriser les zones de bordures

Les phénomènes les plus intéressants et les plus productifs sont les endroits où deux éléments différents se rejoignent.

Le "on a toujours fait comme ça", le commun ou l'évident n'est pas forcément le meilleur système.

Principe nº12 : Utiliser le changement et y réagir de manière créative

En observant les changements inévitables et en intervenant au bon moment, on peut avoir un impact positif sur eux.

Éco-habitat et permaculture : les outils et stratégies

Ce sont souvent ces techniques qu'on entend et qu'on lit partout. On peut citer entre autres :

Attention !

On parle bien de techniques et outils, ce qui signifie qu'ils sont divers et variés.

Comprends par là, qu'ils NE sont surtout PAS universels (contrairement aux piliers éthiques et aux principes).

On fait donc attention à choisir la bonne technique, en l'analysant au préalable en fonction de son contexte (environnement, projet, ressources...).

Je te donne des exemples concrets pour ton bercail dans le prochain paragraphe :)

Un bercail entouré de champs - Crédit photo : Francis Macdonald sur Unsplash

Comment appliquer la permaculture à son bercail ?

C'est une bonne question. En réalité, ce sont toutes les possibilités que nous découvrons et que nous te partageons avec Au Bercail ;)

Il s'agit de l'éco-construction ou l'éco-rénovation : un bercail durable et sobre en consommation d'énergie avec une empreinte écologique minimale.

La permaculture pour ton bercail peut s'appliquer de différentes manières :

  • En utilisant des matériaux naturels, locaux et biodégradables comme la terre, la paille ou encore les enduits à la chaux qui font partie de la maçonnerie douce.
Paille couvrant le toit de la maison - Crédit photo : Peggy Choucair sur Pixabay
  • En favorisant les matériaux de réemploi comme les Earthships ;
  • En collectant et réutilisant l'eau grâce à des citernes, des toilettes à compost ou l'épuration phytosanitaire ;
  • En prenant en compte les risques naturels de ton lieu comme les incendies de forêt, les tempêtes, les inondations, les tremblements de terre...
  • En collectant les énergies comme les maisons passives qui utilisent le solaire, l'éolien, l'inertie thermique et autres procédés ;
  • En auto-construisant qui favorise la recherche d'autonomie financière et technique.

Pour conclure

J'espère que cet article généraliste t'a permis de dégrossir ce qu'est la permaculture, et d'y voir plus clair.

Le but de la permaculture est d'être attentif à la nature, à tous les êtres vivants et de partager équitablement.

C'est une éthique, des principes et des outils... mais, surtout du bon sens !

La permaculture nous aide à concevoir des lieux de vie durable et respectueux de l'environnement, en nous inspirant du fonctionnement des éco-systèmes existants.

Es-tu sensible à la permaculture pour ton bercail ? Partage-moi des réflexions en commentaire.

Sources

https://www.jardiner-malin.fr/fiche/permaculture-c-est-quoi.html
https://reporterre.net/Ca-y-est-J-ai-compris-ce-qu-est-la-permaculture
https://youmatter.world/fr/definition/permaculture-definition-technique-principe/
https://www.permaculturedesign.fr/comment-faire-un-jardin-en-permaculture/
https://www.culturesenville.fr/blog/permaculture-definition-principes/


Mur en pierre de Majorque uai

Pierre de Majorque : des murs en construction sèche


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Pierre de Majorque : des murs en construction sèche

Sur la route... des îles Baléares, et plus précisément de l'île de Majorque en Espagne.

Oui, j'y ai posé mon sac depuis quelques mois maintenant et l'une des premières choses qui m'a sauté aux yeux, ce sont ces kilomètres et kilomètres de murs en pierres sèches.

Je te parle de ça :

Mur en pierre sèche à Majorque - Crédit photo : Hans sur Pixabay

Ils font partie intégrante du paysage majorquin. On les retrouve au bord des routes, des chemins de randonnée et même comme petits abris ruraux.

Ces murs en pierres sèches sont de véritables puzzles de construction. Cap sur Majorque et ses murs extraordinaires.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

  1. Des murs en pierres sèches à Majorque
  2. Pierre de Majorque : 7 types de constructions typiques
  3. Des atouts pour le développement durable
  4. Comment construire un mur en pierre ?

"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"

en-quete-bercail-idéal

Voici les points à retenir :

La construction en pierre sèche est une technique typique des îles Baléares.

Des terrasses, des murs, des clôtures, des infrastructures et des abris sont les constructions en pierre sèches les plus courantes sur l’île de Majorque en Espagne.

Local, zéro déchet, utilisant les ressources naturelles et favorisant la biodiviersité, ce type de construction est une solution écologique.

Des murs en pierres sèches à Majorque

Cette technique de construction est courante dans le bassin méditerranéen. Ce n'est donc pas étonnant de la retrouver sur l'archipel des Baléares en Espagne.

Comme pour les Trulli d'Italie, .

ce type de construction se fait, presque sans exception, dans le monde rural. Ce sont des constructions agricoles, d'élevages et aussi d'habitations temporaires.

La technique de construction en pierre sèche se définit par 3 critères :

  • Les pierres sont collectées sur le terrain sur lequel la construction est faite.
  • Les pierres sont petites et "peu lourdes" (c'est relatif, mais il ne s'agit pas de rocs de plusieurs mètres). Cette caractéristique permet à une seule personne de travailler la pierre.
  • Enfin, les pierres sont assemblées sans aucun type de mortier ou matériau de liaison entre elles. Oui, elles se soutiennent mutuellement.
Mur en pierre sèche à Majorque, îles Baléares - Crédit photo : Mallorca

Pierre de Majorque : 7 types de constructions typiques

Les murs en pierre sèche font partie intégrante de paysage majorquin. Ils sont utilisés de 7 manières différentes sur l'île :

  • En Terrasses et murs de terrasse pour rendre cultivables des parcelles en pentes. Ils permettent aussi de maîtriser les risques de glissements de terrain, d’érosion et d’inondations.
  • En Clôtures ou murs de délimitation : ce sont des enclos en pierre délimitant une propriété rurale, une parcelle agricole et d’élevage ou une route.
Terrasses et murs de délimitation à Deia dans la Serra de Tramuntana - Crédit photo : Frédérique Dussaillant
  • En Systèmes de collecte d'eau (fontaines, canaux, égouts), notamment pour irriguer les cultures des terrasses.
  • En Équipements et aménagements, comme des chemins, des ponts, des escaliers, des rampes...
Chemin et murs en pierre sèche à Majorque - Crédit photo : Elizabeth Ekman sur Pixabay
  • En Structures hydrauliques pour réduire l’efficacité de l’écoulement, en régulant sa force.
  • En Abris pour humains et animaux, comme les hangars et les huttes en pierre (nommés barraca, païssa, porxo, pont sur Majorque) et autres infrastructures rurales (puits, puits à neige, aires de battage...).

💡 Bon à savoir 

Au Nord de l'île, la Route de la Pierre Sèche GR 221 permet de découvrir ce type d'infrastructure en pierre sèche de la Serra de Tramuntana, déclarée Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 2011 dans la catégorie Paysage Culturel.

Aménagements en pierre sèche que l’on peut trouver sur la GR 221 à Biniaraix dans la Valle de Soller (Serra de Tramuntana) - Crédit photo : Mallorca

Des atouts pour le développement durable

Matériau local

Comme tu le sais, les pierres proviennent directement du terrain de la construction. Elles peuvent aussi se récupérer dans les champs voisins (avec autorisation).

Cette technique de construction favorise l'emploi local et évite la délocalisation. Elle est difficilement industrialisable, voire impossible. En effet, ce type de construction s'adapte à la spécificité de chaque pierre.

Zéro gaspillage

Les pierres sont triées selon leurs formes et leurs dimensions pour ensuite les assembler comme un puzzle dans la maçonnerie.

Si un mur en endommagé par exemple (brèche, accident de voiture...), il est démonté jusqu'à la partie saine. Le mur est ensuite bâti à nouveau avec les pierres récupérées, une fois de plus selon leurs spécificités.

Toutes les pierres sont donc réemployables.

Utilisation du soleil et de la pluie

Les murs en pierre de Majorque ont de nombreux atouts. Parmi eux, l'inertie thermique et le drainage de l'eau.

Ce type de construction capte la chaleur des rayons du soleil et la restitue la nuit. C'est très utile pour favoriser un microclimat pour les cultures, notamment en montage, comme dans la Serra de Tramuntana.

Les murs en pierre de Majorque sont composés de 25% de vide. Ils préservent donc la terre et servent de bassin de rétention grâce à l'infiltration d'eau de pluie. Ce qui permet de cultiver les terrasses.

Biodiversité

Les murs en pierre sèche de l'île constituent aussi un habitat stratégique pour la faune et la flore.

Comment construire un mur en pierre ?

1. On extrait la pierre et on la trie 🪨

3 manières de trouver la pierre :

  • On la ramasse directement dans des carrières,
  • On fragmente de grands blocs,
  • On l'extrait de l'affleurement rocheux.
Murs et escaliers en pierre sèche - Crédit photo : GR221 Mallorca
Construction d’un mur en pierre sèche à Majorque - Crédit photo : Mallorca

Puis, on transporte la pierre jusqu’au lieu de construction où l'on va la trier.

Les plus grosses pierres forment la base de la paroi extérieure, alors que le centre est rempli de petites pierres.

2. On façonne la pierre ⚒️

Muni d'une picassa et d'un marteau têtu, on façonne la face et la queue des pierres. Cela permet de faciliter le placement de l'ensemble des pierre et d'assurer leur stabilité.

3. On passe à la tranchée et aux fondations 👷

La terre et les pierres sont déblayées pour creuser une tranchée, plus ou moins profonde, selon la construction voulue.

Il est temps de poser et fixer les premières pierres, dites de fondation ou d'assise du mur. Ce sont les pierres les plus grosses qui sont utilisées pour supporter le poids de la construction.

Pour donner l'inclinaison au mur et faciliter la pose des pierres, la partie arrière de la tranchée doit être un peu plus basse.

4. On mure 🧱

Puis, on dispose les pierres de parement. Selon les maîtres muraillers, pour assurer la résistance d'un mur, il faut disposer les pierres :

  • de façon ordonnée : les plus grandes se situent en bas ;
  • En croisant les joints : on évite donc les alignements verticaux ou les colonnes de pierres ;
  • En les calant par la partie intérieure (jamais sur la façade avant de la pierre devanture) ;
  • Selon la superficie de contact la plus grande possible : ce qui favorise la stabilité du mur.

Concernant l’aspect esthétique du mur, il existe différents types d’appareillage en fonction du degré de façonnage de la pierre :

  • Appareillage rustique, ancien ou non façonné : ce sont des pierres irrégulières, non façonnées et sans trop les ajuster, en laissant des joints assez amples ;
  • Appareillage irrégulier peu façonné ;
  • Appareillage irrégulier façonné ;
  • Appareillage irrégulier très façonné ;
  • Appareillage semi-polygonal ou polygonal : les joints des pierres sont très ajustés.
Exemples de murs en pierre sèche façonnés - Crédit : Consell de Mallorca

💡 Ressource utile :

Tu peux retrouver tous les outils et toutes les étapes détaillées dans le guide Les ouvrages de la pierre sèche à Mallorca réalisé par le département de l’environnement de la Région des Baléares.

5. On couronne

Il s'agit de la dernière rangée de pierres d’un mur. Le couronnement est l'un des facteurs qui déterminent la résistance d'un mur. Aujourd'hui, il est aussi devenu un élément d’embellissement.

Mur en pierre sèche avec couronnement, Majorque, Espagne - Crédit photo : Nicole Pankalla sur Pixabay

💡 Bon à savoir

La construction en pierre sèche est devenue une tradition aux Baléares qui est encore d'actualité. À Majorque, il existe une école depuis 1986 et un syndicat professionnel de muraillers depuis 2016, pour transmettre ce savoir-faire et former de nouveaux professionnels.

Pour conclure

Et voilà, tu as bâti ton mur 😅. Il ne reste plus qu'à continuer sur la longueur voulue. Je te laisse imaginer les heures de travail.

La construction en pierres sèches est tout un art, en plus d'être une solution écologique.

Façonner, marger, murer... tu retiendras que :

  • Les plus grosses pierres sont situées sur la base du mur ;
  • Le centre du mur est rempli de petites pierres ;
  • Le mur est couronné, facteur de stabilité et d'esthétisme.

Bâtir sans mortier à la manière majorquine est une construction durable, grâce à son caractère local et zéro déchet. C'est aussi un atout écologique qui permet d'exploiter naturellement les ressources solaires et pluvieuses.

Connais-tu ces murs majorquins ? Je te réponds en commentaire s'il te reste des questions.

Sources


Caro et Fred réunion de travail

Rentrée de l'habitat éthique 2023 : Au Bercail reprend du service


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Rentrée de l'habitat éthique 2023 : Au Bercail reprend du service

2 saisons de podcast déjà diffusées, la prochaine arrive dès le 14 septembre. C'est le moment idéal pour faire un bilan avant la rentrée de septembre. Quelles sont les nouvelles ? A-t-on atteint nos objectifs ? A-t-on appris de nos erreurs de l'année écoulée ? Je te dévoile tout.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

  1. Chiffres & activité
  2. L’équipe Au Bercail s’agrandit !
  3. Une grosse remise en question
  4. Nos ressentis & objectifs à venir

Chiffres & activité

La construction d'un média n'est pas un long fleuve tranquille. Des hauts et des bas s'enchainent, les victoires et les échecs font partie du jeu.

Ce point Chiffres & Finances permet :

  • d'être totalement transparentes avec toi sur nos chiffres. Ils peuvent être inquiétants ou bien rassurants. L'idée est d'appréhender l'évolution d'un projet de l'intérieur.
  • De suivre "l'effet" de nos actions, cela nous permet de prendre du recul, d'analyser la situation et de l'ajuster si nécessaire. L'essentiel est de les analyser pour avancer.

Objectifs & Résultats 🎯

Notre objectif premier pour l'année 2023 est de construire une communauté Au Bercail de 1.000 personnes (toutes plateformes confondues).

Chaque trimestre, nous fixons 3 sous-objectifs et développons un plan d'action pour les atteindre. Ils s'articulent de la même manière :

  • 1 objectif sur la Création de contenu (podcast + blog)
  • 1 objectif sur notre Partenariat & Équilibre (organisation de travail)
  • 1 objectif qui dépend de l'objectif principal, cette année principalement sur la communication et la visibilité :
    • 1er trimestre : structuration des process
    • 2e trimestre : Instagram
    • 3e trimestre : Instagram
    • 4e trimestre : à déterminer en septembre :)

objectifs et résultats 2023

La thune, le fric, la moula... 🤑

« Mais, comment vous rémunérez-vous ? »

C'est une question qui revient très souvent lorsque nous parlons d'Au Bercail. C'est une question légitime.

Nous avons toujours la même réponse : « Aujourd'hui, Au Bercail est une activité bénévole. »

Tu l'auras compris, aujourd'hui, on ne gagne pas d'argent avec Au Bercail. On pourrait même dire qu'on en "perd" si tu vois la situation de manière binaire : gain/perte.

De notre côté, avec Caro, on voit Au Bercail comme un investissement. On se consacre tous les mois dans un projet auquel on croit. On investit notre temps, notre énergie et notre argent.

Caro et Fred qui travaillent ensemble sur le média Au Bercail
Caro (à gauche) et Fred (à droite) qui travaillent sur la prochaine saison du podcast Au Bercail

Bon, qu'en est-il côté investissement financier ?

Aujourd'hui, Au Bercail a besoin de 157,57 euros par mois exactement pour fonctionner.

Cela comprend nos outils :

  • Ausha, plateforme d'hébergement du podcast : 110€ par an, soit 9,17€ par mois ;
  • O2Switch, nom de domaine et hébergement du site web : 110,70€ par an, soit 9,23€ par mois ;
  • Canva, outil pour créer nos visuels de com : 109,99€ par an, soit 9,17€ par mois ;

Nous utilisons aussi des outils comme Notion et Calendly dans leur version gratuite et d'autres en version payante comme Antidote. Nous ne les rentrons pas dans les chiffres d'Au Bercail, tout simplement parce que nous les utilisons d'abord dans notre quotidien de freelance.

Notre investissement se fait surtout auprès de partenaires avec lesquels nous travaillons : développeur, monteur et assistant web. Ils peuvent être ponctuels ou récurrents (je t'en reparle dans la prochaine section 😉) : environ 130€ par mois.

L'équipe Au Bercail s'agrandit !

Bienvenue à Gaëtan et Julien dans l'équipe Au Bercail 🥳.

Gaetan-julien-partenaire-au-bercail-media
Gaëtan (à gauche) est monteur et Julien (à droite) est assistant web, ils ont rejoint la Team Au Bercail.

Gaëtan nous aide sur le montage des épisodes de podcast depuis mars 2023. C'est simple, on ne peut plus s'en passer 🫶🏻.

Julien nous a aussi rejoints dernièrement. Nous commençons tout juste en août après un test concluant. Je t'ai dit que c'était tout frais. Il m'aide pour la mise en ligne des articles de blog.

Tu te souviens de notre dernier article En Coulisse sur les 5 apprentissages de la première année ? Si tu veux le relire, le voici : On fait le bilan, calmement.

Eh bien, grâce à Gaëtan et Julien, on continue de :

  • Prioriser et Investir : en déléguant certaines tâches, nous nous dégageons du temps pour d'autres ;
  • S'organiser : en travaillant avec de nouvelles personnes, nous devons être d'équerre avec Caro pour fournir le bon matériel de travail en temps et en heure.
Caro et Fred réunion de travail
Réunion de travail entre Caro (à gauche) et Fred (à droite) pour le média Au Bercail

D'ailleurs, niveau orga, on commence à gérer et à ressentir les bienfaits :

  • Podcast : 3 épisodes montés et prêts à être diffusés avant que la saison 3 ne commence + 7/10 invités déjà bookés ;
  • Blog : 6 articles écrits d'avance à la fin août ;
  • Réseaux sociaux (Insta + LinedkIn) : création de contenu terminée pour septembre + planning prévu pour les 3 prochains mois.

Bilan = Charge mentale allégée.

Ça soulage de savoir qu'on a de l'avance et qu'on pourra gérer si des imprévus surviennent. Oui, oui, nous avons appris de nos erreurs #jeneveuxplusêtresousleau 😉.

Une grosse remise en question

En avril, j'ai décidé de tout couper. Je n'arrivais même plus à ouvrir mon ordinateur sans me sentir déprimée ou en colère. Oups ! Il y a clairement un problème ici.

Après une longue réflexion, j'ai pris la décision d'arrêter mon activité de rédactrice web freelance. Je me laisse quelques mois pour :
1. Souffler.
2. Faire ce qu'il me plait.
3. Tester des projets qui me tiennent à cœur.

Dès juin, Caro a senti un tournant dans son activité de freelance aussi. Des remises en question sur ses offres, ses clients et son fonctionnement s'enchainent.

« Mais qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » On n’a pas encore une réponse nette et précise.

Tout se qu'on sait aujourd'hui, c'est qu'Au Bercail est un projet qui nous tient à cœur, à toutes les 2. C'est dans Au Bercail qu'on se réfugie systématiquement, lorsque nous avons un moment down dans nos activités respectives ou lorsque nous sommes dans l'incertitude.

Tu l'auras compris, pour Caro comme pour moi, Au Bercail est un projet moteur. Hors de question de le lâcher ! On a juste envie de continuer, de le développer et de toujours kiffer.

Nos ressentis & objectifs à venir

Côté réussites :

👩‍💻 La team 👨‍💻 : on est fière d'avoir à nos côtés Gaëtan et Julien qui croient et participent au développement du média Au Bercail. Le feeling perso comme pro est tout de suite passé.

🟣 Instagram : on a fait nos premiers Reels (#boomer). Je te confie qu'on appréhendait de les faire et nous mettre en avant. Aujourd'hui, on prend du plaisir à les faire.

🎙️ Podcast : + de 3.300 écoutes en moins d'un an d'existence sur une thématique aussi nichée qu'est l'habitat durable 💪

👯‍♀️ Team building : le prochain est prévu en octobre 2023. C'est une habitude qu'on veut ancrer. Je dois avouer que c'est assez facile, car on est à chaque fois pressée de se revoir et de passer des moments ensemble IRL.

Côté apprentissages :

Je me suis mis une grosse pression toute seule pour rédiger des articles et publier sur le blog. À tel point que je n'avançais plus, car ce n'était pas la manière qui me correspondait.

Aujourd'hui, j'ai trouvé un rythme. Il changera peut-être demain. Ce qui est sûr, c'est qu'une nouvelle série d'articles est prévue pour novembre (quand je te dis que je me suis organisée et que j'ai pris de l'avance 😉). Hâte que tu la découvres !

Du côté de Caro, elle est devenue une pro de l’anticipation des enregistrements et de la programmation des épisodes de podcast. Ce gain de temps lui permet de passer plus de temps à la recherche des intervenants et à la préparation des interviews.

C'est quoi la suite ?

  • Des épisodes de podcast qui changent (un peu) dans la forme, mais pas du tout dans le fond. Rendez-vous le 14 septembre pour écouter le premier épisode de la saison 3.
  • Des articles de blog propices à l'évasion, d'autres au décryptage de solutions éthiques pour ton bercail.
  • Une présence régulière sur Instagram. Viens nous rejoindre et papoter avec nous !
  • Une réflexion autour du financement, tout en restant un média indépendant. D'ailleurs, quelles sont tes questions par rapport au financement des médias en France ? Pose tes questions en commentaire :)
  • La newsletter Au Bercail s’arrête. Jusqu’à présent, elle servait surtout à annoncer la sortie des épisodes de podcast. La valeur apportée nous semble minime par rapport aux contenus produits sur les autres canaux : podcast, blog et Instagram. Après plusieurs semaines de tests et de remaniement, on s’est rendu à l’évidence. La newsletter demande, elle aussi, du temps et de l’énergie pour te délivrer un contenu de qualité. Aujourd’hui, on préfère concentrer nos efforts sur les canaux déjà existants afin de les développer et de continuer à t’apporter la bonne info.

Prêt pour une rentrée remplie de solutions durables pour ton bercail ? Nous, oui !


c'est quoi un puits canadien

C'est quoi un puits canadien ? Principe, avantages, inconvénients


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C'est quoi un puits canadien ? Principe, avantages, inconvénients

Le puits canadien puise l'air extérieur afin de ventiler et aérer ton bercail. Le système se sert de la géothermie (l'énergie de la Terre) pour réchauffer ou rafraichir ton intérieur selon les saisons.

Performant, économique et écologique, le puits canadien est encore méconnu dans l'hexagone. Pourtant, il mérite d'être démocratisé tant il est efficace.

Tour d'horizon sur ce qu'est un puits canadien, son fonctionnement, ses avantages et ses inconvénients.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

  1. Qu’est-ce qu’un puits canadien ?
  2. Quel est le principe d’un puits canadien ?
  3. Le fonctionnement
  4. Les différents types de puits canadien
  5. Les avantages d’installer un puits canadien
  6. Les inconvénients

"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"

en-quete-bercail-idéal

Voici les points à retenir :

C'est quoi un puits canadien ?
Un puits canadien utilise la géothermie pour ventiler et aérer l’intérieur de ton bercail.

Quels sont les avantages ?
Économies d’énergie, réduction de tes factures d’énergie, air frais en été, air chaud en hiver… les avanatges sont nombreux. Et en plus c’est écologique !

Quels sont les inconvénients ?
Le prix de l’intallation et l’entretien du puits canadien.

Puits canadien definition

Le puits canadien est un système de ventilation qui utilise la géothermie, à savoir la chaleur contenue dans la Terre.

Le puits canadien ou le puits provençal permettent de réguler la température à l'intérieur de ton bercail.

Tu l'auras compris, le puits canadien n'est pas un système de chauffage ou de climatisation à proprement parler.

Pour autant, il participe bel et bien à réduire ta consommation d'énergie et à améliorer ton confort thermique.

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Puits canadien - Crédit photo batirbio.org

La différence entre un puits canadien et un puits provençal

On utilise souvent ces deux thermes pour parler de système de ventilation par l'énergie géothermique.

En fait, il existe une différence. Tout est une question d'utilisation de cette ventilation.

Le puits canadien capte la chaleur du sol, alors que le puits provençal récupère la fraicheur de la terre. Le premier l'utilise pour chauffer l'air entrant dans ton bercail, tandis que le second s'en sert pour le refroidir.

Je t'explique plus précisément ce point dans le prochain paragraphe.

Quel est le principe d'un puits canadien ?

Le procédé du puits canadien est simple. Il consiste à faire passer l’air extérieur neuf à l'intérieur de ta maison, à l'aide d'un conduit souterrain.

Pour comprendre le principe d'un puits canadien (ou d'un puits provençal), il faut comprendre la géothermie.

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Puits canadien : principe de la géothermie - Crédit photo Wynand Van Poortvliet sur Unsplash

Nous avons 2 manières d'exploiter les sources de chaleur du sol :

  • La géothermie de surface qui se sert des ressources de la Terre jusqu'à 200 mètres de profondeur. La température est de 15°C environ, et ce toute l'année. C'est donc celle qui nous intéresse pour le puits canadien.
  • La géothermie de profondeur, exploitant les stocks de chaleur, grâce à des forages qui vont jusqu'à 2000 mètres sous terre. Les températures sont comprises entre 100 et 150°C. Cette technique est utilisée au niveau industriel, notamment pour alimenter des villes entières en électricité et en chauffage.

Revenons maintenant à notre principe du puits canadien.

En France, l'air extérieur varie en fonction des saisons et des régions, pouvant aller de −15° à + 40°C.

La température du sol, elle, est stable. Elle tourne autour de 15°C toute l'année.

Tu vois où je veux en venir ?

Puits canadien : fonctionnement

Le puits canadien se base sur l'écart de température entre l'air extérieur et celle du sol :

  • En hiver, l’air extérieur est plus froid que la température du sol.

Cet air frais se réchauffe naturellement au contact de la terre, ce qui permet de bénéficier d'un air chaud entrant dans ton bercail.

  • En été, l’air extérieur est plus chaud que la température du sol.

Cet air chaud se refroidit grâce à la fraicheur du sol, ce qui permet d'avoir de l'air frais à l'intérieur de ta maison.

Oui, le puits canadien est un système écologique qui renouvelle naturellement l’air intérieur. Je t'en reparle dans les avantages :)

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Puits canadien offre un confort thermique en été - Crédit photo Andrew Wise sur Unsplash
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Puits canadien offre un confort thermique en hiver - Crédit photo Kelly Sikkema sur Unsplash

Puits canadien schema

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Puits canadien shema du fonctionnement - Crédit photo ADEME / ADG

Niveau installation, tu retrouves :

  • La borne de prise d'air extérieur

D'une hauteur minimale de 1,40 m, elle capture l'air extérieur, l'assainit grâce à une grille et un filtre, puis l'envoie dans le conduit.

  • Les conduits

Les tubes sont enterrés à une profondeur comprise entre 1,5 et 2 mètres et ont une longueur de 35 mètres environ. Le réseau doit être en pente minimale de 2% pour évacuer les condensats et éviter l'humidité ainsi que les moisissures.

  • Le by-pass

C'est une bouche qui permet de "cour-circuiter" le puits canadien, en prenant l'air directement de l'extérieur. C'est utile lorsque les températures sont plus douces, notamment à la mi-saison.

  • Le regard de visite

Il facilite la vérification de l'installation, son bon fonctionnement et son entretien.

  • Le ventilateur

Il diffuse l’air extérieur à l’intérieur de ton bercail. Il peut être à simple ou double flux, comme une VMC, afin d'optimiser le débit d'air diffusé.

Les différents types de puits canadien

  • Le puits canadien à air (aéraulique)

C'est le système de puits canadien le plus répandu. Tu viens d'ailleurs de lire son fonctionnement ;)

  • Le puits canadien à eau (hydraulique)

Aussi appelé puits canadien à eau glycolée, il est utilisé dans les régions froides où le sol gèle régulièrement. Il n'a pas besoin de conduits en pente, mais il nécessite un circulateur d'eau.

Avantages : pourquoi installer un puits canadien ?

   🤗 Le puits canadien offre un confort thermique régulier

Il régule naturellement la température de ton bercail et il fonctionne été comme hiver. C'est un moyen naturel de préchauffer et de rafraichir ton intérieur.

Ainsi, tu profites d'un air chaud en hiver et d'un air frais en été. Bref, il s'adapte à tes besoins, et ce sans y penser.

Le puits canadien ou puits provençal a l'avantage d'être compatible avec d'autres appareils de ventilation, chauffage et climatisation.

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Puits canadien assure un confort thermique en toutes saisons - Crédit photo Derek Torsani sur Unsplash

   📈 Le puits canadien est économique et performant

Le puits canadien nécessite peu d'électricité (ventilateur). Cette faible consommation électrique est vite compensée par les économies d'énergie réalisées.

En effet, en préchauffant ou en rafraichissant l’air entrant dans ton bercail,  tu réduis ta consommation d'énergie ; et donc tes factures.

Selon les installateurs professionnels, dans un habitat bien conçu, les économies d'énergie peuvent aller de 10% à 20%.*

De plus, le coefficient de performance d'un puits canadien ou provençal atteint des valeurs comprises entre 10 et 20. Là où le COP n'est que de 2 à 4 pour les autres systèmes de ventilation réversibles.

💡 C🤔'est quoi le coefficient de performance ?

Le COP ou coefficient de performance désigne la performance énergétique d'un système. C'est la différence entre l'énergie utile (air chaud ou froid restitué) et l'énergie consommée (facturée) pour faire fonctionner le puits canadien.

♻️ Le puits canadien est écologique

Le système utilise la géothermie, une énergie propre, renouvelable et inépuisable. Autre avantage, l'énergie géothermique est gratuite.

Le puits canadien ou provençal offre un moyen naturel de ventiler ton bercail, sans impacter l'environnement, simplement en utilisant l'air extérieur.

Inconvénients du puits canadien

💸 Un budget conséquent à prévoir

Oui, le principal inconvénient est l'investissement initial pour installer un puits canadien.

Entre le matériel, le terrassement, la pose des conduits enterrés, compte entre 5000 et 11000 euros (hors matériel et pose de VMC).

À noter que l’avis de l’ADEME sur les puits canadiens est mitigé par rapport à la complexité des travaux à réaliser.

💡 Bon à savoir 

À ce jour, il n'existe pas d’avantage fiscal pour la pose d'un puits canadien. Le système bénéfice ni de crédit d'impôt 2023, ni d’aides pour la rénovation énergétique en 2022 / 2023.

🧹 Un entretien difficile

Bien que la grille et le filtre de la borne extérieure sont faciles à entretenir, il en va autrement pour les conduits.

Les tubes enterrés se situent entre 1,50 et 2 m de profondeur, ce qui rend son accès et son entretien pénible.

tranchée-et-conduits-pour-puits-canadien
Photo de gauche : Tranchée puits canadien & photo de droite : tuyaux enterrés puits canadien - Crédit photo puitscanadienchezmoi.free.fr

⚙️ Une installation professionnelle à réaliser

L'intervention d'un professionnel qualifié est fortement recommandée, même si elle n'est pas obligatoire.

En effet, le système du puits canadien nécessite une pente douce. Si l'installation est mal faite, tu risques :

  • D'avoir de la condensation et de l'humidité stagnante ;
  • De dégrader prématurément ton installation ;
  • Des infiltrations de radon (gaz radioactif provenant de l'uranium présent dans le sol et les roches) dans ton système de ventilation ; et donc dans ton bercail !

Pour éviter tout problème et s'assurer d'une bonne performance énergétique, fais appel à un professionnel compétent et expérimenté.

Pour conclure

J'espère que cet article t'a aidé.

Le puits canadien ou provençal participe au confort thermique de ton bercail, et ce en toutes saisons ! C'est possible grâce à la géothermie, une énergie renouvelable, propre et inépuisable. En plus d'être écologique, le puits canadien offre de belles performances qui permettent de réaliser des économies d'énergie rapidement.

La seule ombre au tableau est son prix. Les travaux d'installation coûtent cher et aucune aide financière n’existe aujourd'hui pour t'aider à financer ton futur puits canadien.

As-tu des questions ou un point que tu souhaites éclaircir ? Écris-moi en commentaire, je te réponds avec plaisir.

FAQ Puits canadien

Puits canadien, quelle profondeur ?

Les tuyaux sont enterrés généralement entre 1,50 et 2 m de profondeur pour utiliser la géothermie dite de surface. Ils peuvent être enterrés plus profondément, mais cela rajoute une complexité à son entretien.

Installer un puits canadien, en construction ou en rénovation ?

Les travaux d’installation sont importants : tranchée profonde de 2 mètres sur 35 mètres de longueur.

La pose d’un puits canadien est plus complexe et difficile en rénovation, surtout dans un jardin arboré. Ce système ne se rajoute pas sur un coup de tête. Il est recommandé de le penser dès la construction de ton bercail.

Puits canadien ou pompe à chaleur, quelle est la différence ?

Un puits canadien est un système de renouvellement de l’air intérieur de ton bercail de manière naturelle. Sa première fonction est de ventiler l’air. Il assure tout de même le confort thermique de ta maison avec un air chaud l’hiver et un air frais l’été.

Alors que la fonction prioritaire d’une pompe à chaleur (PAC) est de chauffer. Elle peut aussi rafraichir ton bercail si elle est réversible.

Sources

https://www.geo.fr/environnement/geothermie-energie-chauffage-45733
https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z/tout-sur-l-energie/produire-de-l-electricite/qu-est-ce-que-la-geothermie
https://lacentrale-eco.com/conseils/ventilation/puits-canadien.html


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4 astuces pour rafraichir sa maison sans climatisation en été

4 astuces pour rafraichir sa maison sans climatisation en été

Comment rafraichir naturellement son bercail cet été ? C'est une excellente question !
Avec le dérèglement climatique, nous devons faire face à des épisodes de canicules de plus en plus longs et de plus en plus fréquents. Quelles sont les solutions pour garder la fraicheur dans ta maison et mieux vivre les prochaines chaleurs ?
Reste au frais chez toi grâce à ces 4 astuces faciles à mettre en place.

Sommaire : tu veux un complément d’info ? Rends-toi à la section voulue 😉

1. Fermer ses portes, fenêtres et stores ;
2. Réduire l’utilisation de ses appareils électroménagers ;
3. Cultiver des plantes en intérieur et en extérieur ;
4. Peindre sa maison en blanc.

"Vite Fred, je n'ai pas le temps de tout lire"

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Voici les points à retenir :

Rafraichir sa maison naturellement, est-ce vraiment possible ?
Oui, tout à fait. Il possible de réduire de quelques degrés ton intérieur pour passer l’été au frais dans ton bercail grâce à quelques gestes simples.

Est-ce difficile à mettre en place ?
Non, c’est adapté à tous. Il s’agit de bon sens et de nouvelles habitudes à prendre.

Est-ce que cela coûte cher ?
Les 4 solutions proposées dans cet article s’adaptent à toutes les bourses. 

 

Rafraichir sa maison à moindre cout : Mettre à l'ombre son bercail en fermant les volets

La principale source de chaleur provient de l'extérieur. Ok Sherlock, et après ? Ça veut dire que l'air rentre principalement par les ouvrants, à savoir les portes et les fenêtres.

Si tu vis dans une ancienne maison, il est plus que probable que l'air chaud s'infiltre également par les sols, les murs et les vitrages par manque d'isolation. Ce sont des sources de déperditions thermiques.

Pour limiter l'entrée de la chaleur chez toi :

Ferme tes volets, abaisse tes stores et tire les rideaux

C'est la première habitude à prendre pour rester au frais dans ton bercail.

Ces équipements ne servent pas qu'à la décoration 😉, ils permettent aussi de protéger ta maison des rayons du soleil. Alors, oui, on ferme tout.

Les volets et stores extérieurs sont idéaux. Une fois fermés, les rayons du soleil ne tapent pas directement sur les vitrages. Ils évitent ainsi de réchauffer l’intérieur de ta maison.

Volets fermés pour préserver la fraicheur dans son bercail - Crédit photo - Nadine Doerlé de Pixabay

Tu n'as pas ni volets ni stores ? Mets des rideaux thermiques devant tes fenêtres et tes portes. Ils limitent l'infiltration d'air chaud dans ta maison en été. Futura Sciences a dédié un article sur les rideaux isolants thermiques, à choisir en fonction du tissu et de ta fenêtre.

Si tu n’as pas non plus de rideaux thermique, pas de panique. On pense aux matériaux de réemploi que l’on peut trouver facilement autour de soi.

Pense aux Brise-soleil orientables et au film anti-chaleur

Tu as peur de te retrouver dans le noir ? Une première solution est de penser aux BSO. Ce sont des stores intérieurs ou extérieurs avec des lames orientables. Tu peux donc choisir l'inclinaison des lames pour faire entrer ou limiter les rayons du soleil.

L'autre alternative est le film solaire anti-chaleur pour fenêtre. Cette pellicule de polyester est à poser sur tes vitrages. Grâce à leur face réfléchissante, ils réduisent l'effet de serre.

💡 Bon à savoir Astuce pour protéger sa maison sur le long terme

Dans la même logique, tu peux installer des auvents ou une pergola aux endroits stratégiques. Ils limitent l'exposition des rayons du soleil sur les vitrages de ton bercail, et donc de réchauffer ton intérieur.

Pour aller plus loin, connais-tu le design énergétique ?

Ce concept permet d'appréhender la fraicheur en été et la chaleur en hiver en fonction de tes habitudes et de ta maison.

Je te laisse avec notre super épisode de podcast de Pascal Lenormand sur l'amélioration de son confort thermique été comme hiver.

Design énergétique - épisode 16 - Pascal Lenormand

J'écoute l'épisode

Rafraichir sa maison en été : Limiter l'utilisation des appareils électroménagers

Four, plaques chauffantes, télévision, ordinateur : les appareils électroménagers émettent de la chaleur. Oui, ils participent à augmenter la température intérieure de ton bercail.

Côté cuisine, si c'est possible, privilégie les repas froids ou la cuisine en extérieur. Une bonne salade fraiche ou un barbecue, c'est plutôt sympa l'été.

Pour les appareils électroniques, débranche-les et évite le mode veille lorsque tu ne les utilises pas.

🤔 Rappel : Et la lumière dans tout ça ?

Chaque ampoule produit aussi de la chaleur, peu importe sa taille. Passe aux ampoules LED qui consomment moins d'énergie.

Rafraichir sa maison avec des plantes : Mettre son bercail au vert

Quoi de mieux que la nature elle-même pour rafraichir ta maison ?

Nos amies les plantes sont un excellent moyen de conserver la fraicheur dans ton bercail. En effet, elles captent la chaleur, libèrent de l'humidité dans l'air et créent de l'ombrage. Elles sont en plus esthétiques et décoratives, difficiles de faire mieux !

Grâce à l'évapotranspiration qu'on peut résumer grossièrement à la transpiration des plantes, ces dernières participent à garder ton intérieur au frais.

Intérieur et balcon avec des plantes vertes - Crédits photos - Photo de gauche Charlotte May -
Photo de droite Evgenia Basyrova - Pexels

Bref, cultive des plantes à la maison pour rafraichir et assainir l'air ambiant. En les plaçant près des fenêtres ou en extérieur sur ta terrasse ou ton balcon, tu profites aussi de parasols naturels.

💡 Astuce pour protéger sa maison sur le long terme
 
On fait pousser des plantes grimpantes comme du lierre ou des glycines sur nos façades. On peut aussi planter un arbre pour créer de l'ombre naturellement. Pour aller plus loin, pourquoi ne pas passer au toit végétalisé ?

Rafraichir sa maison sans climatisation : Peindre son toit et ses murs en blanc

Savais-tu que « la plus blanche » au monde réfléchit plus de 98 % des rayons solaires ?

C'est ce que nous révèlent les scientifiques de l’université Purdue aux Etats-Unis dans l'article publié par la revue ACS Applied Materials & Interfaces.

Oui, la peinture blanche participe à conserver la fraicheur dans ton bercail. Elle permet de réduire jusqu’à 6°C de moins en intérieur et d’économiser environ 40 % de la consommation d’énergie.

Toit blanc - Crédit photo Simone Hutsch sur Unsplash

Les entreprises françaises Cool roof France, Covalba ou en core Enercool fabriquent cette peinture anti-chaleur pour les toitures.

D'ailleurs, Maxime Claval d'Enercool est passé au micro de Caroline sur le podcast d'Au Bercail. Ensemble, ils parlent des solutions low tech pour rafraichir nos bercail sans réchauffer la planète.

#12 - Quelles solutions low tech pour rafraîchir nos bercails sans réchauffer la planète ? - Maxime Claval

J'écoute l'épisode

Pour conclure

Tu as toutes les cartes en main pour rafraichir naturellement ton bercail cet été.

Sur le long terme, l'isolation reste la meilleure arme pour rafraichir ton bercail l'été ET conserver la chaleur l'hiver, de manière durable.

Pour anticiper les fortes chaleurs des prochaines années, l'aménagement de ta maison et la climatisation écologique sont des enjeux cruciaux.

As-tu déjà essayé l'une de ses solutions ? En vois-tu d'autres ? Partage-les en commentaire.